REVUE DE PRESSE CCI ALGERO-FRANÇAISE DU 08 DECEMBRE 2016
jeudi, 8. Décembre 2016
SOMMAIRE
Marché & Economie..........................................................................................................
2
Le secteur du
textile et de l’habillement doit changer pour avancer ......................................
2
200 grossistes de textile chinois débarquent à Marseille
....................................................... 3
Autorisation sous conditions du redémarrage de sept réacteurs nucléaires français ............ 3
Paris, capitale nautique........................................................................................................... 4
Achats de Noël: les commerçants prêts pour le
grand rush.................................................... 5
Paris inaugure «Trilib'», la
nouvelle station de collecte des déchets recyclables ................... 6
La
renaissance des montres made in France .......................................................................... 6
Des cadres optimistes pour
les
dix prochaines années ........................................................... 7
Qui sont les cadres en
2016 ? .................................................................................................. 8
L'économie française a
créé
51.200 emplois au troisième trimestre......................................
9
Commerce ........................................................................................................................ 9
VTC collectifs : un
nouveau service pour défier Uber .............................................................. 9
Des vélos recyclés «Made in Toulouse»
pour créer des emplois ........................................... 10
Cinq ans après son lancement, le succès des Autolib'
est
avéré ........................................... 10
Relocalisations : Drancy montre
l’exemple ........................................................................... 11
Transactions & Contrats ...................................................................................................12
Suez et
Total convertissent l’huile usagée en
biodiesel ........................................................ 12
Premier bond
en avant numérique pour
Faurecia ................................................................ 12
Paprec casse sa tirelire pour devenir un
grand des déchets ................................................. 13
Vivendi continue de se renforcer au
capital d'Ubisoft .......................................................... 14
Régions............................................................................................................................15
Les PME normandes de l'aéronautique embarquent à
bord du Rafale ................................ 15
MARCHE & ECONOMIE
Le secteur du textile et de l’ha billement
doit changer
pour
avancer
Source : Le Monde
« Le climat
macroéconomique morose ne doit pas
l’emporter »,
a affirmé Dominique Jacomet, directeur général
de
l’Institut français
de
la mode (IFM)
jeudi
1er décembre en conclusion de son séminaire annuel.
Les « perspectives internationales mode
et textile 2017
» livrées à cette occasion ne semblent pourtant pas
très engageantes. Le reprise se fait attendre…
« 2016 est un mauvais cru pour la consommation textile
et habillement en France avec un recul de 2,3 %
entre janvier et octobre par rapport à la même période l’an passé, et c’est l’habillement femme qui est
le plus touché avec – 3,3 % », précise Gildas
Minvielle,
directeur de l’observatoire économique de l’IFM.
La tendance n’est certes pas nouvelle (le marché a perdu
12 % de sa
valeur
entre 2007 et 2015) et ce ne sont pas
les prévisions pour la fin de l’année (même si le mois d’octobre n’a pas été
mauvais) et pour 2017 qui vont l’inverser…
Un recul de 1,8 % est attendu pour 2016
et aucune reprise en vue pour 2017 qui devrait afficher un retrait de 1,4 %. Si l’on ajoute à cela un commerce international
des
marchandises qui tourne au
ralenti, un repli de la Chine sur son marché intérieur, un habillement pris en tenailles dans les dépenses des ménages entre les dépenses
obligatoires (logement…) et celles liées
aux
nouveaux modes de vie (loisirs, voyages, culture, télécommunications)… le
tableau peut vite paraître
sinistre. Mais la conjoncture aussi décevante soit-elle ne peut faire oublier les bouleversements structurels plus
profonds auxquels font face les
marques et
distributeurs de mode.
Opportunité
à saisir
« La révolution numérique, et notamment le bond
mondial
du m-commerce [e-commerce par
l’intermédiaire du
mobile], la notion de responsabilité
sociale, la nécessité d’innover sur
un
secteur ultra- concurrentiel…
tous ces changements nécessitent des talents. C’est une bonne opportunité pour la France qui
n’en manque pas », poursuit Dominique Jacomet.
Une
opportunité qu’il ne faudrait pas trop tarder à
saisir… « On revient à notre niveau de consommation d’il
y a vingt-cinq ans, les chiffres
sont mauvais, on accuse la météo ou l’absence de touristes
mais personne ne peut
nier que pendant
ce temps
les enseignes étrangères comme
Primark, H&M et
Zara avancent », rappelle Pierre-François Le Louët,
président de Nelly Rodi et
président de la Fédération
française du prêt-à-porter féminin.
« L’audace manque globalement aux grands acteurs de
l’habillement français qui inéluctablement vieillissent.
Ils
doivent pourtant mieux répondre aux attentes des millenials qui n’ont jamais connu le monde sans Internet
ni sans crise et qui ont un autre rapport à la
consommation. »
Ce « rapport » – qui ne
concerne pas seulement les
millénials mais gagne par capillarité toutes les générations – est justement au cœur du renouveau
du secteur textile-habillement. Face à une surabondance
de
biens qui induit une lassitude voire un dégoût, d’autres valeurs portent la
nouvelle consommation de mode.
Des usages qui évoluent
Les achats de vêtements, encore souvent dictés par le prix évidemment, apparaissent de plus en plus marqués
du
sceau de la conscience « politique ».
Une
enquête téléphonique réalisée en novembre par l’IFM auprès de
1 000 consommateurs a montré que 59 % des personnes
sondées préféraient «
acheter des vêtements fabriqués en France » (dans un
souci de préservation de l’emploi) et que 50 % d’entre elles
s’efforçaient de « boycotter
des
vêtements fabriqués dans des pays lointains
» (rejetant l’idée du
travail des enfants).
Les usages évoluent également et la location ou l’achat d’occasion gagnent aussi du terrain. Dans le
même sondage, 24 % des consommateurs disent avoir
acheté des vêtements d’occasion au cours de cette année 2016,
et 18 % en avoir vendus.
Un certain engagement
Enfin, alors que la
distribution traditionnelle et les magasins
multimarques connaissent des difficultés (les
grands leaders sur le marché français restent Kiabi et
Decathlon), les marques et
enseignes qui sortent du lot
sont celles qui
ne
craignent pas d’afficher une opinion, un point de vue fort et singulier (stylistique ou éthique),
un
certain engagement, qu’elles partagent au sein d’une
communauté, réintroduisant de
l’humanité dans la relation avec le client.
Elles savent aussi rompre avec les habitudes
et surprendre pour mettre plus de plaisir ou de sens dans
la consommation et ne pas seulement miser sur une
relation marchande. Pour
cela, l’utilisation intelligente
de
la data – souvent laissée en sommeil par
les groupes français – est absolument
stratégique pour cerner le
profil et devancer les attentes des consommateurs.
Et Pierre-François Le Louët de citer plusieurs exemples
– essentiellement
étrangers – comme celui
du Nike Community Store de Brooklyn, magasin écoresponsable
qui
ne recrute ses salariés que dans un périmètre de
1 kilomètre, ou
Everlane qui n’a pas proposé de rabais à ces clients lors du « Black Friday » mais mis en place avec eux un système permettant de financer 8 000 casques
de
moto pour ses employés vietnamiens trop souvent
victimes d’accidents de la route en
allant travailler.
Angélisme ? Ces stratégies semblent au contraire diablement efficaces.
200 grossistes de textile
chinois débarquent à Marseille
Source : Le Figaro
Le Marseille
International
Fashion Center 68, dont
l'ouverture
est
prévue pour juillet
2017, devrait
accueillir près de 200 entreprises chinoises spécialisées
dans le textile en gros. Une avancée majeure pour le
développement du
marché textile chinois
en Europe.
C'est un grand pas
en
avant pour
le
marché textile
chinois: un immense centre commercial,
le Marseille International
Fashion Center (MIF 68), sera
bientôt
construit dans les quartiers nord de
Marseille,
en dessous du centre commercial
Grand Littoral.
La
première partie du chantier, qui permettra d'accueillir
100 premières entreprises chinoises spécialisées dans le
textile en gros dès l'été prochain, devrait démarrer sous peu. Elle sera achevée en juillet 2017.
Le projet est porté par
Dingguo Chen, grossiste de Belsunce et président du MIF 68,
et par le groupe
immobilier Résiliance, propriétaire
du terrain sur lequel le centre commercial
sera construit, qui a investi près de
30 millions
d'euros dans le projet.
L'objectif: donner vie à un espace inexploité de près de six hectares. Une fois
achevé, le centre commercial comprendra près
de 200
entreprises réparties sur
60 000 mètres carrés et entourées de 180 000
mètres carré d'espaces
verts,
ce qui en fera
un
des plus grands centres sino-européens
du
textile. Il comprendra des magasins avec showrooms pour les grossistes importateurs, ainsi que des agences de représentation de fabricants asiatiques
et d'entreprises européennes commerçant avec la Chine.
De
nombreux espaces de stationnements, des
restaurants et d'autres installations sont
également
prévus.
La ville de
Marseille présente un réel avantage
géographique pour les Chinois: proche
de
l'Italie, de l'Espagne, de l'Afrique du Nord
et de l'Asie, elle est
desservie par de nombreux vols low cost. Le port de Marseille Fos est le deuxième port de Méditerranée: il dessert 400 ports mondiaux et a vu transiter près de 82 millions de
tonnes de marchandises en 2015. Aussi grand que la ville
de Paris, il dispose d'infrastructures permettant
d'accueillir d'importantes
activités industrielles, ce qui en fait
un
lieu stratégique pour le
commerce international.
Aujourd'hui, la majorité des textiles fabriqués en Asie
est
importée en France grâce
aux
ports du Havre et d'Anvers: l'installation du MIF
68 ferait du port de Marseille Fos un
centre d'échange
franco-chinois majeur en Méditerranée, et permettrait
à la
ville de Marseille de rivaliser avec les plus gros
centres de grossistes du monde, comme le Cifa
d'Aubervilliers
ou le Dragon Mart de Dubaï.
Un grand nombre de grossistes marseillais
sont installés
dans le centre-ville, ce qui ne facilite pas la venue d'acheteurs
étrangers: les clients préfèrent généralement partir
pour Aubervilliers, plus facilement
accessible depuis les
aéroports parisiens, plutôt que de
s'engouffrer dans le
centre-ville marseillais,
où les places de stationnement sont peu nombreuses et la
situation régulièrement encombrée. Le MIF 68 sera situé
à 10 kilomètres de la gare TGV de Marseille
et à 20 kilomètres
de l'aéroport,
ce qui
attirera plus facilement
une
clientèle internationale. La
construction de ce
nouveau
centre commercial aura
également des
conséquences positives sur l'emploi dans la
région marseillaise, puisque près de 700 emplois
pourraient
être
créés. De quoi redonner à Marseille un rôle de
premier plan en matière de commerce international.
Autorisation sous
conditions
du redémarrage de sept réacteurs
nucléaires français
Source : Le Monde
La France ne passera
pas
l’hiver aux tisons,
comme
le laissait craindre l’indisponibilité d’une partie de son parc
nucléaire, affecté par un excès de carbone dans l’acier
des
générateurs de vapeur. Le collège de l’Autorité de
sûreté nucléaire (ASN), réuni lundi 5 décembre
en séance exceptionnelle, a estimé que « le redémarrage des réacteurs concerné
peut être envisagé ». Toutefois,
souligne le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet,
« ce n’est pas un feu
vert sans condition ». Des «
vérifications réacteur par réacteur » seront nécessaires, avant l’autorisation de remise en
service.
EDF traîne comme un boulet le problème de la trop forte
concentration de carbone mise au jour par
l’Autorité de sûreté, en avril 2015, dans le couvercle
et le fond de la cuve de l’EPR en construction à Flamanville (Manche). A
la suite de la découverte de ce défaut de fabrication, sur un
composant crucial pour
la sûreté, l’ASN a demandé des contrôles sur d’autres pièces. Il est
apparu que 46 générateurs de vapeur
(GV) équipant 18 réacteurs – sur les 58 que compte le parc hexagonal –
présentaient, eux aussi, dans leur
partie basse (le fond
primaire), un excès de carbone.
Pour l’autorité de contrôle, il s’agissait d’une « anomalie
générique sérieuse »,
susceptible de fragiliser ces
équipements qui, comme la cuve, doivent être à toute épreuve. Les générateurs de vapeur, qui mesurent
22 mètres de
haut pour un poids de
465 tonnes,
assurent
en effet le transfert de chaleur entre l’eau du circuit primaire chauffée à
320 0C par la réaction nucléaire et
l’eau du circuit secondaire qui se transforme en vapeur et alimente la turbine.
Sur les 18 réacteurs concernés, un tiers sont équipés de GV forgés en France par Areva, dans son
usine de
Creusot Forge (Saône-et-Loire). Après une série de
contrôles
menés par les équipes d’EDF, ils ont été
rapidement autorisés à redémarrer.
Les 12 autres réacteurs, eux, sont pourvus de GV fabriqués au Japon par la société
JCFC, avec pour
certains des teneurs
en carbone particulièrement
élevées : jusqu’à 0,4 % de l’acier,
alors que la proportion
est ordinairement de
0,2
%. Sur
cette
série, sept réacteurs
ont fait ces dernières semaines l’objet d’analyses
et de tests, qui ont permis à EDF de présenter
un dossier d’« aptitude au service ».
Ce sont ces sept tranches (Bugey 4, Civaux 2, Dampierre
3, Gravelines 2, Tricastin 1, 3 et 4) auxquelles
l’ASN vient d’accorder
un
quitus de principe, sous
réserve de vérification « au
cas par cas » que leurs générateurs de vapeur ne présentent pas de particularité rédhibitoire.
L’ASN explique qu’elle se prononcera pour chaque unité
une
fois qu’EDF lui aura fourni le résultat de ces ultimes
vérifications.
Restent cinq réacteurs,
dont l’un (Saint-Laurent B1),
inspecté cet été, a déjà redémarré, tandis que les quatre
derniers (Civaux 1, Fessenheim 1, Gravelines 4, Tricastin
2) doivent être mis
à l’arrêt et contrôlés d’ici
à la mi- janvier par EDF, qui a demandé un délai supplémentaire
d’un mois
et demi pour deux d’entre eux (Civaux 1 et
Tricastin 2). Ce n’est qu’après ces inspections que l’ASN prendra position.
Mesures compensatoires
Si l’horizon s’éclaircit aujourd’hui pour EDF, l’électricien
n’en a pourtant pas fini avec ce dossier. De nombreuses
conditions restent posées à une relance de tous les
réacteurs. D’abord, le dossier d’aptitude au service approuvé de façon générale par l’ASN ne concerne pour l’instant que les tranches de 900 mégawatts (MW). La démonstration de sûreté reste
à faire
pour deux unités de 1 450 MW (Civaux 1
et 2). Ensuite, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) réserve son avis pour trois tranches (Bugey 4, Fessenheim 1 et Tricastin 4) dont les générateurs de vapeur sont de
conception différente des
modèles classiques, et pour lesquelles il faudra donc des investigations
complémentaires.
Surtout, l’ASN
a prescrit à EDF des études de fiabilité supplémentaires, ainsi
que
la mise en œuvre de « mesures compensatoires » pour pallier la possible fragilité des générateurs de vapeur. En
particulier, l’électricien devra veiller
à « limiter l’amplitude des chocs
thermiques » subis
par
ces composants. Une contrainte qui l’obligera notamment, lors des phases de mise
à l’arrêt des installations, à
diviser par deux la
vitesse
de refroidissement du
circuit
primaire
(14
0C/heure au lieu
de 28 0C/heure).
Pierre-Franck Chevet rappelle en
outre que
ces
décisions ne préjugent en rien de l’avis que l’ASN sera
amenée à prendre sur la
cuve de l’EPR de Flamanville. Cette pièce, où s’opère la réaction nucléaire,
doit
offrir
une
résistance sans faille. Et comme il s’agit d’un composant neuf dont la durée de vie prévue est de soixante ans,
cela
exige « davantage de
vérifications de
sûreté ».
« Nous prenons acte des annonces de l’ASN et nous sommes pleinement mobilisés pour assurer le
redémarrage des sept
réacteurs concernés
», a réagi auprès du
Monde EDF. Fin septembre puis de nouveau
début novembre, les injonctions de l’ASN avaient
contraint l’électricien à revoir à la baisse son objectif de production nucléaire pour l’année 2016 : au lieu des 395
à 400 térawattheures (TWh) prévus, il a été ramené
entre 378 et 385 TWh. De son côté, le Réseau de
transport d’électricité,
la filiale d’EDF qui gère les lignes à haute tension,
avait annoncé que la
sécurité de l’approvisionnement électrique de l’hiver 2016-2017
s’annonçait « plus
délicate à assurer
que
lors des hivers précédents ».
Paris, capitale nautique
Source : Le Figaro
Le 56e Salon nautique international de Paris
ouvre ses
portes ce samedi. Jusqu'au 11 décembre, on pourra y admirer des
bateaux, préparer ses vacances sur l'eau et s'initier aux glisses branchées. Deux grandes animations sont par ailleurs mises en Seine: une course de Stand Up Paddle géante et un concours de pêche XXL.
Le vent du large souffle sur Paris. Pendant neuf jours, la Ville Lumière va abriter le plus grand port indoor de France: 850 embarcations,
de
toutes tailles,
à voile
et à moteur,
ancrées
porte de
Versailles
au
milieu d'un
océan d'exposants, 750 stands et 1 300 marques
représentées.
Ce Salon nautique international est non
seulement l'un des plus
importants
de
la planète plaisance mais le dernier
du
genre organisé dans une
capitale. C'est sa 56e édition: fluctuat nec mergitur,
la devise parisienne lui va comme un gant.
Le Nautic, ainsi que le souligne son
capitaine Alain
Pichavant, «est d'abord une immense exposition
de bateaux et il n'est pas rare de surprendre un grand skipper en train de rêver sur une belle carène…».
Reste qu'avec plus de 200.000 visiteurs,
ce n'est pas
la chasse gardée des loups de mer. Les plaisanciers occasionnels
y naviguent heureux
et les néophytes de plus en
plus nombreux (20% de mieux l'an dernier).
Vacances en bateau
Cette année, plus d'une centaine d'exposants de tourisme -
loueurs
de
bateaux, organisateurs de
croisières, stations nautiques - sont sur le pont. Parmi la
trentaine de nouveaux venus,
citons
les loueurs Hexavoile, concessionnaire à Hyères,
qui
propose toute la gamme Jeanneau; Sailing Race Service dont les
six ports d'attache des 60 unités bateaux se trouvent en
Italie. Ou White Sails, spécialiste de la location de
catamarans en Grèce.
Au chapitre croisières, signalons la présence de
Viadream, agence
bordelaise
organisatrice de
périples sur mesure dans le monde entier; Sailsquare, plateforme européenne
en ligne et intermédiaire
entre skippers propriétaires et
candidats à l'embarquement. Ou
encore ces sportives odyssées polaires en Norvège,
voile à bord du ketch Aztec Lady et ski de randonnée à chaque escale.
Enfin, parmi les habitués du salon,
le portail
de
location Globe Sailor
lance sa nouvelle
offre de «croisières à la
cabine» (possibilité de réserver une seule
cabine sur un
voilier de croisière). Et deux spécialistes de la navigation
fluviale présentent
aux marins d'eau douce leurs
nouveaux bébés.
Tout beau tout nouveau: du «stickglide»
Retour après quatre ans d'absence, The Boat, élargit
sa flotte Horizon avec trois modèles tout confort de deux à
quatre cabines et autant
de
salles de bains. Tandis
que Les Canalous dévoilent «La Péniche
1500», une coche
inédite spécial tribu de 15 m de long, équipée de six cabines doubles et trois salles de
bains. Facile
à piloter, elle
voguera dès le printemps prochain sur le canal de la Marne au Rhin.
Côté animations, les loisirs aquatiques tiennent le haut de l'affiche. A commencer par les glisses
branchées, en
initiation et démontration sur le grand bassin de 50 m du Spot Nautic. Au programme: wakeboard, stand up
paddle (SUP), canoë-kayak. Et,
tout beau tout nouveau, du stickglide ou l'art de glisser sur
une
planche de SUP,
des
cataskis (deux gros skis flottants)
ou
un twinfloat (catamaran),
armé
de deux «bâtons de glisse»,
traduction littérale de ce stickglide, une invention française pourtant... Autre innovation, un
deuxième bassin dédié au surf où déferle en permanence une
vague artificielle.
Pêcheurs du samedi
La Seine sera
également de la fête. Ce dimanche, 600
riders s'aligneront au
départ de la 7e Nautic SUP Paris
Crossing. Top chrono à 8 heures tapantes au pied de
la Bibliothèque nationale,
dans le
XIIIe arrondissement,
pour 11 km de parcours
(13
km pour les pros
qui feront
en plus le tour de l'île
Saint-Louis), jusqu'au quai de
Javel,
dans
le XVe. Lancée avec une centaine de participants, cette course
de
Stand Up Paddle a grossi
régulièrement (500 concurrents l'an dernier) au point
de
devenir aujourd'hui la plus grande du monde.
Enfin, après les riders du dimanche, voici les pêcheurs
du samedi. Puisque la pêche,
loisir
aquatique
ancestrale, fait son entrée au salon (quelques stands lui sont consacrés dans
le hall 3), les organisateurs ont
décidé d'organiser un concours géant. Le samedi 10 décembre, les 300
compétiteurs en binôme de ce 1er
Nautic Street Fishing s'installeront rive gauche, sur 7 km,
entre la passerelle des
Arts (VIe) et le
Pont
Aval du
périphérique (XVe) pour taquiner les poissons. Et les
taquiner seulement: un fois mesurée, chaque prise sera remise à
l'eau.
Du 3 au 11 décembre, le Nautic 2016 sera ouvert tous les jours de 10 heures
à 19
heures, sauf nocturne le
vendredi
9 jusqu'à 22 heures et fermeture à 18 heures le dernier dimanche. Entrée 15 €, 8 € pour les 16-18 ans, gratuit pour les plus jeunes et les étudiants.
Achats de Noël: les commerçants prêts pour le grand rush
Source : Le Figaro
Afin de réussir cette période cruciale pour leurs profits, ils misent sur une ambiance festive en magasin et une
logistique performante pour l'e-commerce. Sous le sapin, les produits
high-tech devraient être
particulièrement à l'honneur
cette année.
Top départ. Depuis quelques jours, décorations
illuminées, animations et sapins enguirlandés ont pris
place dans les vitrines des commerçants
de France. Ce
samedi s'ouvre le premier des quatre week-ends précédant Noël, période cruciale pour les commerçants.
Nombre de
magasins réalisent
20
% de leurs ventes annuelles à cette période. Le pourcentage monte à 60 % dans des secteurs comme le jouet.
Cette année, la pression est maximale. Noël tombant un
dimanche, les achats seront concentrés sur trois
week- ends (contre quatre l'an passé). Le samedi 24 décembre
devrait surtout être consacré aux courses alimentaires
pour le repas
du
réveillon.
Pas
question donc de perdre
du
temps. Après un premier semestre morose, les commerçants ont déjà repris du poil de la bête, grâce au Black Friday du week-end
dernier et son avalanche de
promotions (jusqu'à - 70 % chez Toys'R US). Cela a relancé la consommation à un mois
de Noël.
Sous le sapin,
les produits high-tech devraient
être particulièrement à l'honneur. Conforama
mise
notamment sur un drone (PNJ Discovery) à moins de
100 euros et sur des gyropodes, ces
skates
électroniques, à partir de 249 euros. Chez Boulanger, on mise sur le
nouvel aspirateur
Dyson lancé avec un dispositif commercial
digne de
celui d'un iPhone, les
extracteurs de jus, les casques de réalité virtuelle ou
encore les
robots de cuisine chauffants. Le Père Noël se
fait de plus en
plus geek.
Paris inaugure «Trilib'», la nouvelle
station de collecte des déchets recyclables
Source : Le Figaro
Anne Hidalgo, la maire de Paris, inaugure aujourd'hui de
nouvelles stations «Trilib'»,
de
grosses poubelles
violettes où les
Parisiens pourront déposer leurs déchets recyclables. Une étape de plus dans la stratégie
«zéro déchet» annoncée par la
ville de Paris.
Après Vélib' et Autolib', voici Trilib', le nouveau système
de
collecte de déchets inauguré aujourd'hui par
la ville de Paris. L'objectif: offrir aux Parisiens des bacs de
recyclage complémentaires aux bacs de tri installés dans les locaux à
poubelles des immeubles, en installant des
espaces de propreté accessibles à tous sous la
forme
d'îlots de recyclage dans la rue.
Composées de 4 à 6 modules, ces grosses poubelles
violettes, aussi grandes que deux places de
stationnement, peuvent accueillir de plus grandes quantités de déchets que les bacs
des
immeubles.
Accessibles 24h/24 et adaptées
aux enfants et aux
personnes à mobilité réduite, elles permettront la
récolte de tous types de déchets
recyclables (papiers,
plastiques, verre, mais aussi textiles et grands cartons). Un
QR code a également été installé sur chaque borne
afin de renvoyer les personnes vers www.consignesdetri.fr et de garantir le bon geste de tri.
Le
dispositif, déjà testé cet été dans le XIXe
arrondissement de Paris, sera déployé dans quatre arrondissement supplémentaires d'ici la
fin de l'année
(dans les IIe, XIIIe, XVIIIe et XIXe arrondissements): si les
résultats sont concluants, de nouvelles bornes
seront installées dans toute la capitale courant 2017. D'autres stations
Trilib' pourraient
également être
installées
dans
d'autres villes françaises, comme Amiens.
Ces nouveaux équipements, conçus en partenariat avec
la société Eco-emballage,
sont une étape du plan de renforcement de la propreté dans la capitale, que la ville
de
Paris avait
annoncé en février dernier.
Paris,
qui
a atteint son objectif de réduction de 7% du
tonnage des déchets ménagers et assimilés entre 2009 et 2015, a décidé
de mettre
les bouchées doubles
pour atteindre sa
stratégie «zéro déchet»: en
plus des bornes Trilib', la
municipalité prévoit d'ici
la
fin
de l'année
2016
d'installer
d'une troisième poubelle de tri dans
les immeubles afin de récolter les biodéchets (déchets
alimentaires ou cartons et emballages alimentaires), puis
de les valoriser en
compost ou en biogaz.
Présenté lors de la COP21 de décembre 2015, Trilib' vise
à développer le tri sélectif dans la capitale en apportant une nouvelle alternative
à la
collecte à domicile. Aujourd'hui,
faute de place, près de 15% des immeubles
parisiens ne seraient
pas équipés de bacs jaunes (pour
les emballages et le papier)
et 30% seraient dépourvus
de
bacs blancs (pour le verre). Les locaux à poubelles,
souvent
mal
éclairés, exigus et encombrés, ne facilitent pas le geste de tri pour les Parisiens: face aux bacs de recyclage qui débordent, ces derniers préfèrent souvent ne plus trier leurs déchets et les jettent dans des poubelles classiques, selon une enquête publiée par Eco
Emballages. De
même,
si 6 Français sur 10
trient
«systématiquement» leurs
déchets quand le conteneur est
situé à moins de deux minutes de leur
domicile, moins de 4 sur 10 le font quand ce dernier est situé à plus de 15 minutes.
L'enjeu est critique: selon
une
enquête publiée par la
Commission européenne
sur l'état de la collecte
sélective des déchets dans les
vingt-huit capitales de l'Union, Paris se situe
dans le dernier tiers en
termes de
performances, derrière
Amsterdam. Alors que les habitants de San Francisco trient
80% de leurs déchets et ceux de Milan 50%, les Parisiens
ne trient que 16% de leurs
déchets.
La renaissance des montres made in France
Source : Le Figaro
La jeune marque bisontine Lornet vient de lancer la LA-
01, une montre
conçue, fabriquée et assemblée en
France. Du jamais vu depuis
près de quarante ans.
Le made
in France fait
un
retour fulgurant dans le secteur de l'horlogerie haut de gamme. La toute jeune marque Lornet, installée à Besançon et
Morteau
(Doubs)
vient de lancer la LA-01, une montre made in
France:
elle devient ainsi la
première marque horlogère
française à proposer une montre conçue, fabriquée
et assemblée en France en près de 40 ans.
A l'origine de Lornet, trois
Français
passionnés d'horlogerie, Anthony Simao, horloger fondateur,
Mikael Bourgeois,
en charge du design,
et Benoît Monnet, en charge du marketing, qui souhaitaient
mettre en avant le savoir-faire français
en créant une pièce «ludique, technique, avec
un
balancier visible et placé à midi». Anthony Simao a privilégié un format
rectangulaire, avec une architecture sur
plusieurs
niveaux mettant en valeur le mécanisme de la montre.
«Certains horlogers privilégient des montres design, où
la mécanique passe au second plan. Nous avons choisi
de
rendre le balancier
visible et de ne pas
mettre de cadran», raconte au Figaro Benoît Monnet, responsable communication chez
Lornet.
De la conception
à l'habillage, toutes les étapes de
fabrication ont été supervisées par Anthony Simao
et réalisées par des artisans
bisontins. Les finitions sont dignes «des
plus
hauts
standards de l'horlogerie
mécanique traditionnelle», affirme la
marque dans un
communiqué: même le bracelet en aligator
véritable bénéficie d'un traitement de cuir
particulier.
Revaloriser un savoir-faire local
Si le mouvement (l'ensemble des pièces permettant de
faire fonctionner la
montre, ndlr) de nombreuses montres de grandes
marques horlogères françaises
est en réalité fabriqué en Suisse ou en Chine, le mouvement
de
la LA-01 est bien français. «Seuls 3 des 158 composants du mouvement (le barillet, l'inverseur et
l'échappement) sont suisses, parce que plus personne en France ne les fabrique», explique Benoît Monnet.
A ce jour, Lornet est la seule marque horlogère française
à pouvoir prétendre au très strict label Origine France
Garantie.
Lornet s'emploie à trouver des partenaires français pour les
différentes étapes de fabrication de la montre. Ecrins
en bois en provenance du Jura, bracelets en aligator et verres fabriqués
dans
le Doubs, aiguilles
fabriquées à Besançon... au total, la LA-01 est conçue, fabriquée
et assemblée à plus de 80%
par
des entreprises et des
artisans indépendants de
Besançon
et
de sa
région.
«Beaucoup d'entreprises
de
la région Franche-Comté
travaillent pour l'horlogerie suisse: autant
mettre à profit ce savoir-faire pour une marque française»,
explique Benoît Monnet.
«De nombreuses personnes
pensaient qu'il était impossible de fabriquer un calibre
de
montre en France: nous démontrons le contraire,
à trois exceptions près». Même la
marque Lip, fleuron de l'horlogerie
franc-comtoise revenue
à
Besançon
en
2015 après avoir été mise plusieurs fois
en liquidation,
importe ses mouvements du Japon.
La LA-01,
qui
a été présentée le 3 novembre dernier à Besançon, devrait
faire
l'objet d'une
déclinaison classique et d'une déclinaison sport: à partir
de mercredi,
elle
pourra être acquise pour un prix
de
5400 euros sur la boutique en ligne Lornet.
Elle sera ensuite
disponible chez quelques distributeurs triés sur le volet.
Le
succès s'annonce international,
puisque des distributeurs américains ont déjà manifesté leur intérêt auprès de la marque.
Des cadres
optimistes pour les dix prochaines années
Source : Le Monde
Le niveau élevé du chômage et la croissance économique poussive n’empêchent pas les cadres de se montrer particulièrement confiants dans l’avenir. Dans
une
étude présentée par l’APEC le 1er décembre, lors
d’un colloque
organisé pour les
cinquante ans de l’institution,
65
% des cadres interrogés se disent
« optimistes » quant à
leur situation professionnelle,
contre 48 % seulement du reste de la population active. Les personnes interrogées pour cette étude, menée par
le cabinet Elabe,
jugent peu probable
de
devoir affronter des ruptures de parcours. 70 % des 1 500
cadres du secteur privé ayant répondu à l’enquête ne
pensent pas connaître le chômage dans les dix années à venir et moins d’un cadre sur deux estime qu’il changera d’entreprise ou de
métier. « Les cadres décrivent pour
eux-mêmes des parcours
individuels assez linéaires », commente Bernard Sananès,
président d’Elabe.
Les cadres interrogés jugent aussi leurs propres
compétences de manière très positive : plus de huit cadres sur dix estiment posséder une « longue expérience », une «
expertise forte » et une « bonne notoriété » dans leur domaine de compétences, qualités jugées essentielles pour
leur
employabilité.
Toutefois, leur bel optimisme décroît dans la perspective d’un changement d’entreprise : seuls 37
% des cadres estiment qu’il leur sera facile de retrouver un
emploi en six mois.
Ce sont les 18-34 ans qui se montrent les plus confiants, à 60 %, contre seulement
16 % des plus de 50 ans. Pas étonnant, au vu du taux de
retour à l’emploi
des seniors.
Et si les sondés se montrent optimistes sur
leur propre
avenir dans l’entreprise, ils sont nettement moins confiants pour leurs pairs. Un sondé sur deux est d’avis que la majorité des cadres vivra une succession
de périodes d’emploi et de chômage, tandis que huit sur
dix estiment probable
que
la plupart exerceront plusieurs
métiers au cours de leur
carrière.
La nécessité
d’être polyvalent
En revanche l’arrivée du numérique dans les entreprises
n’est pas vécue comme une menace ou une contrainte,
bien au contraire, révèle l’étude. Alors que trois quarts
des
cadres interrogés connaissent une « transformation numérique » au sein de leur entreprise, via
principalement l’utilisation de nouveaux outils
(smartphones, tablettes,
visioconférences…), ces
évolutions sont jugées « positives »
par
près de neuf cadres sur dix, tous âges confondus. « Grâce à ces outils,
le cadre voit son temps de travail
concentré sur la valeur ajoutée et pas
perdu dans des tâches
inutiles », indique
en guise d’explication
M. Sananès.
Mais ces
évolutions n’ont pas que des
avantages.
Interrogés sur
les principaux défis à relever dans leur
quotidien, les sondés citent en premier la
nécessité d’être polyvalents (à
54
%), suivie par le fait d’être
souvent interrompus dans
leur tâche (51 %). Comme le
souligne le
président d’Elabe : «
Il y a de nouveaux équilibres à
trouver ».
Qui sont les cadres
en
2016 ?
Source : Le Monde
Homme à tout faire, hyperconnecté, parfois bousculé dans son éthique : tel est le portrait-robot du cadre,
dessiné lors des débats
du colloque « Cadres : enjeux et mutations pour demain », organisé pour les 50 ans de
l’Association pour l’emploi des cadres
(APEC), jeudi
1er
décembre.
Premier
constat : le
cadre
voit
d’un
bon
œil les
nouveaux
outils
numériques
–
smartphones,
messageries instantanées, visioconférences… – qui se sont imposés dans son
quotidien professionnel. Selon
un
sondage commandé au cabinet Elabe et révélé lors du colloque, 9 cadres sur 10 jugent « positive » cette évolution.
« Il est vrai que les projets de transformation digitale [numérique] menés chez nous ont été
hyperfédérateurs, a constaté Myriam Couillaud, la
directrice des ressources humaines du groupe HSBC
France, lors d’une première table ronde organisée à
ce sujet. Lorsqu’on a digitalisé la fonction RH, tout le
monde était enthousiaste. »
Saluant cette évolution, le directeur des ressources humaines de Robert Bosch France, Dominique Olivier, a toutefois regretté que les échanges virtuels prennent le pas sur les discussions «
en direct ». « Ces outils ont
changé les relations dans les entreprises, a-t-il fait
remarquer. Regardez le nombre de personnes qui lisent
en douce leurs SMS sur leur portable pendant les
réunions ! »
L’importance
du dialogue
Le directeur des ressources humaines de Robert
Bosch
France a également pointé la confusion de plus en plus forte
entre vie privée et vie professionnelle. « Le sujet de demain, ça va
être
de permettre au cadre de garder
ses équilibres, a-t-il souligné. On
est dans un monde de
plus en plus rapide, exigeant, où il faut être ici et ailleurs. Le mode projet peut être épuisant. Savoir dire non à son
patron, à mon avis, va
redevenir
essentiel. »
« Le problème, ce ne sont pas les outils, mais l’utilisation
excessive qui peut en
être faite, estime de son
côté Jean-Paul Charlez, président de l’Association
nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH). C’est
là où les directeurs des ressources humaines ont une
responsabilité. »
Soulignant la diversité des rythmes de chacun, Mme Couillaud
a fait valoir,
quant à elle, l’importance du dialogue entre salariés et manageurs. « Comme je fais mes mails tôt le matin, je m’assure que cela ne dérange pas mes collaborateurs »,
a-t-elle expliqué en guise de bonne pratique.
Lors d’une
seconde
table ronde, des
représentants
patronaux et syndicaux ont débattu autour de l’évolution du rôle du cadre et de ses aspirations. « La
population
cadre s’est étoffée, rajeunie, féminisée ; cela
a des conséquences sur leurs aspirations, a constaté Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l’Ugict-CG. Aujourd’hui, les cadres aspirent à la reconnaissance de leurs
qualifications
et
à une meilleure qualité de vie. »
La
secrétaire
générale
a
aussi pointé les
questionnements éthiques que doit affronter le cadre,
tiraillé entre ses convictions et les injonctions de sa hiérarchie. « De plus en plus de cadres et de DRH nous
alertent car ils se sentent comme des exécutants, mais avec
des responsabilités
élargies », a souligné Mme Kotlicki.
Le vice-président de la CGPME, Jean-Michel Pottier,
a nuancé les responsabilités
du
cadre par rapport à la taille de l’entreprise : « Un cadre sur deux travaille dans une PME, la réalité n’y est pas la même, a-t-il rappelé. Le chef d’entreprise s’entoure de collaborateurs
qui
lui permettent de compléter
ses compétences. Il y a une
opportunité entrepreneuriale très grande pour les
cadres. J’ai moi-même cédé mon entreprise à
une
de mes salariées.
»
Philippe Louis, président de la CFTC, a de son côté alerté
sur les effets de mode du management « façon start-up
» : absence de hiérarchie, travail en mode « projet »,
salarié connecté vingt-quatre heures sur vingt-quatre…
« Certaines entreprises ne s’y reconnaissent pas du tout,
a-t-il assuré. Cette organisation du travail inquiète aussi beaucoup de cadres, car
c’est complètement
déstructurant.
»
Les nouvelles formes d’organisation du travail
ont d’ailleurs été au centre des débats. « Le mouvement syndical ne s’est pas assez intéressé à cette question, a reconnu Jean-Claude Mailly,
secrétaire général
de la CGT-FO. Que l’organisation du travail doive évoluer, on en est tous conscients, mais il faut qu’il y ait des règles.
» « Il faut arrêter de penser qu’à chaque fois qu’il y a un problème, il
faut de la réglementation
», a
riposté le président du Medef, Pierre Gattaz, plaidant sans
surprise pour plus de flexibilité.
Autre point
mis
en exergue par les représentants
syndicaux : la précarité des emplois
liée à l’économique
numérique. « Ces nouvelles formes d’emploi
induisent de nouveaux risques », a
estimé François Hommeril,
président de la CFE-CGC, en concluant
: «
Le point essentiel
pour
les
cadres reste l’accès à l’emploi. »
L'économie française a créé 51.200
emplois au troisième trimestre
Source : Le Figaro
L'économie française, portée par le secteur tertiaire
enregistre selon l'Insee son sixième trimestre consécutif
de
créations nettes d'emplois
marchands.
L'économie française a enregistré
un sixième trimestre consécutif de créations nettes d'emplois dans le secteur marchand. 51.200 nouveaux postes (+0,3%) ont ainsi été créés au troisième trimestre 2016. Un niveau inédit
depuis la crise de 2008, selon les chiffres définitifs
de l'Insee publiés
ce matin. L'Institut des
statistiques confirme pour cette période ses estimations provisoires
publiées en novembre (52.200 postes) dans le secteur marchand privé non agricole, qui n'avait pas créé autant d'emplois sur
un trimestre depuis le troisième 2007.
De juillet à septembre, l'emploi intérimaire (+29.500,
+5%) et le secteur tertiaire hors intérim
(+26.600,
+0,2%) sont restés les
principales locomotives de
l'emploi. Au total dans le secteur tertiaire marchand, la dynamique a été plus forte que le trimestre précédent (56.200 emplois créés, soit +0,5%), après
+38.800 au
deuxième trimestre.
L'emploi continue de reculer dans l'industrie
Cette performance record
du
secteur marchand non
agricole compense
largement
les suppressions de
postes dans l'industrie,
qui continue
de détruire
plus
d'emplois
qu'elle n'en crée: 4.700 postes ont ainsi
été supprimés au
troisième trimestre. Pour rappel, 7.500 postes de ce secteur avaient déjà été supprimés au
deuxième trimestre. En revanche, le
nombre d'emplois se stabilise dans le secteur de la
construction: seuls 300
postes ont été supprimés ce trimestre, contre 1.900 au
trimestre précédent. Sur l'ensemble de l'année 2016,
26.200 postes ont été
supprimés dans l'industrie et
6.800 dans la construction. La ministre du
Travail, Myriam El Khomri, a salué dans un tweet la «bonne
tendance confirmée»
par l'Insee.
Sur l'ensemble de l'année
2016, l'institut national de la statistique a revu à la hausse les créations nettes d'emploi qui ont atteint 178.700 (+1,1%), au lieu des
145.100 initialement annoncées
en novembre dernier.
Le
secteur tertiaire
marchand a créé à lui seul 211.700 emplois. Cette évolution
est
due à la «montée en
charge» de la déclaration sociale nominative, qui amène les entreprises à modifier la teneur des effectifs qu'elles
déclarent, et a conduit
à revoir à la hausse les créations
d'emplois au 1er trimestre 2016 (+47.000), selon l'Insee.
COMMERCE
VTC collectifs
: un
nouveau service pour défier Uber
Source : Le Figaro
LeCab et Keolis (une filliale de la SNCF) dévoilent un
service de VTC collectifs baptisé «Plus» pour
concurrencer Uber. Après une phase de test durant le mois de décembre, le service sera lancé dès janvier 2017
à Paris.
C'est un
nouveau
service qui va peut-être mettre à
l'épreuve la quasi suprématie d'Uber dans le secteur des
VTC. Du moins, c'est l'ambition des deux créateurs, Keolis
(une filiale de la SNCF) et LeCab. Ces derniers défient UberPool avec «Plus», un service de
partage de frais pour une course effectuée avec
d'autres
utilisateurs. Ainsi, plusieurs
passagers participent
à la course, qui est donc (souvent) plus longue...mais
moins chère.
La phase «test» de leur service se déroule durant le mois de décembre, avant le lancement prévu
en janvier 2017 à Paris.
Dans quelle mesure ce service pourra-t-il être plus efficace et moins cher que ce que propose déjà Uber?
«Notre algorithme sera
plus performant, affirme Benjamin Cardoso, fondateur de LeCab au
Parisien. Aujourd'hui, les services de VTC partagés sont moins
chers qu'un VTC classique mais
ils font beaucoup de détours. Notre promesse,
c'est un prix drastiquement plus bas que la concurrence sans
dévier son parcours.»
Si les prix ne sont pour le moment pas dévoilés, Keolis et
LeCab annoncent des trajets
en VTC collectif à moins
d'un euro le kilomètre,
et deux
euros
pour le service
Premium. Les prix évolueront au fil de la journée, en fonction de la demande.
Cette initiative est également destinée à faire entrer
le VTC dans les usages quotidien du
grand public, à n'importe quel moment de la journée. «On
ne remplacera pas le métro, ni le bus, ni même la voiture... même
si c'est notre ambition», explique Benjamin
Cardoso qui précise que chacun
de
ses services correspond à
un
contexte, un besoin d'utilisation
spécifique. Cette collaboration entre LeCab et Keolis est pourtant bien le signe que
le transport public et le VTC
se rapprochent... et se comparent. «Le VTC
offre un meilleur service, et, contrairement au
bus, il ne vit pas
avec
de l'argent public», précise Jean-Pierre
Farandou, patron de Keolis,
fier
de cette alliance avec LeCab.
Ce dernier va
même encore plus loin dans la comparaison
entre les transports
publics et le VTC. «Et
demain, avec la voiture autonome, vous enlevez le coût
d'un chauffeur et là vous ne serez
plus très loin
du prix
du
bus avec un
meilleur service puisque dans un VTC vous avez la garantie d'une place assise et d'être déposé
pile à l'adresse souhaité», ajoute-t-il, décrivant une vision de l'avenir.
Des vélos recyclés «Made in Toulouse»
pour créer des emplois
Source : Le Figaro
Pour la première fois, le «Village des Initiatives» du Fonds Social Européen (FSE) organise un concours de projets
le 5 et 6 décembre
prochain. L'association
toulousaine
Cycles-RE
y
participe
dans
la
catégorie
«Développement durable».
L'association Cycles-Re
participe
au
premier
«Trophées» du
Fonds Social Européen (FSE) dans la catégorie «Développement durable» qui aura lieu au
Centquatre à Paris le deuxième week-end de décembre.
Le
FSE a pour objectif de promouvoir l'emploi durable, l'insertion sociale et d'investir dans l'éducation. D'autres
projets sont proposés dans les catégories «Emploi des jeunes», «Transition
Numérique» et «Innovation Territoriale».
Á l'heure où la plupart des pièces de vélos sont fabriquées hors de l'Union
Européenne, Cycles-RE recycle les
vélos cassés
et abandonnés en prônant le local et l'économie solidaire. Pour leur nouvelle série de
vélos grand
public, les paniers seront fabriqués à partir
de
bois local
et en collaboration avec l'entreprise d'économie solidaire Bois
et
Compagnie. «Les poignées de vélos viendront de la récupération du cuir de canapé
et des bouchons de liège
pour le bout des poignées», explique Florent Motte, fondateur de l'association les
Cycles-Re. Cette nouvelle série made in Toulouse sortira
à la fin de l'année.
L'association
propose ses services aux entreprises et notamment à Toulouse Métropole. Des vélos ont été
recyclés et personnalisés aux couleurs
de
la communauté de commune afin d'être
mis
en service pour
les collectivités locales. Ce service permet aux
entreprises et collectivités de se mettre au
développement durable rapidement.
Un achat citoyen, écologique et éthique
Les particuliers peuvent aussi en profiter en achetant un
vélo déjà recyclé ou en apportant leurs vieux vélos aux
Cycles-Re. Il est possible de le personnaliser tout en gardant le style vintage des vieux vélos. Pour Florent Motte, «c'est un achat citoyen qui est écologique avec
le circuit court, unique avec la touche personnalisable et éthique avec la création d'emploi
local».
L'autre facette de l'association
est l'économie solidaire.
Elle emploie en effet des salariés éloignés du marché du travail, en les formant aux métiers de l'industrie aéronautique
et des cycles. L'idée est partie d'un
constat, l'industrie aéronautique a
du mal
à recruter dans l'agglomération toulousaine. L'entreprise propose
par ailleurs des emplois pérennes non délocalisables. C'est dans ce cadre que Florent Motte va développer un
atelier d'insertion et de qualification. «Une première
pour les cycles», assure l'entrepreneur. Il formera
par exemple
des
personnes à
la peinture industrielle.
Un projet de boutique
est
également en préparation
avec
un atelier de formation pour réparer les vélos,
où les élèves deviendraient formateurs par
la suite. Le prix
du
FSE permettrait
à l'association de
financer le projet d'atelier d'insertion et de vélos.
Cinq ans après
son lancement,
le succès des Autolib' est avéré
Source : Le Figaro
Une Autolib' est louée toutes les 5 secondes dans Paris et sa région mais le service d'autopartage
n'est pas encore rentable.
Bilan de ces 5 années en 5 chiffres.
Voilà cinq ans que les Autolib sont entrées dans la vie
des Franciliens et Franciliennes. Ces petites
voitures
électriques grises en libre-service ont depuis parcouru
bien des kilomètres et fait des émules. À l'occasion des cinq ans de ce service d'autopartage, le point en cinq chiffres
sur ce succès commercial.
· 4000 voitures électriques estampillées Autolib circulent dans
Paris
et sa région. Immatriculées 29 (Finistère) en référence aux origines de leur
concepteur, Vincent Bolloré, ces petites citadines roulent avec une batterie LMP (lithium métal polymère).
Pour les recharger, 6300 bornes sont à
disposition dans 1100 stations. A son lancement, il y a cinq ans, le service comptait 250 stations et autant
de
voitures.
· 165.360.000 kilomètres ont été parcourus en cinq
ans
par les Bluecar, soit plus de 4 000 fois le
tour de la Terre. L'entreprise se félicite de contribuer ainsi à la réduction
d'émissions de particules fines et de
CO2 dans l'air en
ayant supprimé plus de 36 000
véhicules diesel ou essence des routes d'Ile-de-
France.
· 37 minutes, c'est
la
durée
moyenne de
location
d'une Autolib'. Le
groupe se targue
de louer
1
Autolib' toutes
les
5 secondes.
· Près de 100 communes d'Ile-de-France
sont équipées en stations Autolib'. Au départ, le système
était installé à
Paris et dans 45 communes de la région francilienne. Depuis cinq ans, le groupe
Bolloré a étendu son service de voitures électriques en
libre-service
aux métropoles de
Lyon et
Bordeaux.
Le service d'autopartage a conquis aussi
la ville d'Indianapolis
aux États-Unis, ainsi que Turin en Italie. En
2017, le groupe prévoit désormais de s'implanter
à Londres et à Singapour.
· 320.000 personnes ont déjà testé le service Autolib'
depuis
son lancement. Aujourd'hui,
d'après les chiffres d'Autolib' métropole, il y a 132.500 abonnés
actifs. Cinq ans plus
tôt, l'homme
d'affaires breton
avait estimé qu'il faudrait sept ans pour
que
le système soit rentable.
Selon lui, il faut 80.000 abonnés utilisant une voiture deux fois par semaine et une heure,
pour atteindre l'équilibre financier.
L'objectif de rentabilité
n'est toutefois pas encore
atteint compte tenu
«du
déploiement et du développement actuel» du
service explique-t-on chez
Bolloré.
R elocalisations
: Drancy montre l’exemple
Source : Le Monde
Aucune visite d’homme politique en période électorale. Telle est l’une des règles en vigueur chez Bosch. Tant pis
! Sans cela, l’usine
de chauffe-eau que le puissant
groupe allemand exploite à Drancy (Seine-Saint-Denis)
aurait pu devenir un
passage obligé pour tous les
candidats à la présidentielle. A commencer
par Arnaud Montebourg, le plus productiviste des
socialistes. Alors que les relocalisations
industrielles qu’il appelle de ses vœux depuis des
années se révèlent extrêmement
rares, le site de Drancy prouve qu’elles sont néanmoins possibles.
Dans cette ancienne usine d’ELM Leblanc, Bosch produit lui-même, depuis
octobre, des corps de chauffe-eau.
Ces composants
essentiels étaient, jusqu’à présent,
importés d’une autre usine de Bosch, celle de
Manisa, en Turquie. A Drancy, les ouvriers se contentaient
d’assembler des modules
importés de divers
pays.
Désormais, certains effectuent des soudures et roulent une enveloppe
en inox autour d’une
pièce en fonte
venue d’Allemagne, pour fabriquer
ces corps de
chauffe-eau. Il en sort deux toutes les trois minutes.
Le coût du travail
reste évidemment bien moindre en
Turquie. Mais le site français est davantage automatisé,
donc plus productif. Compte
tenu des coûts de
transport, « cela nous
revient moins cher de fabriquer cette pièce ici
que
de l’acheter auprès de notre usine
turque », constate le directeur industriel, Laurent Tortrat.
L’industrie lourde demeure
possible
Aussi le groupe
a-t-il décidé de relocaliser
cette
production.
« Nous fabriquerons ici 60 000 corps de chauffe-eau en
2017 et 80 000 à terme, uniquement pour les besoins
de
l’usine », prévoit M. Tortrat.
Dans un troisième temps, Drancy pourrait même
fabriquer ces équipements pour
d’autres sites du groupe.
Dans l’immédiat, ce transfert ne se traduit pas par
des embauches massives : il concerne seulement six emplois cette année. Mais il démontre que, sous certaines conditions,
l’industrie lourde demeure possible dans un
pays à coûts
élevés
comme la France. Et même aux
portes de Paris, dans cette ancienne « ceinture rouge » où la désindustrialisation
a sévi avec une violence
particulière.
Les conditions ? Il
s’agit avant tout de la productivité. Depuis des années, Bosch a multiplié les initiatives pour
rendre son usine
la plus efficace possible. Non seulement en
automatisant
ce qui peut
l’être – des chariots sans pilote pour transporter les palettes vont
encore arriver
en mars 2017. Mais aussi
en recourant à toutes les méthodes de travail
et d’organisation éprouvées, notamment dans l’automobile, comme le « lean management ». Le résultat est là : depuis plus de
cinq ans, la production par personne augmente en moyenne d’environ 7 % par an. L’activité de Drancy a
ainsi fortement crû, alors que l’effectif restait à peu près
stable, autour de 200 personnes.
Second facteur-clé souligné par la
direction : la flexibilité. Selon les mois de l’année, les commandes de
chauffe-eau peuvent varier du simple au double,
au gré du marché du bâtiment. Depuis cinq ans, Bosch a conclu des accords avec les représentants du personnel, afin d’annualiser le temps de travail et de faire fluctuer l’organisation selon les semaines. Chaque
mardi, la direction informe les salariés du
rythme de la
semaine suivante.
En période haute, le samedi matin
est travaillé et
l’équipe du soir n’arrête qu’à 22 heures, au lieu de 21
heures.
« Le dispositif concernait initialement le personnel de production, on vient de l’étendre à toute l’usine, en signant un accord avec la CFDT
et Force ouvrière », se
réjouit le directeur
général, Philippe Laforge.
Tous les trois mois,
chaque usine Bosch reçoit une batterie d’indicateurs montrant où elle se
place
par rapport aux autres, en matière d’efficacité industrielle,
d’absentéisme,
d’accidents du travail,
etc.
« Pour le moment,
Drancy est très
bien classé, notamment par rapport aux sites de Turquie et du Portugal »,
souligne
avec
satisfaction François
Vuillaume, un cadre présent
sur place depuis 1983.
Mais tous les trois
mois,
le titre est remis
en jeu, et les investissements qui vont avec
aussi. La productivité est un sport de combat !
TRANSACTIONS & CONTRATS
Suez et To tal convertissent l’huile usagée
en biodiesel
Source : Les Echos
Ils signent •un partenariat de dix
ans. Suez
fournira
20.000
tonnes d’huile alimentaire usagée à
la
bioraffinerie de la Mède.
Aujourd'hui, moins de la moitié de l'huile alimentaire usagée est collectée, alors qu'elle pourrait être
convertie en biocarburant.
Suez, jusqu'alors peu
présent sur ce type de déchets (il en collecte moins de
1.500 tonnes, sur 110.000 tonnes utilisées par an dans
l'Hexagone),
se lance et espère changer la donne. Il vient de signer avec Total un partenariat pour fournir en huile alimentaire
usagée la future bioraffinerie de la
Mède
(Bouches-du-Rhône). «
Tout l'enjeu de ce partenariat est d'accroître de 20 % le tonnage national
collecté, pour le porter de
45.000 à
65.000 tonnes, en
fournissant à Total 20.000 tonnes d'ici à dix ans et, dans un premier
temps, 5.000 tonnes d'ici deux
à trois
ans », souligne
Philippe Maillard, chargé du recyclage chez Suez. Pour
cela, le groupe va cibler
en priorité les entreprises
de
restauration rapide et les industriels
de l'agroalimentaire.
L'éternel challenger de Veolia va
ainsi concurrencer... Veolia, actuellement le plus gros collecteur
d'huile alimentaire usagée. Quelque 20.000 tonnes par
an entrent dans son usine de Limay, qui les convertit elle-
même en biodiesel.
Suez, lui, « fournira à la bioraffinerie
de
la Mède de l'huile prétraitée,
grâce à une unité
de filtration, que nous allons
construire
sur site et qui emploiera une cinquantaine de salariés
», précise
Philippe Maillard.
La raffinerie classique de Total à
la Mède (430 emplois
fin 2015) fermera en mars pour reconversion en bioraffinerie - la première de France, moyennant 275 millions d'euros d'investissement - et l'unité de filtration
de Suez contribuera au maintien de 250 emplois
maintenus sur site à
l'horizon 2020.
Pas sûr que cette bioraffinerie, qui
démarrera au premier semestre 2018, séduise les écologistes, car sur
500.000 tonnes
d'huile entrant pour conversion en
biodiesel (ce sera sa capacité de production), seuls 30 %
à 40 % seront des déchets. Le reste sera de l'huile
« neuve » : colza, tournesol
ou
huile de palme, selon le
prix de marché des différents types d'huile.
Total ne confirme pas le chiffre de 100.000 tonnes d'huile de palme évoqué par certains observateurs pour son fonctionnement futur. Les écologistes dénoncent
les effets pervers du
biocarburant fabriqué à
base
d'huile de palme, issue d'une déforestation
massive, même lorsqu'elle
est a posteriori certifiée « durable »,
ainsi que le recours à des
cultures dédiées,
accusées de détourner
les terres agricoles
de leur but premier. Bruxelles a publié jeudi un
projet pour inciter à utiliser
des
déchets plutôt que de l'huile « neuve ».
La controverse n'arrête pas
Total. Outre la Mède, il inaugurera
vendredi à Dunkerque BioTfueL, un pilote convertissant en bio-diesel des déchets
(paille et déchets
forestiers) mais
aussi des cultures dédiées.
Premier bond en
avant numérique pour
Faurecia
Source : Le Monde
Jusqu’ici en retard dans la voiture connectée, Faurecia vient de poser un pied dans le marché de l’automobile
du
futur, conformément à
la nouvelle stratégie définie au printemps par les dirigeants de la société. Le premier
équipementier automobile
français
et huitième
mondial, spécialiste des sièges et des
planches de bord, a en effet annoncé, mardi
6 décembre, vouloir acquérir
d’ici à 2022 la division automobile de la société Parrot
surtout connue pour ses drones grand public.
Le « deal » qui est tout près d’aboutir – les deux entreprises sont entrées en négociations exclusives – se
fera en trois étapes. Dans l’immédiat, l’équipementier,
contrôlé à 46 % par PSA, met plus de 20 millions d’euros
sur la table pour
acquérir un cinquième de
l’activité automobile de Parrot. La deuxième phase consistera en
une
prise de contrôle à
50,01 % en
2019, pour aboutir, en 2022, à une détention à 100 % de Parrot Automotive.
Comme dans toute négociation réussie, chacun
trouvera son
compte dans cet accord.
Parrot, d’abord. La jeune société française, star de le high-tech, ne
cachait pas, depuis plusieurs mois, son envie de se
délester de son activité historique : l’automobile
(l’aventure Parrot a commencé avec la commercialisation de kits mains libres pour voitures
à la fin des années 1990).
Nouvelle stratégie
La division auto, qui
constitue encore l’essentiel
des
marges de
Parrot, n’est clairement plus la priorité du
patron, Henri Seydoux. Parrot veut surtout
décoller
dans
les drones, sa branche en forte croissance. Le cash généré par
l’opération sera le bienvenu pour financer
cet objectif, d’autant
que
la santé financière de
Parrot est chancelante. La société a publié,
à la mi-novembre,
une
perte nette au titre du troisième trimestre 2016, de
26,3 millions d’euros.
Faurecia, de son côté, compte bien sur cette opération
pour prendre un nouveau départ.
« Cet investissement dans Parrot Automotive
nous donnerait
une base solide dans
les applications électroniques et l’infotainment pour les
véhicules connectés », détaille Patrick Koller, le directeur général.
L’équipementier ne s’en cache pas : son catalogue de
produits
n’est
pas suffisamment tourné vers
les
marchés à valeur ajoutée de l’électronique embarquée, de la connectivité et de la future
voiture autonome.
« Pour le moment, les équipes de Faurecia
ne répondent
même pas à certains appels d’offres, car
elles n’en ont tout simplement pas la capacité », affirme un spécialiste du secteur.
Un petit trésor
En avril, devant un
panel d’investisseurs, les dirigeants de Faurecia ont redéfini leur stratégie, confirmée lors du dernier Mondial de l’automobile, à Paris, en octobre.
L’entreprise veut se redéployer dans ce qu’elle appelle
« le cockpit du
futur ». Sièges bourrés de capteurs, connectivité intuitive, interface
homme-machine intelligente, habitacle prédictif… Autant de
nouveaux
marchés qui
ont l’avantage de générer des
marges
nettement plus
substantielles que l’activité actuelle.
Parrot va
permettre d’intégrer
dans
les planches de
bord de Faurecia – belles, mais muettes – des écrans, des systèmes de reconnaissance vocale, des prises USB, des connexions
Bluetooth. De son côté, Faurecia apportera sa connaissance des clients constructeurs
et sa capacité industrielle à la jeune entreprise
dynamique.
Il n’est, pour autant, pas question de
noyer
Parrot Automotive
et ses 200 employés dans la grosse structure qu’est Faurecia,
avec
ses 103 000 salariés et ses 20 milliards
d’euros de chiffre d’affaires.
L’acquisition graduelle de Parrot par Faurecia constitue
probablement la première étape d’une vague
d’investissements tournés vers l’avenir. Grâce à la vente
de
son activité pare-chocs à
Plastic Omnium ce
printemps, l’équipementier
dispose d’un petit trésor de
guerre de 665 millions
d’euros. Et il compte bien
continuer à s’en servir.
Paprec casse sa
tirelire pour devenir un grand des déchets
Source : Le Monde
Les chiffonniers ont bien
changé. Plus de hotte ni de
crochet comme
dans le Paris de
Baudelaire. Aujourd’hui, ils collectent les déchets par
tonnes,
disposent d’usines automatisées
pour les trier, sont parfois cotés
en Bourse,
et construisent de petits
empires à
coup de fusions.
Témoin,
l’opération
annoncée jeudi
8 décembre par Paprec.
En s’offrant les activités de la Saur dans les déchets, la
plus lourde acquisition de son histoire, le
spécialiste du recyclage des matériaux
va se hisser parmi les champions français du secteur. Son effectif va passer en une fois d’environ
4 500 à
8 000 personnes. Son chiffre
d’affaires va bondir d’un
tiers, pour atteindre 1,3
milliard d’euros.
Une consécration pour
Jean-Luc Petithuguenin, le
fondateur de Paprec. Il y a vingt-deux ans, cet
entrepreneur hors norme
quittait la Générale des eaux et reprenait une première société
de 45 personnes.
Depuis, son groupe n’a cessé de croître,
à un
rythme de
20 % à
30
% par an, au fil des rachats et de l’essor du
recyclage en France. Peu
à peu, il a élargi sa palette,
passant du tri des
vieux
papiers au recyclage du plastique, des piles, des pneus,
des métaux, etc.
Le tout porté par un management très particulier, dans
lequel le PDG joue un rôle clé : « Chez nous, il n’y a pas
d’organigramme, tout se décide
collectivement, en comité, raconte le vice-président, Claude Solarz, 71 ans,
un des piliers de l’aventure. Mais il y a Dieu au-dessus
de tout, et il
s’appelle Jean-Luc Petithuguenin.
»
Un opérateur indépendant de poids
Omniprésent, le fondateur et actionnaire majoritaire est à la fois à la pointe pour investir dans des
machines
dernier cri ou défendre la diversité et la laïcité, et très «
dinosaure » sur d’autres plans. Plutôt que les emails, il a par
exemple imposé l’utilisation
de
petits papiers pré- imprimés pour
transmettre les
messages entre les cadres. Chacun écrit à la main ses « ordonnances », quitte à ce que des secrétaires les scannent ensuite…
Comme beaucoup d’entreprises de taille intermédiaire, Paprec risquait avec le temps de plafonner, faute de
conserver l’énergie des commencements ou de disposer
des
moyens financiers adéquats. « Avec cet accord avec
la Saur, nous cassons le plafond de verre, se réjouit
M. Petithuguenin. L’opération fait de Paprec un
opérateur
indépendant de poids
face à nos deux grands concurrents historiques
», Veolia et Suez, les ex- Générale et Lyonnaise des eaux.
Mais pour conclure l’affaire, le PDG et son fils Sébastien,
en pole position pour lui succéder à terme, ont dû casser
la tirelire familiale. Ils ont accepté de payer un prix de
l’ordre de
240 à 260
millions d’euros,
un montant très
élevé alors que Coved, la
filiale concernée de la Saur,
dégage seulement
5 millions d’euros de résultat net
annuel. A ce rythme, cela
signifie que Paprec pourrait mettre cinquante ans à récupérer sa mise ! Rothschild,
qui
organisait la
vente, a visiblement bien
fait son travail,
et les quatre tours d’enchères successifs ont
incité les candidats, dont l’industriel allemand Remondis,
à se
montrer généreux.
La Saur va concentrer ses efforts sur l’eau
Pour la Saur, qui a connu des années difficiles et de
nombreux
changements de dirigeants, cette nouvelle cession doit permettre
de concentrer
les efforts sur l’eau, le métier principal de l’ex-filiale de Bouygues. Le
groupe, à présent contrôlé par plusieurs banques, a déjà
vendu son activité de gestion des aires d’accueil des
gens du voyage et ses crématoriums,
en
attendant sans
doute sa filiale Blue Green, premier
exploitant de golfs en France.
M. Petithuguenin, pour sa part, a
jugé que le jeu en
valait la chandelle. « Quand les trains passent, il
faut
savoir monter dedans », tranche-t-il. L’affaire a été validée par BPIfrance, qui détient 30 % de Paprec, et par
les banques : plusieurs
grands établissements ont
chacun proposé de prêter
de
quoi financer 100 % de la
transaction. «
Notre dette est bien
cotée en Bourse, nous sommes détendus sur ce terrain
», affirme-t-on au
siège.
Outre l’effet de
taille, l’achat de Coved fait
entrer le groupe dans un métier nouveau : la gestion des
décharges. « Jusqu’à présent, je n’avais acheté que des entreprises de recyclage, explique le PDG. C’est l’avenir
! Mais contrairement à ce qu’on pouvait attendre d’une
alliance entre socialistes
et écologistes, le
gouvernement n’a guère favorisé
le recyclage
en France. La taxe sur la
mise
en décharge vraiment
acquittée reste assez faible, de l’ordre de
20 euros par
tonne.
»
Même si le « plan
déchets » présenté par le
gouvernement en 2014 prévoit de diviser par deux les
quantités d’ordures non recyclées d’ici à 2025, M.
Petithuguenin estime donc que les décharges, dont
Coved est spécialiste, ont encore de beaux jours devant elles.
Et il espère rentabiliser son investissement sans
trop attendre
grâce à des économies d’échelle,
notamment sur l’informatique et la gestion des déchets
industriels. « J’ai réuni une vingtaine de cadres pour
discuter du dossier, et
je leur ai demandé :
“On
y va ou pas ?”, raconte le PDG. Ils ont dit “On y va”. » Et « Dieu
» a suivi l’avis de ses disciples.
Vivendi continue de se renforcer
au capital d'Ubisoft
Source : Le Figaro
Vivendi a franchi à la hausse le seuil de 25% du capital d'Ubisoft,
a annoncé mercredi l'Autorité des marchés
financiers (AMF).
Dans un avis
financier, l'AMF indique qu'à la date du 7 décembre 2016, Vivendi détient 25,15% du
capital d'Ubisoft et 22,92% des droits de vote.
Début novembre, le groupe de médias avait
indiqué détenir 24,059% du capital du numéro trois mondial des jeux vidéo.
Le groupe Vivendi
réaffirme par ailleurs dans un
communiqué qu'il entend poursuivre ses achats
d'actions mais tout en affirmant qu'il ne souhaite pas lancer d'OPA sur
Ubisoft ni d'en prendre le contrôle.
Dans une déclaration transmise
à Reuters,
Ubisoft
estime que la
poursuite de la montée de Vivendi à son
capital était "une nouvelle indication, s'il était besoin, que Vivendi et Vincent
Bolloré poursuivent dans leur approche destructrice de
valeur, visant à une prise de contrôle rampante de sociétés telles qu'Ubisoft".
"Comme nous
l'avons déjà dit, cela ne nous empêche pas de rester concentrés sur notre objectif de proposer
les meilleures expériences à nos joueurs et fans, et sur notre stratégie de création de valeur à long terme pour
l'ensemble de nos
actionnaires", a poursuivi le groupe. A la mi-octobre, Vivendi a exclu de lancer une offre de
rachat hostile sur Ubisoft après avoir pris
le contrôle de Gameloft malgré l'opposition de la famille fondatrice.
REGIONS
Les PME normandes de l'aéronautique embarquent à bord du Rafale
Source : Les Echos
La filière aéronautique régionale
pointe à la cinquième place en France avec ses 18.000 salariés. Ses PME
se regroupent pour faire des « offres multimétiers » tant
en France qu'à l'international.
La commande de 36 Rafale par l'Inde aura des effets jusqu'en Normandie. Signé en septembre, le contrat va
stimuler
une
filière aéronautique régionale en croissance et qui pointe à la cinquième place en France
derrière l'Occitanie, l'Ile-de- France, la
Nouvelle-
Aquitaine et Paca. Le plasturgiste Dedienne, basé
à Saint-Aubin-sur-Gaillon, dans l'Eure, compte parmi les
élus. Ce fournisseur de rang 2 gagne même sur deux tableaux
: avec ses pièces en plastique et composites hautes performances,
il est présent dans
l'avion lui-
même construit par
Dassault, mais
aussi dans son système d'armes fourni par
le missilier MBDA. « Au total, le marché des Rafale indiens devrait compter pour
500.000 à 1 million d'euros dans notre chiffre d'affaires,
qui
s'est élevé à 48 millions en 2015 », précise Pierre-
Jean Leduc, président de Dedienne.
Comme cette entreprise, une dizaine de
PME
normandes vont bénéficier
de ce contrat qui s'ajoute
à ceux passés par le Qatar, l'Egypte et l'Armée française.
Au total, 120 de ces avions de chasse doivent être
construits d'ici à 2021. Guérin (Condé-sur-Noireau) leur
fournira des filtres à carburant, Elvia
(Coutances) des circuits imprimés, Sumpar (Rouen) des pièces pour
le caisson central et le moteur,
Masselin (Rouen) une
douzaine de modèles de petits ressorts.
Monter en gamme
Selon le cluster Normandie AeroEspace
(NAE), la filière représente un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros et emploie 18.000 salariés, soit entre 5 % et 8 % de
l'effectif national, selon les modes de
calcul. « 2.000
personnes ont été recrutées au cours des cinq dernières années et nous prévoyons autant dans les cinq prochaines »,
assure Philippe Eudeline, président de
NAE. La région est orientée sur le créneau des avions de
ligne moyen courrier comme la
gamme de Airbus
A320
et moins sur celui
de l'hélicoptère qui connaît des difficultés. « Il
faudra construire 35.000 avions dans le
monde d'ici à 2035 », résume Philippe Eudeline.
La filière s'appuie sur de grands donneurs d'ordre établis historiquement le long de la vallée de la Seine, du Havre
aux
portes de Paris, comme Safran (nacelles d'avions
et moteurs d'Ariane), UTC (commandes de vol), Thalès
(radars), Zodiac (réservoirs)
ou TE Connectivity (connecteurs). Ces établissements qui emploient 70 % des effectifs du secteur
en Normandie constituent les locomotives,
derrière lesquelles plus d'une centaine
de PME se sont accrochées.
Pour la plupart,
l'aéronautique ne constitue pas
la totalité de l'activité, mais elle en est la
vitrine. Masselin a fait le choix de l'aéronautique tout en mesurant ce que ces
marchés sont exigeants.
« Nous devons produire beaucoup de documents et passer beaucoup d'audits »,
explique Olivier
Masselin ,directeur commercial. Environ 70 % du travail du
service qualité de cette PME
est consacré à l'aéronautique alors que celle-ci ne
représente que 20 % des ventes. A la
fin, la marge est moins élevée qu'espéré et l'entreprise doit compter sur l'augmentation des volumes pour s'y retrouver.
Mais
cette exigence peut s'avérer payante en tirant vers le haut les entreprises. Il faut
en effet monter en gamme pour être capable de se développer à l'export, l'enjeu de
ces trois à cinq prochaines années. Dedienne a repris
début 2016, près de Chicago, Met Plastics, une
entreprise spécialisée dans les pièces pour le médical et l'aéronautique, avec en ligne de
mire
les marchés de
Boeing.
Répondre à plusieurs
La PME s'est associée en 2015 à cinq autres entreprises normandes au sein de Nadtek, une société chargée de
répondre à des appels d'offres «multimétiers » pour des sous-ensembles. « Nous
pouvons maintenant aller chez des clients qui ne nous auraient pas
retenu avec notre
prestation propre », assure Pierre-Jean Leduc. Parmi les
associés, figure Volum-e, une PME de Blangy-sur-Bresle, en Seine-Maritime, qui vient de mettre en oeuvre, pour
11 millions d'euros, une plate-forme de fabrication
« additive », alternative à l'usinage, qui permet de réduire
de
moitié le cycle de production de pièces
en plastique ou en métal. La
filière normande compte des pépites comme celles-ci, mais a aussi son talon
d'Achille : la
formation. NAE dispose de son propre cycle de
formation,
mais
ces métiers restent peu attractifs au point qu'une centaine
d'offres d'emploi ne sont actuellement pas pourvues.