SOMMAIRE
Filière lait : Du nouveau dans
l’octroi des subventions aux producteurs
Importations de sucre au 1er trimestre
: En baisse de près de 30%
Nécessité d'accompagner les agricultures pour
dynamiser le secteur
Livraison d’ici fin 2016 d’une portion
de 135 km du projet d’autoroute Nord-Sud
L'Algérie mise sur la diversification
de son économie pour faire face à la baisse des prix
de pétrole
Fiscalité : Des exonérations pour
l’industrie
Pièces de rechange : Nexus Automotive
s’installe en Algérie
Sociétés du groupe Hasnaoui: Le constructeur mise gros sur l’innovation
BREVES ECONOMIQUES...........................................................................
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L’entreprise « Le Rocher » lance le premier
mascarpone algérien
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ECONOMIE ALGERIENNE
Filière lait : Du nouveau dans l’octroi des
subventions aux producteurs
Source: El Moudjahid
Le paiement des subventions accordées par l’Etat à la production de lait cru ne relève plus, désormais, de l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) et sera, en outre, assujetti à un agrément sanitaire, a appris l’APS auprès d’un responsable au ministère de l’Agriculture. Dès mai prochain, l’octroi des subventions sera décentralisé pour être assuré par les Directions des services agricoles des wilayas (DSA) chargées de les verser aux éleveurs, aux collecteurs et aux transformateurs, alors que cette mission relevait exclusivement de l’Onil, précise le directeur de la régulation et du développement de la production agricole auprès de ce ministère, Chérif Omari. L’Onil va ainsi se consacrer uniquement au développement de la filière sur le plan technique, la vulgarisation et l’incitation à l’investissement. La décentralisation du système de paiement des subventions fait partie d’une batterie de mesures prises par le gouvernement, en octobre dernier, pour remédier aux lenteurs administratives et relancer la filière lait en misant sur la production nationale avec l’objectif de réduire les importations de la poudre de lait de 50% à l’horizon 2019. L’Algérie importe en moyenne 350.000 tonnes de poudre de lait annuellement dont 50% sont importés par l’Onil qui les redistribue aux laiteries sous forme de quotas subventionnés, pour produire du lait pasteurisé conditionné en sachet vendu au prix administré de 25 DA/litre. Pour préparer ce basculement d’un système centralisé à un dispositif de proximité, le ministère de l’Agriculture a organisé des regroupements régionaux de formation au profit des responsables locaux en vue de s’imprégner du mode de fonctionnement du paiement des subventions.
La subvention
soumise à un agrément
sanitaire
Suite à de nombreuses réunions de concertation avec les professionnels pour augmenter le prix de référence du lait cru, principal facteur de la crise qui avait secoué la filière en 2015, le gouvernement avait accepté une augmentation de la subvention, accordée aux éleveurs, de 2 DA supplémentaires. Cette prime est ainsi passée de 12 DA/litre à 14 DA/litre depuis novembre dernier, auxquels s’ajoutent les 36 DA qui est le prix de cession du lait cru aux laiteries au lieu de 34 DA auparavant. Ainsi, le prix du litre de lait cru vendu par l’éleveur est passé à 50 DA au lieu de 46 DA :
« C’est un soutien important pour booster la production nationale en lait cru », estime M. Omari. Néanmoins, les pouvoirs publics ont assujetti l’octroi des 2 DA supplémentaires à l’éleveur à un agrément sanitaire délivré par les services
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vétérinaires.
En conséquence, l’administration a fixé aux éleveurs un délai d’une année, allant du 2 novembre 2015 au 2 novembre 2016, pour se mettre à niveau, c’est-à-dire recenser leur cheptel et effectuer un suivi vétérinaire en vue d’obtenir cet agrément. « Celui qui n’a pas ce document sanitaire, il ne bénéficiera pas des 2 DA. C’est une incitation à la production d’un lait de qualité et à la sécurisation des élevages contre d’éventuelles maladies », avance le même responsable. La filière compte plus de 40.000 éleveurs avec un million de vaches laitières dont 3.000 sont des bovins laitiers modernes (BLM) qui sont des races de vaches, importées, dotées d’un haut potentiel de rendement laitier. Il est relevé que les mesures prises par le gouvernement pour relancer la filière, dont notamment l’élargissement du soutien de l’Etat aux cultures fourragères, ont suscité un engouement auprès des industriels et de grands éleveurs qui se sont lancés dans l’investissement laitier. Une quarantaine de projets intégrés ont été déposés auprès de la Cellule de facilitation des investissements, installée en janvier dernier, en vue d’aider les opérateurs à concrétiser leurs projets.
« Ce sont des laiteries leaders et de grands éleveurs qui veulent mettre en place des fermes d’élevage intensives et intégrées », assure M. Omari qui signale que des industriels se sont engagés à investir dans l’amont de la filière pour sécuriser leur production en fourrage, et à faire baisser les importations de la poudre de lait. Il cite les cas d’un transformateur qui a déposé un dossier d’investissement d’une exploitation de 3.000 têtes, la première du genre en Algérie en termes de nombre de vaches, et d’un autre industriel privé qui a déjà entamé son projet de production de fourrages avec des unités d’ensilage et d’enrubannage (conditionnement).
Importations
de sucre au 1er trimestre : En baisse
de près de 30%
Source: El Moudjahid
La facture d’importation de sucre s’est chiffrée à 172,321 millions de dollars (usd) au premier trimestre 2016, contre 241,45 millions usd à la même période de 2015, soit un repli de 28,63%, a appris l’APS auprès des Douanes. Les quantités importées de sucre (de betterave brute, de canne à sucre, sirop de lactose et lactose à l’état solide) ont baissé à 482.953 tonnes (t) contre 532.007 t (-9%), indique le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis). La baisse de la facture s’explique surtout par la baisse des prix à l’importation des sucres roux et blanc sur les marchés mondiaux, en raison d’une récolte mondiale de canne à sucre meilleure que prévue et d’une dépréciation de la monnaie brésilienne par rapport au dollar. Le Brésil, premier producteur mondial de sucre, a tablé sur une récolte record de canne à sucre de 604 millions de tonnes sur 2015-2016, la
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canne étant à l’origine de 80% de la production mondiale de sucre. Durant l’année 2015, les prix moyens à l’importation par l’Algérie des sucres roux et blanc ont baissé de 18%, et ont réculé également de 16% en janvier 2016.
Nécessité d'accompagner les
agricultures pour
dynamiser le secteur
Source: APS
Les participants à une journée d'étude sur les avantages de l'investissement dans les domaines agricole et forestier et la pêche, organisée mercredi à Sidi Bel-Abbes, ont insisté sur la nécessité d'accompagner les agricultures pour dynamiser le secteur et augmenter la production dans toutes les filières.
Les intervenants ont affirmé que l'agriculture représente un secteur producteur de richesses sensible en insistant sur le devoir de l'activer à travers l'accompagnement des agriculteurs, la prise en charge de leurs préoccupations, leur orientation et leur dotation de toutes les facilités afin de leur permettre de réaliser un meilleur rendement possible.
Le wali de Sidi Bel-Abbes, Mohamed Hattab a rappelé, dans ce sens, les efforts de l’Etat pour redynamiser le secteur pour assurer la sécurité alimentaire à travers plusieurs procédés dont l'encouragement de l’investissement agricole, secteur vital et stratégique générateur de richesses hors hydrocarbures.
La wilaya de Sidi Bel-Abbes dispose d’énormes potentialités pour devenir un pôle agricole par excellence dans plusieurs filières, à l’instar de la filière lait où elle occupe la deuxième place sur le plan national, a-t-il affirmé ajoutant qu'il est possible grâce aux programmes établis par l’Etat de devenir leader national dans plusieurs autres filières dont la céréaliculture et le maraichage.
A ce propos, M. Hattab a souligné que les terres agricoles ne seront cédés qu’aux personnes capables d'apporter une valeur ajoutée.
Les participants ont abordé, lors de cette journée d’étude consacrée à l'explication des différents mécanismes d’investissement agricole et de financement, aux problèmes qu’enregistrent le secteur dont celui du manque d'eau, la plus grande préoccupation des agriculteurs locaux qui sont encore tributaires de la pluviométrie.
Les intervenants ont également mis en avant l’encadrement pédagogique au niveau des universités et des quatre instituts agricoles situés au niveau de la wilaya, en attendant l’école
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supérieur d’agriculture qui ouvrira ses portes prochainement, ce qui permettra de promouvoir les ressources humaines en la matière.
Les participants entre professionnels, agriculteurs et représentants des différents organismes concernés par le financement des projets d’investissement agricole ont appelé, en clôture de cette rencontre, à aller vers l’industrie agricole qui offre une valeur ajoutée et une complémentarité au secteur.
Livraison d’ici fin 2016 d’une portion de 135 km
du projet d’autoroute Nord -Sud
Source: APS
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a annoncé mercredi à Seghouane (sud de Médéa) la livraison, d’ici fin 2016, d’une autre portion de 135 km du projet d’autoroute Nord-Sud, colonne vertébrale du réseau routier nationale.
M. Ouali a enjoint, à cet égard, les responsables des entreprises engagées sur les différents chantiers de cet axe autoroutier stratégique, qui s’étend de la wilaya de Blida jusqu’aux limites sud de la wilaya de Ghardaïa, en passant par Médéa, Djelfa et Laghouat, de maintenir le ‘‘bon rythme’‘ d’exécution actuel des travaux, tout en insistant sur la priorité à donner à l’achèvement des voies de contournement prévus dans le cadre de ce projet structurant.
Une autre portion de l’autoroute Nord-Sud, d’un linéaire global de 130 km, ventilé sur le tracé qui fait la jonction entre Blida, Médéa, Djelfa et Ghardaïa, devrait être mise en service courant 2017, a encore annoncé le ministre, rappelant que pas moins de 550 km de réseau routier reliant les régions du nord du pays jusqu’à Hassi-Rmel (Laghouat) sont en chantier.
La livraison dans les délais impartis de l’ensemble des tronçons en chantier permettra de se consacrer entièrement, a-t-il ajouté, à la phase d’étude de la portion la plus importante de l’autoroute Nord-Sud, en l’occurrence le tronçon devant relier la wilaya de Ghardaïa à l’extrême sud du pays.
Le ministre a indiqué, en marge de sa visite d’inspection du tronçon Seghouane-Ksar-el- Boukhari (Médéa), d’un linéaire de 31 km, que l’infrastructure routière du pays s’est renforcée, durant les neuf derniers mois, de 258 km de routes, assurant que les efforts consentis dans ce secteur auront un impact ‘‘non négligeable sur l’économie du pays’‘.
M.Ouali a procédé, à l’occasion de son déplacement à Médéa, à la mise en service du
tronçon routier Ksar-el-Boukhari-Boughezoul, d’un linéaire de 23 km, rentrant dans le cadre du projet de dédoublement de la voie Chiffa-Boughezoul.
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L'Algérie mise sur la diversification de son
économie pour faire face à la baisse des prix
de pétrole
Source: APS
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé mercredi à Moscou, que l'Algérie a pris ses dispositions pour faire face à la chute des prix du pétrole, en misant sur une diversification de la production et un élargissement des partenariats étrangers dont celui avec la Russie.
"L'Algérie, engagée dans une nouvelle orientation économique, a pris ses dispositions imposées par la chute des prix du pétrole", a indiqué M. Sellal lors de la conférence de presse animée conjointement avec son homologue russe, Dimitri Medvedev à l'occasion de la visite officielle qu'il effectue à Moscou.
Il a expliqué que "si les recettes de l'Etat ont chuté de 50% suite à la baisse du prix du pétrole, l'Algérie a pris ses précautions", estimant, dans ce sens, que "les pays producteurs de pétrole, comme l'Algérie, s'adaptent aux fluctuation des prix".
Revenant sur la récente réunion des pays membres de l'OPEP, qui n'a pas eu les résultats escomptés, M. Sellal a relevé que "le plus important à l'heure actuelle est de stabiliser le volume de production, seule étape pour voir les prix augmenter".
"Nous constatons que la production commence à baisser vu la chute des investissements des grandes firmes", a-t-il souligné, misant sur "une évolution plutôt positive des prix à l'avenir".
Toujours dans l'optique de diversification de l'économie, M. Sellal a déclaré que l'Algérie compte sur l'utilisation de toutes les forme d'énergies, à commencer par celle du renouvelable, évoquant par la suite, le l'utilisation de l'énergie nucléaire civile.
S'agissant du nucléaire et "comme première étape, nous œuvrerons pour la formation de cadres spécialisés, et quand les moyens seront disponibles, nous exploiterons l'énergie nucléaire à des fins civiles".
Il a ajouté, dans ce sens, que "le nucléaire sera destiné, dans un premier temps, à un usage dans le domaine médical et de la recherche scientifique".
Pour ce qui de la coopération bilatérale algéro-russe, le Premier ministre a noté, que "les relations historiques et fortes qu'entretiennent les deux pays depuis longtemps ont été consolidées suite à la signature de la Déclaration de partenariat stratégique en 2001 par les
présidents, Abdelaziz Bouteflika et Vladimir Poutine".
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La présente visite, a souligné M. Sellal a été sanctionnée par la signature de plusieurs accords de coopération dans divers domaines, ainsi que d'autre accords institutionnels et commerciaux.
Relevant avoir "tracé, avec nos partenaires russes, un plan pour un renforcement des relations économiques", M. Sellal a mis en exergue, "l'existence, des deux côtés, d'une volonté et d'une détermination pour aller de l'avant".
Il a estimé, à cet effet, que la forte présence des hommes d'affaires algériens au Forum économique algéro-russe (mercredi et jeudi) s'inscrit dans cette volonté de faire encore en mieux en matière de coopération.
Il a ajouté, dans le même sillage, que "les autorités algériennes ont pris des mesures visant à faciliter la tâches aux opérateurs russes intéressés par le marché algérien".
De son côté, M. Medvedev a exprimé sa satisfaction suite à la tendance haussière des échanges commerciaux entre les deux pays, réitérant, dans ce sens, "la disponibilité du gouvernement russe pour aller dans le sens de renforcer et de diversifier la coopération, citant l'industrie pharmaceutique".
Fiscalité : Des exonérations pour l’industrie
Source: El Watan
Les modalités d’application de l’exonération d’impôts et de la bonification des taux d’intérêt bancaires, octroyés à des filières industrielles, ont été fixées par un décret exécutif publié au JO n°22.
Ce texte est applicable à des activités relevant des filières industrielles prévues par l’article
75 de la loi de finances 2015, lequel cite les filières sidérurgiques et métallurgiques, liants hydrauliques, électriques et électroménagers, chimie industrielle, mécanique et automobile, pharmaceutiques, aéronautique, construction et réparation navales, technologies avancées, industrie agroalimentaire, textiles et habillement, cuirs et produits dérivés et bois et industrie du meuble.
La liste des activités relevant des filières industrielles concernées, définies par le Conseil national de l’investissement, est fixée par un arrêté conjoint des ministres chargés de l’Industrie et des Finances. Ainsi, en vertu de ce nouveau décret exécutif, les investissements réalisés dans des activités relevant de ces filières industrielles bénéficient d’une exonération temporaire, pour une durée de cinq ans, de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (lBS) ou de
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l’impôt sur le revenu global (IRG) et de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP). Elles bénéficient aussi d’une bonification de 3% du taux d’intérêt applicable aux prêts bancaires.
Pièces
de rechange : Nexus
Automotive
s’installe
en Algérie
Source:
El Watan
Nexus Automotive International, un groupement de grossistes en pièces de rechange à vocation internationale, fait son entrée sur le marché africain avec la création de Nexus Automotive Algérie, sa première filiale sur le continent, a annoncé, hier, un communiqué du groupement, cité par la presse internationale spécialisée.
La nouvelle branche locale, basée à Alger, sera officiellement inaugurée le 16 mai prochain
et composée de quatre distributeurs locaux de pièces de rechange automobiles. Il s’agit de A
& M Distribution, Douadi Automotive, Habchi Auto Distribution et le groupe Siad automobile.
Parmi les priorités de la nouvelle filiale, la création d’une académie pour le développement de la nouvelle stratégie des achats et de la logistique, la promotion de la marque privée Drive et la création d’un réseau d’ateliers pour les voitures et les camions Nexus-Auto et Nexus-Truck.
«Nous sommes très heureux avec la fondation, de cette nouvelle organisation, qui souligne à la fois l’ambition des grands distributeurs impliqués et leur participation à l’industrie de la structuration et la professionnalisation du marché secondaire dans votre pays», s’est félicité Gaël Escribe, directeur général du groupement international de distributeurs de pièces de rechange, toujours cité par les mêmes sources. Avec un siège à Genève et des bureaux à Paris, Dubaï, Sao Paulo et Johannesburg, le groupement officie en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique ou encore en Amérique du Sud.
Lancé en février 2014, Nexus Automotive réunit aujourd’hui les distributeurs de 63 pays différents pour un chiffre d’affaires consolidé supérieur à 7,25 milliards d’euros en 2015. Fort de sa présence internationale, le groupement Nexus Automotive International a annoncé récemment sa volonté de devenir en 2016 le n°1 mondial des groupements internationaux de distributeurs de pièces de rechange automobiles, avec un chiffre d’affaires
de 9 milliards d’euros.
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Sociétés du groupe Hasnaoui
Le constructeur mise gros sur l’innovation
Source: El Watan
Vingt-six ans après le lancement du premier chantier de la formule LSP, dont il est à l’origine, le groupe se veut aujourd’hui plus complet, proposant une solution globale en matière de réalisation et d’industrie du logement.
Riche d’une vingtaine de filiales, le groupe Hasnaoui, leader dans le secteur du BTPH, entend ajouter d’autres cordes à son arc, s’appliquant à faire aboutir sous peu deux projets, dont le premier porte sur la construction métallique, tandis que le second sur la production de pierres (marbre et granite). L’investissement est, certes, une dynamique économique, mais chez les Hasnaoui, il s’apparente à une culture ancrée dans les mœurs managériales de l’entreprise.
Pour le patron du groupe, Brahim Hasnaoui, le pays peut faire l’économie de plusieurs centaines de millions d’euros en réorientant le gouvernail de son économie vers la production. Il donne l’exemple du marbre et du granite que le pays continue d’importer, alors qu’il dispose d’un potentiel lui permettant de se hisser au rang de premier exportateur de pierres de la région. Pour peu que les énergies et les initiatives soient libérées. Fidèle à sa politique d’innovation continue et de recherche de techniques nouvelles, le groupe Hasnaoui veut s’attaquer à l’univers de production de pierres qu’il compte bien révolutionner.
Dans sa politique d’industrialisation du bâtiment, les sociétés du groupe Hasnaoui font souffler un air nouveau, en s’inspirant des concepts novateurs de l’écoconstruction et en accordant une importance capitale au respect de la qualité, de l’environnement, du développement durable et du cadre de vie. Fruit de 40 années d’activité dans le bâtiment, la maîtrise et l’expérience du groupe Hasnaoui sont pour le moins un cas d’école. «Nous veillons à la santé physique et mentale des futurs acquéreurs, nous réalisons un bâti qui répond aux normes universelles, architecturales et urbanistiques.
Nous réalisons des centres de vie et d’activité respectables, où il fait bon vivre», souligne le PDG du groupe, s’estimant un précurseur en la matière. Vingt-six ans après le lancement du premier chantier de la formule logement social participatif (LSP), dont il est à l’origine, le groupe se veut aujourd’hui plus complet, proposant une solution globale en matière de réalisation et d’industrie du logement. Le dénouement de la crise passe d’ailleurs par une solution globale, selon Brahim Hasnaoui, s’exprimant lors d’une conférence de presse
organisée hier à Alger.
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«La crise actuelle va nous imposer de trouver les meilleures solutions possibles. Mais pourvu que l’Etat libère le marché et met en place des conditions de concurrence saines», estime le PDG des sociétés du groupe Hasnaoui, qui croit dur comme fer que «sans une politique claire et transparente du logement», qui passe nécessairement par «un désengagement de l’Etat de l’acte de construire, une dépolitisation du problème du logement, une régulation du marché par l’offre, la crise ne va pas se régler de sitôt». La conjoncture de crise impose d’autres défis et non des moindres, selon le patron du groupe Hasnaoui. Comment continuer à construire sans l’argent de l’Etat ? Quels types de logement peut-on développer et pour quel impact ?
Autant de défis auxquels l’Etat doit s’adapter, d’après Brahim Hasnaoui, qui plaide, dans ses réponses, pour une solution globale et une spécialisation des entreprises du bâtiment… Afin que toutes les lignes du métier soient en point de mire de cette solution globale que l’on recherche. Au plan de l’innovation, les sociétés du groupe Hasnaoui promettent de lever le voile sur plusieurs produits, solutions novatrices et technologies nouvelles, à l’occasion de la tenue de la 19e édition du Salon Batimatec, prévue du 3 au 7 mai prochain. Le groupe ne voit pas de limites à l’extension de sa gamme de services et d’activités.
Il dispose d’une vingtaine de filiales, dont une douzaine en partenariat avec des sociétés européennes opérant dans trois principaux pôles : construction, agriculture et services. Le groupe emploie plus de 3000 collaborateurs et projette de contribuer davantage à l’acte de bâtir. Il a déjà construit 40 000 logements individuels et collectifs, 250 infrastructures publiques et est chargé de la réalisation de plusieurs programmes de constructions civiles et industrielles.
BREVES ECONOMIQUES
L’entreprise « Le Rocher » lance le premier
mascarpone algérie
Source: El Watan
Ils sont jeunes, issus de domaines différents. Leur point commun la gourmandise…mais surtout le travail d’arrache pied pour développer leur entreprise le Rocher qui produit le mascarpone made in Algeria.
Sabrina, Wiem, Amine, Sofiane sont les fondateurs de la plus jeune entreprise nationale qui
a participé, la semaine passée, à la 14éme édition du salon Djazagro. L’entreprise baptisée Le
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Rocher est créée à Boumerdes ( ex Rocher Noir) et qui propose des desserts pâtissiers et du mascarpone, une première en Algérie.
Tout a commencé à mijoter, il y a de cela trois années, dans la tête de Sabrina Lassouani, devenue responsable marketing et communication de l’entreprise. Biologiste de formation, avec une expérience dans le pharmaceutique, Sabrina cherchait à concrétiser l’amour démesuré de son mari Sofiane pour le fromage mascarpone. Effet boule de neige, le couple fait vite joindre à son ambition Wiem et Amine.
Les quatre, issus d’horizons différents, qui de biologie, qui de chimie qui de commerce, ont pris à bras le cœur le projet de produire du mascarpone localement, une première en Algérie. L’entreprise est baptisée Le Rocher en référence au Rocher Noir sis à Boumerdes et qui a une grande valeur émotionnelle pour cette équipe. « Nous avons tous nagé, péché let oursins et les crabes au Rocher Noir. Ça a une grande valeur pour nous », raconte Sabrina.
12 salariés en moins d’une année et ça continue ….
Leur fabrique installée à Boumerdes est entrée en activité depuis presqu’une année.
« Il y a une année, nous sommes venus à Djazagro en tant que visiteurs. Aujourd’hui nous sommes exposants. C’est une satisfaction et aussi çà nous encourage », dit Sabrina, émue jusqu’aux larmes, en se remémorant de tous les efforts et sacrifices fournis pour que Le Rocher naisse et grandisse.
Aujourd’hui, Le Rocher compte douze salariés à son actif, dont l’écrasante majorité sont des femmes. Le mot d’ordre de l’équipe est veiller sur la qualité du produit et respecter les étapes d’une production artisanale du mascarpone. Se faisant, cette entreprise ambitionne de se mesurer aux meilleures marques dans ce domaine. « Nous avons une charte qualité visant à proposer un produit élaboré dans le respect d’une recette artisanale et ce à partir de matières premières 100% naturelle », assure-t-elle.
Pour ce faire, des éleveurs et agriculteurs, de la région notamment, approvisionnent, l’entreprise en matière première. « J’estime que nous aidons beaucoup les éleveurs parce que pour produire du mascarpone, il faut de grandes quantités de lait », précise Sabrina.
Le Rocher ajoute, de son côté, Bessa Amine co-fondateur de l’entreprise, n’a pas eu de mal à placer se produits sur le marché étant donné qu’il est « unique, national » et répond à toutes les normes requises. Pour l’instant, le mascarpone et desserts Le Rocher disponibles uniquement dans les grandes surfaces commerciales, sont cédés à des prix très concurrentiels. La spécificité du produit est qu’il soit fabriqué de manière artisanale. Le processus de production prend 48h contre 40 secondes pour un processus purement
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industriel. Il est connu que lerespect de la recette traditionnelle permet de conserver le goût naturel du lait de vache et offrir une certaine fraîcheur au produit.
Réussir, est tout à fait possible
A l’adresse des jeunes qui comme cette équipe veulent mûrir un projet personnel, Sabrina se veut encourageante. « Nous conseillons aux jeunes du courage et du travail. Il ne faut pas se contenter de parler », dit-elle. « On a avancé pas à pas. On a commencé par les desserts parce que cela nous a couté un peu moins cher que le mascarpone » se rappelle-t- elle. Le Rocher est financé sur fond propre, le recours à un crédit extérieur n’a à aucun moment été envisagé. « Nous avons préféré avancer crescendo sans crédit. On est, certes, aventurier mais raisonnable ». « Chacun a un bagage, une expérience et de petites économies. On a décidé de casser la tirelire et gérer ce qu’il y a », raconte-t-elle.
Amine, lui, souligne l’importance d’une recherche complémentaire à la formation de base pour mener à bine un projet.« Sans recherches, on ne peut pas avancer parce qu’il y a des domaines qui se développent très vite. Il est nécessaire de s’adapter à la vitesse du marché et être avant-gardiste », dit-il.
Sabrina admet, toutefois, l’importance de l’encouragement et du soutien sous n’importe quelle forme soit-il. Ses hommages vont à la patronne de la chaîne culinaire Samira TV qui leur a offert une émission télévisée afin de faire connaître le produit mais surtout vulgariser son usage dans la cuisine algérienne. Qualifié « la crème de la crème », le fromage mascarpone provient, jusqu’ici de l’importation, et est cédé à des prix inaccessibles aux petites bourses. Il a atteint, dans certains cas, 800 DA pour un pot de 250 grammes. Avec un produit national cédé à pratiquement moitié prix, le mascarpone pourrait intégrer
plusieurs recettes salées et sucrées.
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