REVUE DE PRESSE CCI ALGERO-FRANÇAISE DU 06 OCTOBRE 2016
Jeudi,
6. Octobre 2016
Marché & Economie.................................................................................................................. 2
L'automobile a dopé la consommation en août..................................................................... 2
Les économistes divergent sur l’effet emploi du Cice............................................................ 2
Tourisme: le cri d'alarme des professionnels......................................................................... 3
Taxe sur les dividendes : un nouveau sujet de
vigilance pour les entreprises....................... 3
Plus de 100.000 véhicules électriques circulent
aujourd'hui en France................................ 4
Les multinationales sommées de déclarer au fisc les
impôts de leurs filiales à l’étranger.. 4
l'industrie du médicament paie cher la maîtrise des
coûts................................................... 5
L’industrie française a mis fin à l’hémorragie des
usines...................................................... 5
Valls présente un troisième plan de soutien à
l'agriculture.................................................. 6
Le déficit commercial devrait se creuser en 2017................................................................. 7
Le marché des téléphones mobiles marque le pas................................................................ 7
Commerce.................................................................................................................................. 8
Amazon France implante son plus gros entrepôt à
Amiens................................................... 8
La low cost French Blue veut changer la donne à La
Réunion............................................... 9
Safran conserve ses ambitions dans la défense................................................................... 10
Gys, la PME tricolore qui rivalise avec les allemands
sur la scène internationale.............. 10
Transactions & Contrats......................................................................................................... 11
Le groupe Airbus achève sa mue en fusionnant avec
Airbus............................................... 11
Hélicoptères : la Pologne annule son méga contrat
avec Airbus......................................... 12
Après Peugeot et Citroën, Renault prend la route de
l'Iran................................................. 12
Le fabricant de valises Rimowa se fait la malle chez
LVMH................................................ 12
Axyntis reprend un site de 3M et vise l'équilibre en
2018 pour son usine de Calais........... 13
L'automobile a dopé la consommation en août
Source
: Les Echos
Après
quatre mois de baisse, la consommation des ménages a progressé de 0,7% en août,
portée par les achats d'automobiles et les dépenses en carburant.
Après une série de chiffres décevant (chômage, dette
,
...),
le rebond de la consommation des ménages au mois d'aôut apporte un peu d'air
dans une conjoncture morose. Selon l'Insee en effet, les achats des ménages ont
rebondi de 0,7% au coeur de l'été, faisant un peu oublier quatre mois
consécutifs de baisse, sans toute fois effacer les pertes.
Ce
rebond tient avant tout, selon l'Insee à une forte reprise des achats de biens
fabriqués qui affichent une hausse de 0,9% qui, là encore est insuffisante pour
effacer la baisse du mois précédent.
Dans le
détail, ce sont les achats d'automobiles qui expliquent que la consommation
reprend des couleurs. Après quatre mois consécutifs de baisse les achats de
véhicules, et notamment ceux d'automobiles neuves, progressent de 3,1%. S'y
ajoute également une reprise des dépenses en énergie et notamment des produits
raffinés, dont le fioul.
Stabilité
quasi générales pour les autres biens
Pour
le reste, c'est plutôt la stabilité qui prévaut. Tant pour l'alimentaire que
pour l'habillement-textile (après un net repli en juillet) ou bien encore ce
que l'Insee regroupe dans la catégorie "autres biens fabriqués"
(quincaillerie, bricolage, parfums, etc.).
Sur un an,
la consommation des ménages s'affiche cependant en hausse de 1% en tenant
compte de l'énergie. Elle progresse de 1,6% si l'on ne tient compte que des
seuls produits manufacturés.
L'inflation en
hausse de 0,4% en septembre
Sur les
douze derniers mois l'inflation a accéléré au mois de septembre pour atteindre
0,4% en rythme annuel, un rythme supérieur à celui des trois derniers mois
(+0,2%).
Sur le seul
mois de septembre, les prix à la consommation ont par contre reculé de 0,2% par
rapport à août, "en raison du repli des prix des services liés au tourisme
après les vacances d'été", selon les estimations provisoires publiées ce
vendredi par l'Insee
"Un
rebond des prix des produits pétroliers après deux mois de baisse atténuerait
également le repli général", souligne l'Insee qui note qu'en revanche les
prix des produits alimentaires ont reculé.
Les économistes divergent sur l’effet emploi du Cice
Source
: Les Echos
Le crédit
d'impôt aurait eu un impact positif sur l’emploi des ouvriers et employés. Mais
il aurait pesé sur celui des cadres en créant un effet de seuil.
Le Crédit
d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) a-t-il eu l'impact espéré par
le gouvernement ? Le rapport de France Stratégie publié ce jeudi (voir document
ci-dessous) indique que la mesure a conduit à « une amélioration sensible des
marges des entreprises » et probablement permis de créer ou sauvegarder entre
50.000 et 100.000 emplois en 2013
et 2014. Ce
qui fait dire à Bercy que les effets sur l'emploi « semblent cohérents avec les
estimations ( ...) du gouvernement », et que, « compte-tenu de la montée en
charge progressive du CICE », ils seront en 2015 et 2016 « forcément plus
importants ».
Sur les
deux laboratoires de recherche ayant étudié pour France Stratégie les effets du
CICE sur l'emploi, seule une équipe d'économistes trouve pourtant un impact. Le
laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP)
n'en met en évidence aucun tandis que l'équipe de Yannick L'Horty, professeur à
l'Université Paris-Est et directeur de l'équipe Travail, emploi et politique
publique (TEPP) trouve « un impact positif du Cice sur l'emploi dès l'année
2013, limité aux entreprises les plus fortement bénéficiaires ».
Mais ses «
estimations indiquent que la montée en puissance du Cice en 2014 [il est passé
cette année-là de 4 % à 6 % de la masse salariale pour les rémunérations
inférieures à 2,5 SMIC, NDLR] n'aurait pas induit une progression
supplémentaire de l'emploi cette année-là ». Et le Cice a eu un effet positif
sur l'emploi des ouvriers et des employés mais « il a revanche exercé un impact
négatif sur l'emploi des cadres » en raison « de la forme du barème qui
introduit un effet de seuil puissant dans la distribution des rémunérations »,
note l'étude de TEPP. Une entreprise a en effet désormais intérêt à embaucher
des personnes payés en dessous de 2,5 SMIC pour lesquelles elle touche de le
Cice.
Un impact «
positif mais est de faible ampleur »
Dans son
commentaire, Alain Trannoy, professeur à l'école d'économie d'Aix-Marseille et
rapporteur des travaux de TEPP, reconnaît que l'impact est « positif mais est
de faible ampleur ». Ce que confirme Yannick
L'Horty. «
Les estimations réalisées à priori sur les effets du Cice tablaient sur plus de
200.000 emplois créés chaque année. Nous sommes très en dessous de ces
chiffres. C'est décevant au regard de la masse budgétaire en jeu même si nos
estimations sont probablement minorées », indique-t-il. En effet, le coût
budgétaire du Cice représente environ 27 milliards d'euros sur 2013 et 2014. «
Le Cice produit moins d'effet que les exonération de charges sur les bas salaires
», souligne Yannick L'Horty.
Pour
la CGT, le bilan « se résume en deux mots : gabegie (pour les comptes publics)
et effet d'aubaine (pour les entreprises) ». FO fustige pour sa part « une
mesure au coût prohibitif souffrant cruellement d'une absence de ciblage et de
conditionnalité sur la création d'emploi ».
Tourisme: le cri d'alarme des professionnels
Source
: Le Figaro
Le
tourisme français est en danger. Avec la chute du nombre de visiteurs
étrangers, les professionnels estiment que la situation est très critique. Le
recul de l'activité en France menace 30.000 emplois.
Jamais les
professionnels du tourisme n'ont connu une telle situation. Si la France est
assurée de garder cette année sa place de leader mondial (84,5 millions de
touristes internationaux l'an dernier, contre 75 millions pour les États-Unis,
numéro deux), elle souffre pourtant d'une chute sans précédent de la
fréquentation. «Sous réserve des résultats du troisième trimestre, les arrivées
de touristes étrangers en 2016 devraient être de 4 à 5 % inférieures à celles
de 2015, sans que l'on puisse exclure un résultat encore moins bon», affirme
Frédéric Pierret, directeur général de l'Alliance 46.2, association qui
réunit 19
grands acteurs du tourisme (AccorHotels, Galeries Lafayette, Pierre&Vacances,
Disneyland Paris…).
Cela
signifie près de 3 millions de touristes étrangers de moins qu'en 2015. Ce
serait la plus forte baisse depuis environ quarante ans. «Elle induirait une
perte de l'ordre de 25.000 à 30.000 emplois directs, auxquels il faut ajouter
un nombre équivalent d'emplois indirects», s'inquiète Frédéric Pierret. Les
professionnels craignent un plus grand nombre de défaillances de restaurants
mais aussi d'hôtels.
Taxe
sur les dividendes : un nouveau sujet de vigilance pour les entreprises
Source
: Le Figaro
Le Conseil
constitutionnel a jugé qu'une disposition de la taxe de 3% sur les dividendes
était inconstitutionnelle. Mais les entreprises ne sortiront pas forcément
gagnantes de cette décision.
C'est une
décision du Conseil constitutionnel qui pourrait avoir des conséquences
importantes pour les entreprises. Elle concerne la taxe de 3% sur les
dividendes distribués, créée par le premier texte financier voté par la
majorité PS à l'été 2012. Les PME au sens européen en sont exonérées. Mais
aussi les groupes «fiscalement intégrés», c'est-à-dire les groupes où la
société-mère paye l'impôt pour les sociétés de l'ensemble. Concrètement, dans
ce cas, les dividendes versés par les filiales à la société-mère sont exonérés
de la taxe.
Un groupe
ne peut opter pour l'intégration fiscale que si la ou les filiales sont
détenues au moins à 95% par la maison-mère. Or il existe aussi des
organisations où ce
pourcentage de détention est atteint sans que les dirigeants fassent le choix
de l'intégration fiscale. Dans ce cas, les dividendes des filiales sont taxés à
3%. Il en va de même lorsque la société-mère est étrangère. Dans une décision
rendue publique vendredi et qui fait suite à une Question Prioritaire de
Constitutionnalité (QPC), le Conseil constitutionnel a estimé que la différence
de traitement entre groupes ayant des filiales à 95%, selon qu'ils sont
intégrés fiscalement ou pas, «n'est justifiée ni par une différence de
situation, ni par un motif d'intérêt général». Et donc que cette différence est
inconstitutionnelle. Les Sages ont donné au législateur jusqu'au 1er janvier
pour adapter la loi.
2 milliards
d'euros en 2015
À Bercy, on
précisait vendredi que le gouvernement allait examiner la question, afin de
respecter l'échéance. Plusieurs options s'offrent à lui: soit exonérer tous les
groupes ayant des filiales à 95% de la taxe sur les dividendes, ce qui
coûterait cher à l'État, soit soumettre à la taxe sur les dividendes les
groupes fiscalement intégrés. Une option dont le Medef ne veut pas, estimant
«qu'elle pourrait coûter jusqu'à 3 milliards aux entreprises». En effet, les
groupes fiscalement intégrés sont très nombreux en France: 110.000 entreprises
sont concernées. Parmi elles, il y a de nombreuses PME.
Une
troisième voie est possible: appliquer la taxe sur les dividendes à tous, mais
à un taux plus faible que 3%. C'est le choix que Bercy avait fait dans une
affaire similaire l'an passé. Les groupes fiscalement intégrés verraient alors
leur taxation augmenter, mais moins fortement que dans la deuxième option. Et
les autres y gagneraient.
Quoi qu'il
en soit, le gouvernement n'en aura pas fini avec la taxe sur les dividendes.
Car cette dernière
pourrait
être invalidée par la Cour de justice européenne. Ce qui poserait un vrai souci
budgétaire, la taxe ayant rapporté 2 milliards d'euros en 2015.
Plus de 100.000 véhicules électriques circulent aujourd'hui en
France
Source
: Le Figaro
Lors
d'une visite au Mondial de l'automobile de Paris samedi, la ministre de
l'Environnement Ségolène Royal a souhaité que le scandale du «dieselgate» donne
un coup d'accélérateur au développement de la mobilité électrique.
Alors
que le Mondial de l'automobile a ouvert ses portes au public ce samedi à Paris,
le «dieselgate» est dans tous les esprits. Un an après l'éclatement de la crise
née de la triche de Volkswagen sur les moteurs diesel, les constructeurs
automobiles continuent à payer la facture du scandale. Ce qui explique sans
doute pourquoi la voiture électrique, présente sur de nombreux stands, joue
l'un des premiers rôles au Mondial de Paris.
Lors d'une
visite de deux heures au salon de la Porte de Versailles ce samedi, la ministre
de l'Environnement Ségolène Royal n'a d'ailleurs eu d'yeux que pour les
voitures électriques, rapporte l'AFP. Que ce soit sur les stands des marques du
groupe PSA (Peugeot, Citroën et DS) ou celles de Renault, qui montrait sa
nouvelle Zoé à l'autonomie quasi doublée: 400 km théoriques, 300 en conditions
réelles.
» Toutes
les actualités du Mondial de l'automobile 2016 La ministre a souhaité que le
scandale du diesel donne un «coup d'accélérateur» au développement de la
mobilité électrique. «La voiture électrique, la voiture à hydrogène, ça doit être
maintenant une priorité, les
constructeurs
doivent baisser les prix et élargir leur gamme», a-t-elle lancé. Elle en a
profité pour vanter l'action du gouvernement en faveur des ventes de voitures
électriques.
Plus de
100.000 véhicules électriques circulent aujourd'hui en France, avec 32.000
immatriculations en 2016, selon la ministre. Depuis le début de l'année, un peu
plus d'1% des voitures neuves immatriculées dans l'Hexagone fonctionnent à
l'électricité. Si la proportion reste faible dans un parc automobile de plus de
38 millions d'unités, Ségolène Royal souligne que «le nombre de véhicules
électriques a ainsi triplé depuis 2014».
Il n'en
demeure pas moins que l'essor des véhicules électriques reste freiné par de
sérieux obstacles, à commencer par le prix élevé de ces modèles, malgré le
bonus écologique de 6300 euros (plus 3700 euros de prime à la conversion pour
la mise à la casse d'une voiture diesel de plus de 10 ans). Par ailleurs,
l'autonomie encore limitée de ces véhicules dissuade plus d'un acheteur. Tout
comme le manque de bornes de recharge dans l'Hexagone. Le réseau ne dépasse pas
les 13.000 bornes, en comptant les installations publiques et privées.
«La peur de
tomber en panne»
Pour lever
ces freins, Ségolène Royal n'est pas venue les mains vides au Mondial de
l'automobile. «L'autonomie est quelque chose de totalement crucial, parce que
ce qui freine l'achat d'une voiture électrique, c'est la peur de tomber en
panne. Il y a deux choses à faire: renforcer l'autonomie des batteries et, deuxièmement,
déployer davantage de bornes de recharge», a-t-elle déclaré en arpentant les
allées du salon. La ministre a annoncé un
objectif de «1 million de points de charge pour les véhicules
électriques» en trois ans sur tout le territoire.
Dans le détail,
900.000 de ces points de charge seront mis en place chez les particuliers,
grâce au crédit d'impôt transition énergétique. Ce dispositif, reconduit en
2017, permet «le financement de 30% du coût de ces points de charge».
L'installation d'une borne privée revient donc, selon la ministre, à 400 euros
avec cette aide. En plus des installations privées, 100.000 points de charge
seront accessibles au public. «Par comparaison, le nombre de stations essence
en France est de 10.000 environ», a souligné la ministre dans un communiqué.
Pour aider
les consommateurs à sauter le pas, Ségolène Royal s'est réjouie du fait que le
«superbonus» pour l'achat d'une voiture électrique soit prolongé dans le projet
de loi de finances 2017. Elle a annoncé par ailleurs la création d'un nouveau
bonus écologique pour les deux roues électriques: 1000 euros d'aide, plafonné à
27% du prix d'achat. Elle a aussi confirmé la poursuite de la convergence de la
fiscalité entre les véhicules essence et diesel. Entre cet alignement fiscal progressif
- il sera bouclé sur 5 ans - et la montée en puissance de la taxe carbone, la
fiscalité du diesel a grimpé cette année de 3,5 centimes et celle du SP95 de 2
centimes.
Les multinationales sommées de déclarer au fisc les
impôts de leurs filiales à l’étranger
Source
: Le Monde
Un décret
publié samedi 1er octobre au Journal officiel va contraindre les
multinationales à faire une déclaration auprès du fisc pays par pays. Un
reporting pays par pays obligatoire pour toutes les entreprises réalisant un
chiffre d’affaires mondial consolidé de plus
de
750 millions d’euros à partir de l’exercice 2016, sous peine d’une amende 100
000 euros.
Concrètement,
ces multinationales devront informer l’administration fiscale française sur les
activités qu’elles mènent dans le reste du monde, et sur les impôts qu’elles
paient dans d’autres pays. L’obligation concerne à la fois les maisons mères de
groupes multinationaux implantées en France et, dans certains cas, les filiales
françaises de groupes étrangers.
Cette
mesure s’inscrit dans la lutte contre l’évasion et l’optimisation fiscales, en
facilitant le contrôle des prix de transfert – ces opérations financières entre
filiales qui permettent aux entreprises de déplacer leurs bénéfices vers les
pays où la fiscalité est la plus accommodante.
Ce texte
paraît alors que le projet de loi Sapin II sur la transparence de la vie
économique, actuellement en discussion au Parlement, prévoit d’aller un cran
plus loin, en rendant le reporting pays par pays public. Mais cette nouvelle
obligation n’entrera en vigueur qu’après l’adoption d’une directive européenne
similaire, et au plus tard au 1er janvier 2018.
l'industrie du médicament paie cher la maîtrise des coûts
Source
: Les Echos
Les
économies prévues pour 2017 sur les remboursements de médicaments et de
dispositifs médicaux s'élèvent à 1,8 milliard d'euros.
Et cela
sans afficher d'objectif officiel de décroissance du chiffre d'affaires.
Pas de
répit pour les laboratoires. Le gouvernement compte économiser 1,81 milliard
d'euros en 2017 sur les remboursements de médicaments et de dispositifs
médicaux. Soit 45 % des efforts d'économies programmés pour
l'Assurance-maladie. La contribution des industriels est stable en pourcentage
par rapport à 2016, où l'objectif imposé est de 1,545 milliard. Depuis
l'arrivée de la gauche au pouvoir, les économies annuelles sur le médicament
tournent autour de 1,5 milliard, un montant déjà élevé par rapport au tribut de
925 millions inscrit dans le dernier budget de la droite.
Pour
parvenir à tenir l'objectif 2017, les mesures habituelles sont peu ou prou
reconduites. Mais le gain espéré tombe à 1,34 milliard : si les économies sur
les dispositifs médicaux croissent de 20 millions en 2017, celles sur les
médicaments bio-similaires sont stables. L'objectif de maîtrise du volume de
prescription de médicaments est moins élevé de 20 millions et les baisses de
prix rapporteront 50 millions d'euros en moins, à l'instar de la promotion des
génériques. Pour arriver au 1,81 milliard d'économies visées,
l'Assurance-maladie devra pêcher 470 millions de plus, d'abord dans les remises
concédées par les industriels, puis en sortant de l'objectif de maîtrise des
dépenses (Ondam) une somme exceptionnelle de 220 millions, dédiée aux
médicaments innovants, et en théorie récupérable sur les exercices suivants
(via le Fonds pour l'innovation pharmaceutique).
Clauses de
sauvegarde
En 2017,
ces économies devront en outre être réalisées sans afficher d'objectif officiel
de décroissance du chiffre d'affaires du médicament remboursé. En 2015 et en
2016, le gouvernement avait exigé une baisse d'au moins 1 % de leurs ventes en
valeur. Comme ce « taux L » à - 1 % ne sera vraisemblablement pas respecté
cette
année, l'industrie va subir une ponction sur le chiffre d'affaires
supplémentaire. Jugé confiscatoire par les laboratoires, ce taux négatif risque
d'être contesté en justice.
C'est
pourquoi le gouvernement a eu l'idée de créer deux clauses de sauvegarde à la
place. Le taux Lv pour les médicaments délivrés par les officines en ville est
fixé à zéro, et le taux Lh pour les médicaments à l'hôpital à 2 %.
L'Assurance-maladie ne devrait pas rencontrer de difficultés pour faire
respecter Lv : les remboursements de médicaments en officine devraient baisser
de 0,3 % en 2016. Les prix des médicaments et la marge des pharmaciens sont
pilotés avec une certaine prévisibilité.
Ce sera une
autre affaire de gérer l'enveloppe hospitalière. Dans cette poche à 7 milliards
d'euros sont logés tous les postes de dépenses en expansion, non pas du fait
d'une supposée mauvaise gestion, mais en raison du coût des traitements
innovants prescrits : ceux qui sont pris en charge « en sus » des tarifs des
établissements, ceux qui bénéficient d'une autorisation temporaire
d'utilisation, ceux qui ne sont prescrits qu'à l'hôpital (même s'ils sont
ensuite rétrocédés et consommés en ville). La dynamique des dépenses
remboursées y est de + 4,5 % en 2016. Le coût des traitements contre l'hépatite
C, supérieur à 700 millions d'euros par an, va encore croître de 1,2 %. Et avec
l'arrivée de nouveaux anticancéreux, les dépenses de rétrocession vont grimper
de 12 %. Avec Lh, il ne sera plus possible de faire porter le chapeau des
dérapages de coûts aux médicaments prescrits en ville. C'est bien une
décroissance qui est orchestrée.
L’industrie française a mis fin à l’hémorragie des usines
Source
: Les Echos
Le
solde des ouvertures et fermetures de sites est positif sur deux trimestres.
Les intentions d’investissement sont fortes malgré une production décevante.
C'est
une usine de 38.000 mètres carrés dont vient de se doter la Bretagne. Mercredi
28 septembre, le chinois Synutra a inauguré, à Carhaix, la plus grande tour de
séchage de lait d'Europe. Un investissement de 170 millions d'euros destiné à
fabriquer de la poudre de lait de qualité pour les bébés chinois.
Neuf mois
auparavant, à Bassens près de Bordeaux, c'était une usine de fabrication
d'huile alimentaire qui était inaugurée par Manuel Valls, afin de fabriquer des
bouteilles Lesieur, Fruit d'Or ou Coeur de Tournesol. Le groupe Avril a investi
31 millions d'euros sur le site pour mettre en route 5 lignes de production
d'une capacité de 100 millions de litres par an.
Petit à
petit, les choses semblent s'améliorer sur le front de l'industrie. D'après le
cabinet d'études Trendeo, le solde des ouvertures et des fermetures d'usine a
été positif dans les industries alimentaires ou l'énergie depuis janvier, même
si des secteurs comme les meubles, la plasturgie ou le travail des métaux
restent dans le rouge. Au total, l'amélioration de la situation est
perceptible, juge le cabinet Trendeo, qui recense les annonces de fermeture et
d'ouverture de sites dans l'Hexagone.
« Les
créations d'usines ont été supérieures aux fermetures aux deuxième et troisième
trimestres 2016. C'est la première fois [depuis] 2009 que ce solde est
positif
plus d'un trimestre », souligne David Cousquer, gérant du cabinet Trendeo.
Certes, le phénomène reste limité. Le solde des fermetures et des ouvertures
est positif de 2 unités au troisième trimestre et de 5 au deuxième ! A ce
rythme, il faudrait vingt-et-une années pour remplacer les 605 usines perdues
par la France (en solde) depuis 2009, note Trendeo.
Pourtant,
la confiance en l'avenir semble s'améliorer. Les marges de l'industrie
manufacturière se sont reconstituées, l'industrie automobile va mieux et les
intentions d'investissement sont élevées. Fin juillet, les chefs d'entreprise
anticipaient une hausse de + 6 % en 2016 contre + 7 % en début d'année.
D'ordinaire, les patrons prévoient une hausse sensible en janvier avant que ces
chiffres ne soient massivement révisés à la baisse en cours d'année (+ 2 % en
2015). « Il y a un effet important des mesures sur le suramortissement », note
Denis Ferrand, DG de COE-Rexecode.
En
revanche, les économistes s'étonnent de l'écart entre l'état d'esprit des chefs
d'entreprise et l'évolution de la production industrielle. « Il y a une sorte
de divorce entre le taux d'utilisation des usines, qui tend plutôt à augmenter,
et l'évolution de la production industrielle, qui est décevante », souligne
Denis Ferrand. « Nous avons eu une accélération jusqu'à fin 2015, qui
correspondait à la faiblesse de l'euro et à la montée en charge du CICE. Depuis
il y a un vrai essoufflement de la production industrielle », ajoute Mathieu
Plane, de l'OFCE. Si l'on compare les mois de mai, juin et juillet avec les
trois mois précédents, la production de l'industrie manufacturière a ainsi
reculé de 1,7 % en rythme annuel, note COE-Rexecode.
D'après
l'enquête Markit publiée lundi, l'indice PMI dans le secteur manufacturier a
montré des signes de stabilisation en France en septembre à 49,7, avec une
très légère progression de la production et un ralentissement du repli des
nouvelles commandes. S'il reste sous le seuil de 50, qui sépare croissance et
contraction, l'indice se rapproche d'un niveau correspondant à une conjoncture
stable. Et à une sorte d'entre-deux eaux.
Valls présente un troisième plan de soutien à
l'agriculture
Source
: Les Echos
L’Etat va
notamment garantir la moitié des emprunts bancaires des agriculteurs mis à mal
par les mauvaises récoltes, a annoncé le Premier ministre.
Avec en
toile de fond une récolte céréalière en recul de près de 30% cet été _ une
catastrophe qui s'ajoute aux crises chroniques dans l'élevage et le secteur
laitier _ le gouvernement avait promis dès la fin juillet un plan de soutien
pour l'agricuture. C'est ce plan d'aide - le troisième depuis l'été 2015, que
le Premier ministre, Manuel Valls, a présenté ce mardi.
Première
urgence : alléger le fardeau des agriculteurs surendettés. La principale mesure
du nouveau " plan de consolidation et de refinancement de l'agriculture
" va dans ce sens. L'Etat, via la banque publique d'investissement
Bpifrance, va se porter caution à hauteur de 50% des prêts contractés par les
agriculteurs en difficulté. Ceci, afin de leur permettre d'emprunter auprès de
leurs banques aux mêmes taux que s'ils étaient en bonne santé financière.
Un fonds de
garantie, où l'Etat versera, selon Matignon, entre 50 et 100 millions d'euros,
doit permettre de débloquer 1,5 milliard d'euros de prêts des banques privées
pour les agriculteurs en difficulté. Entre 50.000
et 80.000
exploitants devraient bénéficier de cette mesure, selon le gouvernement. De son
côté, la FNSEA chiffre à 5 milliards d'euros les pertes des agriculteurs.
Par
ailleurs l' "année blanche " (c'est -à-dire le report de
remboursement de prêts, Ndlr), va être prolongée de deux mois, jusqu'à fin
décembre. Et les céréaliers pourront bénéficier d'un dégrèvement
supplémentaire, sur les prairies, de leur taxe foncière.
Aides à la
reconversion
Parallèlement,
le gouvernement va augmenter l'enveloppe attribuée aux aides à la reconversion
professionnelle des agriculteurs.
Enfin,
il va mettre en place avec la Sécurité sociale agricole (MSA) "des
possibilités de remplacement gratuit pour les exploitants victimes d'épuisement
professionnel ( " burn out") mais aussi davantage de retraites
anticipées", a précisé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
Le déficit commercial devrait se creuser en 2017
Source
: Les Echos
Une
légère dégradation est anticipée par Bercy, à près de 50 milliards d’euros, en
raison notamment de la hausse attendue de la facture énergétique. Le déficit
hors énergie atteindrait 20 milliards d’euros l’an prochain.
Pour
la dernière année du quinquennat de François Hollande, la performance du
commerce extérieur français ne s'annonce pas particulièrement brillante. Dans
le rapport économique, social et financier du
projet de
loi de finances pour 2017 , Bercy indique prévoir une légère dégradation de la
balance commerciale de biens, le déficit étant anticipé à 48,9 milliards
d'euros, contre 45,3 milliards prévus cette année. Le ministère explique ce
creusement du déficit par « l'effet du Brexit et une nouvelle dégradation du
solde commercial énergétique en lien avec la remontée des prix du pétrole ». La
Grande-Bretagne est en effet le partenaire commercial avec lequel la France
enregistre l'excédent le plus fort. La chute récente de la livre sterling
pourrait faire des dégâts.
Réformes
inopérantes
Les
exportations françaises de biens devraient progresser de 3,5 % grâce à la
demande mondiale adressée à la France qui accélérerait, « portée par le rebond
américain et des importations dans les économies émergentes ». Quant aux
importations, elles grimperaient aussi plus vite, de l'ordre de 4,3 % malgré le
ralentissement anticipé de la consommation des Français l'an prochain. Depuis
le printemps dernier, la progression des importations et des exportations a été
largement revue à la baisse par les économistes du Trésor. La raison est simple
: comme l'a récemment indiqué l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le
commerce international ne croît plus aussi vite qu'auparavant.
Ensuite,
avec la baisse du prix de l'or noir, entre 2014 et 2016, la facture énergétique
de l'Hexagone a reculé d'environ 24 milliards d'euros. Mais 2017 devrait
marquer une inflexion avec la remontée attendue de baril. Conséquence, le
commerce extérieur devrait une nouvelle fois peser sur le PIB français en
amputant la croissance de 0,2 point en 2017. Les réformes comme le crédit
d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), ou encore le pacte de
responsabilité ou la loi travail
n'ont donc pas encore eu les effets escomptés. Bercy table seulement sur
une légère baisse du déficit commercial hors énergie, qui passerait de 21
milliards d'euros en 2016 à 20 milliards d'euros en 2017, malgré la petite
appréciation récente de la monnaie unique.
Mais
l'institut COE-Rexecode est, lui, un peu plus pessimiste que Bercy puisqu'il
table sur un déficit commercial légèrement supérieur à 50 milliards d'euros en
2016 et aux alentours de 58 milliards l'an prochain. « La dégradation du solde
commercial en 2017 proviendra en majeure partie de la remontée attendue du prix
du pétrole et de l'alourdissement de la facture pétrolière qui en résultera,
environ 5 milliards d'euros selon nos prévisions », précise Denis Ferrand,
directeur général de COE-Rexecode. « Mais une autre partie du creusement du
déficit s'explique par la nature de la croissance française. Celle-ci est et
sera fortement tirée encore l'an prochain par l'investissement des entreprises,
particulièrement fort dans les biens d'équipement souvent importés »,
poursuit-il. En étant optimiste, on peut donc se dire que la hausse du déficit
pourrait être un préambule à une amélioration future de la compétitivité, les
entreprises ayant investi pour monter leur production en gamme.
Le marché des téléphones mobiles marque le pas
Source
: Le Monde
Le cabinet
Gartner a dévoilé jeudi 6 octobre ses estimations sur l’évolution du marché
mondial des PC et téléphones mobiles. Et les voyants sont au rouge. À l’exception
du segment des mini-ordinateurs portables (ultramobile), qui continue à croître
mais ne pèse quantitativement que très peu, tous les autres
indicateurs
sont à la baisse. Si les perspectives à moyen terme montrent une stabilisation
des ventes toutes catégories confondues dans les 5 prochaines années à 2,4
milliards d’appareils, l’année 2016 devrait être marquée par un affaissement de
3 % du volume total de vente, soit la deuxième année consécutive de recul du
marché.
Alors qu’une
courte croissance était encore anticipée en janvier sur le marché de la téléphonie,
les analystes de Gartner estiment désormais inéluctable un recul du volume de
ventes sur l’année (1,887 milliards d’unités soit- 1,6 %) . En cause, l’évolution
d’un marché qui arrive à maturité, avec un renouvellement des appareils moins
réguliers. Mais aussi les performances décevantes des géants du secteur avec
les ventes poussives d’Apple et le rappel massif des appareils Samsung Galaxy
Note 7 qui aura refroidi les consommateurs. Plus tôt dans l’année, Gartner
avait déjà estimé que sur l’année 2016, et pour la première fois depuis la
publication de cet indicateur en 2010, les revenus allaient se réduire dans le
secteur de la téléphonie.
De nouveaux
territoires à conquérir
Pour
Roberta Cozza, spécialiste du mobile chez Gartner, cette nouvelle donne peu
faire le jeu de quelques acteurs, sachant que pour les « purs » fabricants de
téléphone (HTC, Sony) qui ne disposent pas d’une large gamme de services, les
marges risquent encore de se réduire. Parmi ces nouveaux acteurs, il y a LeEco,
poids lourd de la vidéo en ligne en Chine, qui depuis cette année distribue ses
téléphones (et tous les services liés à son EcoSystem) sur le marché américain.
De nouveaux territoires sont encore à conquérir pour les acteurs du marché,
comme l’Afrique, mais sur des modèles moins haut de gamme, donc moins rentable.
Du côté des
PC classiques, la dégringolade se poursuit, avec une baisse prévue du volume de
ventes de 20 % en trois ans (265 millions d’années). Conséquence logique d’une
évolution des usages plus favorables aux tablettes, mobiles et autre
ordinateurs hybrides, cette baisse peut-elle être entravée ? Pour Ranjit Atwal,
spécialiste PC chez Gartner, une planche de salut possible serait de permettre
d’avantage d’interactions vocales dans les ordinateurs. À cet égard, il faudra
observer le niveau d’adoption de la fonction d’assistant personnel Cortana
proposée dans Windows 10.
COMMERCE
Amazon France implante son plus gros entrepôt à Amiens
Source
: les Echos
Le géant de
l'e-commerce annonce la création, dans la Somme, d'un entrepôt de 107.000
mètres carrés.
Dans la
région Hauts-de-France, 750 emplois vont être créés en trois ans.
La rumeur
bruissait depuis la semaine dernière à Amiens, elle est aujourd'hui confirmée.
Amazon, le géant américain de la vente en ligne, officialisera ce mercredi avec
les représentants des collectivités territoriales, l'implantation d'une
plate-forme logistique de 107.000 mètres carrés à Boves, en périphérie
d'Amiens. Une excellente nouvelle pour la ville, après l'épisode de la suppression
des 1.000 emplois de l'usine de pneumatiques Goodyear et la disparition de
plusieurs dizaines de postes de fonctionnaires liée à la création de la grande
région Hauts-de-France.
Selon
Amazon, l'ouverture du site engendrera la création de 500 postes directs d'ici
à trois ans, notamment des agents d'exploitation, des techniciens
ou des
agents de maintenance. Confié au cabinet Goodman, l'entrepôt comprendra une
dizaine de cellules de stockage et près de 70 quais de chargement. « Amiens va
devenir le plus grand pôle logistique d'Amazon en France. Ce projet correspond
au développement d'Amazon en France, en croissance de 30 % par an. Elle va
aussi nous permettre d'accompagner les vendeurs indépendants », souligne Ronan
Bolé, directeur des opérations France chez Amazon.
Le groupe
se refuse à tout commentaire concernant le montant de l'investissement, se
bornant à rappeler que, depuis 2010, il a injecté « plus de 1,5 milliard
d'euros » dans l'économie française. Toutefois, selon certaines sources, l'investissement
réalisé à Amiens pourrait dépasser les 50 millions d'euros. Les professionnels
de la logistique estiment en effet entre 400 et 600 euros (hors taxes) le mètre
carré d'entrepôt aménagé dans la région.
L'ouverture
du nouvel entrepôt va être l'occasion pour le géant de la vente en ligne de
réorganiser ses activités logistiques. Le site sera en effet spécialisé dans
les articles de « grande taille », aujourd'hui répartis sur les quatre autres
centres du groupe, basés à Saran (Loiret), Montélimar (Drôme), Sevrey
(Saône-et-Loire) et Lauwin-Planque (Nord).
Sur cette
dernière plate-forme, qui emploie déjà 1.300 salariés, dont 700 CDI, Amazon va
développer, sur une surface de 30.000 mètres carrés, une activité
complémentaire de tri des colis. Celle-ci doit engendrer 250 nouveaux emplois.
« Nous allons ainsi mieux contrôler notre chaîne logistique et garantir nos
délais de livraison », poursuit le responsable. En régions, Amazon proposait
jusqu'à présent, un acheminement le jour même pour des commandes effectuées
avant 14
heures. En
juin, le spécialiste de l'e-commerce a annoncé le lancement, à Paris et dans
certaines villes de la petite couronne, de son service Prime Now, qui garantit une
livraison en une heure seulement. 18.000 des 200 millions de références
commercialisées par le groupe, y compris 4.000 produits alimentaires, sont
disponibles. Pour ce service, Amazon a décidé de créer un entrepôt de 4.000
mètres carrés dans le 18e arrondissement de la capitale.
Fin 2016,
Amazon France devrait compter 4.000 collaborateurs, un chiffre en croissance de
30 % par rapport à 2015, indique le groupe.
La filiale
du groupe américain n'est pas la seule à ouvrir des entrepôts en France. Les
grands distributeurs sont tous actuellement en train de réformer leur
organisation logistique. Par ailleurs, Cdiscount, le grand concurrent d'Amazon,
a inauguré, le 23 septembre dernier, avec le même prestataire Goodman ainsi
qu'ID Logistics, une base de 40.000 mètres carrés dédiés à la logistique avec
56 portes à quai, à Saint-Mard (Seine-et-Marne), près de Paris.
La low cost French Blue veut changer la donne à La Réunion
Source
: Les Echos
La
compagnie aérienne low cost long-courrier créée par le groupe Dubreuil lance la
vente de ses vols Paris-La Réunion à partir de 498 euros l’aller-retour.
A
compter du 16 juin, les voyageurs entre la métropole et l'île de La Réunion
auront le choix d'une cinquième compagnie aérienne... Et pas n'importe
laquelle, puisqu'il s'agit de French Blue, la toute nouvelle compagnie low cost
long-courrier, créée en début
d'année par
le groupe Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes, avec l'ambition affichée de
casser les prix sur les Caraïbes et l'Océan Indien.
Premier vol le
16 juin
Si le
premier vol est programmé pour le 16 juin, l'ouverture des réservations a
débuté ce mercredi, sur le site de la compagnie. Marc Rochet, le président
d'Air Caraïbes et de French Blue , était donc à La Réunion, ce mercredi, pour
dévoiler l'information la plus attendue : les tarifs de French Blue sur
Saint-Denis de La Réunion.
Aller simple à
partir de 249 euros
Comme
l'avait promis son président en mars dernier, French Blue est bien nettement
moins chère que ses concurrents, avec un tarif « basic », sans bagage en soute
ni repas ni choix du siège, à partir de 249 euros TTC par trajet (498 euros
l'aller-retour), contre 700 euros en moyenne pour ses concurrents, bagages et
repas inclus. Le tarif « smart » incluant un bagage en soute, un repas et le choix
du siège, démarre à 299 euros par trajet, tandis que le siège en classe Premium
est à partir de 649 euros.
Stimuler la
demande
Un écart
tarifaire rendu possible par les coûts de fonctionnement de French Blue , de 20
% à 30 % moins élevés que ceux de ses principaux concurrents, Air France, Air
Austral et Corsair. « Il ne s'agit pas seulement d'être moins cher que nos
concurrents, nous voulons aussi stimuler la demande grâce à la baisse des prix,
explique Marc Rochet. La clientèle essentiellement loisir et affinitaire de La
Réunion est en effet très sensible au prix. Et c'est sur ce segment de marché
que l'on peut générer de la croissance ».
Huit à neuf
vols par semaine
Pour peser
sur le marché, French Blue n'offrira pas seulement les tarifs les plus bas,
mais aussi de la capacité, avec dès l'ouverture de la ligne, « huit ou neuf
rotations par semaine », en Airbus A330-300 de 378 sièges (350 en éco et 28 en
Premium). « Si nécessaire, nous pourrons ajouter de la capacité, puisque nous
recevrons fin juillet 2017 un premier A350 de plus de 400 sièges », précise
Marc Rochet.
15 % de
capacité supplémentaire
Au total,
French Blue devrait ainsi injecter, d'emblée,15 % de capacité supplémentaire
sur l'axe métropole-Réunion, déjà desservi par quatre compagnies françaises
(Air France, Corsair, Air Austral et XL). L'une d'elles devra-t-elle sortir ? «
Je ne crois pas, assure Marc Rochet. D'abord, nous ne sommes pas cinq mais
quatre sur l'axe Paris -La Réunion, puisque XL opère au départ de Marseille.
Par ailleurs, le trafic sur La Réunion représente 1,2 million de passagers par
an, contre 1,7 million sur l'Atlantique Nord, avec un nombre de compagnies
encore plus important ».
Le modèle low
cost long-courrier à l'épreuve
Reste à
savoir si le modèle low cost d'une offre bon marché mais sans prestation
incluse s'avèrera adapté à un vol de 11 heures. Jusqu'a présent, le low cost
s'est plutôt focalisé sur des lignes plus courtes, pour lesquelles les
exigences de confort sont moindres. Le mode de distribution du low cost,
principalement axé sur la vente directe sur Internet, pourrait aussi laisser de
côté une partie de la clientèle. « Nos appareils, entièrement neufs, offrent un
meilleur confort à bord, avec des écrans vidéo HD sur tous les sièges et le
Wi-Fi
à
bord, répond le président de French Blue. De plus, l'A350 offrira un niveau de
pressurisation et une atmosphère de cabine plus agréable que les avions plus
anciens de nos concurrents. Quant à la distribution, la totalité des vols de
French Blue sont commercialisés en partage de codes avec Air Caraïbes et
peuvent donc être réservés en agence de voyages. »
Le
patron de French Blue regarde même déjà plus loin dans l'Océan indien, avec un
projet de desserte de l'Ile Maurice à partir de 2018. « Nous avons demandé les
droits de trafic, confirme-t-il. Nous avons aussi d'autres projets, mais il est
encore trop tôt pour en parler ».
Safran conserve ses ambitions dans la défense
Source
: Les Echos
François
Hollande a inauguré un nouveau centre de R&D du groupe aéronautique.
Le
président François Hollande a inauguré, mercredi, à Eragny-sur-Oise
(Val-d'Oise), le centre de recherche de la branche électronique de défense de
Safran. Une occasion de rappeler en pleine affaire Alstom qu'il reste en France
des sociétés qui investissent et ont des compétences reconnues. Au passage, le
président a défendu les mesures prises pour Alstom, en faisant le parallèle
avec la commande militaire publique qui a permis l'essor de l'aéronautique. «
Le développement de Safran, c'est 70.000 salariés dans le monde, 40.000 en
France et vous créez 1.000 emplois par an », a-t-il dit.
Safran
vient de conclure la vente de sa filiale Morpho, spécialisée dans les métiers
de sécurité, au fonds Advent, en vue d'un mariage avec Oberthur, mais le groupe
souhaite conserver ses activités dans la défense.
« Nos
activités de défense sont partie intégrante et pérenne de Safran », déclare le
président du groupe, Philippe Petitcolin, aux « Echos ». Face à l'essor de
l'aéronautique civil, elles pèsent de moins en moins lourd dans le chiffre
d'affaires (16 %, pour 17,4 milliards d'euros de revenus en 2015).
Synergie
civil-militaire
Peu importe
ce déclin relatif, Philippe Petitcolin explique qu'il y a une vraie synergie
entre le civil et le militaire, avec des recherches qui s'enrichissent
mutuellement et permettent aux ingénieurs de se dépasser.
Safran
a investi 35 millions d'euros à Eragny-sur-Oise, qui regroupe depuis cet été
1.200 salariés dans le développement de l'optronique, l'électronique embarquée,
les centrales inertielles, autant de technologies de souveraineté pour les
Rafale ou les sous-marins nucléaires. C'est notamment à Eragny qu'a été conçu
l'armement air-sol AASM embarqué sous les Rafales. Les chercheurs travaillent
aussi sur un nouveau gyroscope pour les sous-marins Barracuda, qui marque une
rupture technologique incroyable : le poids embarqué passe de 700 à 10 kilos.
Le genre de saut qui permet d'envisager toute sorte d'applications pour la
navigation des véhicules autonomes.
Gys,
la PME tricolore qui rivalise avec les allemands sur la scène internationale
Source
: Les Echos
L'industriel
voit ses outils référencés au plan mondial par les constructeurs. Il investit
en France et envisage une troisième usine dans le monde.
Les postes
à souder, les chargeurs de batterie, les équipements de carrosserie... Ces
outils font partie du quotidien des artisans et des garagistes. Si les
industriels allemands et chinois ont pris une part prépondérante sur ces biens
d'équipement, le français Gys résiste. A Laval, en Mayenne, cette société
familiale de 550 salariés produit chaque année 500.000 de ces machines. Gys
dépassera en 2016 les 70 millions d'euros de chiffre d'affaires, en hausse d'environ
15 %. Et l'export dépasse déjà la moitié des ventes. Pour suivre cette
croissance, l'industriel engage une nouvelle vague d'investissements à Laval,
construisant 5.500 m2 d'usine et d'espaces logistiques supplémentaires. Cela ne
suffira pas. Après une deuxième usine installée en Chine, la société envisage
d'en créer une troisième. Le pays ni même le continent ne sont encore décidés,
mais Bruno Bouygues, le PDG, explore l'Amérique du Nord.
Cet essor,
le dirigeant l'attribue en partie à une nouvelle génération de produits et à
une série d'accords mondiaux. Gys vient de signer un nouveau contrat avec
Volkswagen pour un chargeur de batterie « intelligent », le Gysflash 100,
lequel devrait équiper les milliers de concessions de la marque dans le monde.
Avec ce chargeur, la firme entre dans le monde du véhicule connecté et du Big
Data. L'appareil permet en effet de stabiliser la tension du véhicule, de
compenser les microvariations électriques lorsque le garagiste met à jour les
nombreux microprocesseurs d'une voiture. Grâce à cet appareil, le constructeur
récupère également au passage les data des véhicules. « Sur ce type
d'appareils, nos concurrents n'ont pas encore atteint une capacité industrielle
», estime Bruno Bouygues. Le chargeur retenu par Renault intéresse aussi
d'autres constructeurs. Dans le même temps, Ford vient d'homologuer Gys au plan
mondial, cette fois sur les appareils de soudage de ses concessionnaires.
Rivetage léger
L'entreprise,
qui consacre chaque année 7 % de son chiffre d'affaires à la R&D, avance
sur d'autres fronts. Pour Mercedes, elle a mis au point une technologie de
soudage Mig (à l'arc) adaptée aux nouveaux aciers légers et durs des futurs
véhicules de la marque. A l'intention des réparateurs travaillant sur ces mêmes
aciers durs, Gys a lancé un appareil de rivetage léger. Et, pour les carbones,
le groupe propose désormais des appareils à induction permettant de
désassembler les matières plastiques en recourant aux courants de Foucault
plutôt qu'à la flamme.
TRANSACTIONS
& CONTRATS
Le groupe Airbus achève sa mue en fusionnant avec Airbus
Source
: Les Echos
Tom
Enders a annoncé ce vendredi matin la décision de fusionner les structures de l’avionneur
Airbus avec celle du groupe. L’aboutissement logique de dix ans d’intégration.
A compter
du 1erjanvier prochain, le groupe Airbus s'appellera tout simplement Airbus.
Evoquée depuis plusieurs jours , l'annonce officielle de cette réorganisation
majeure a été faite ce matin dans tous les sites du groupe, à l'issue d'un
conseil d'administration qui s'est tenu dans la nuit de jeudi à vendredi, à
Mobile, dans l'Alabama, où se trouve la chaîne d'assemblage américaine
d'Airbus. Un changement d'appellation apparemment anodin, mais qui constitue
néanmoins l'aboutissement historique d'un processus d'intégration qui aura duré
plus de 10 ans.
Un siège
unique à Toulouse
Une
décennie, c'est en effet le temps qu'il aura fallu pour transformer l'ancien
holding EADS en un véritable groupe industriel intégré, sous la direction de
Tom Enders. Concrètement, cette dernière étape, dont la mise en oeuvre
s'étalera jusqu'en juillet 2017, se traduira par l'absorption de l'avionneur
Airbus par sa maison-mère, qui chapeautera ainsi trois divisions : les avions
commerciaux, les hélicoptères et la branche défense et spatial.
Pour les
salariés d'Airbus SAS, cette fusion se traduira notamment par l'intégration et
le regroupement des fonctions transverses encore autonomes dans le nouveau siège
unique du groupe, à Toulouse. Ce qui reste des services généraux des anciens
sièges d'EADS en région parisienne et aux environs de Munich serait également
transféré vers Toulouse.
Fabrice
Brégier, numéro deux du groupe
Quant à
l'actuel patron d'Airbus, Fabrice Brégier, il troquera sa casquette de PDG
d'Airbus pour celle, plus large, de « chief operating officier » du groupe _
l'équivalent d'un directeur général des opérations pour l'ensemble des trois
divisions _ tout en conservant le titre de président de la division avions
commerciaux, qui représente 70 % du chiffre d'affaires du groupe. Ce qui fera
de facto de lui le deuxième personnage d'Airbus, après le président exécutif,
Tom Enders, même s'il n'aura pas formellement le titre de numéro deux. « Fabrice
et moi-même nous réjouissons à la perspective de construire avec vous un Airbus
plus collaboratif, plus digital et plus compétitif », écrit Tom Enders dans un
courrier adressé à l'ensemble des salariés.
Les grands
patrons tous promus
Les grands patrons
du groupe vont, eux -aussi, prendre davantage de responsabilités au sein du
groupe, même si l'organigramme complet du groupe n'a pas encore été rendu
public. Il le sera à l'issue du processus légal de consultation des
représentants du personnel, qui se poursuivra jusqu'à fin mai. Outre la
présidence d'Airbus Helicopters, Guillaume Faury sera ainsi chargé d'une «
mission transverse » sur l'ingénierie pour l'ensemble du groupe. Dirk Hoke, le
nouveau patron d'Airbus Defense and space, prendra en charge la transformation
digitale et des nouveaux services associés d'Airbus, en plus de la présidence
de sa division. Marwan Lahoud, déjà directeur de la stratégie et des affaires
publiques du groupe, verra également ses fonctions élargies aux ventes et au marketing
du nouvel Airbus.
Pour une plus
grande efficacité
Les
finances, les ressources humaines, la communication et l'innovation, qui
avaient déjà été intégrées au niveau du groupe Airbus, conserveront leur
patrons actuels. A savoir Harald Wilhelm aux finances, Thierry Baril à la DRH,
Rainer Ohler à la communication et Paul Eremenko à l'innovation. Mais tous
devraient avoir davantage de prise sur les services des différentes divisions,
avec la simplification des structures de direction. « Ce regroupement nous
permettra de mutualiser les moyens en interne, mais aussi d'organiser des
passerelles entre les divisions et de mieux équilibrer l'activité en
transférant au besoin de la charge de travail et des personnels de l'une à
l'autre », explique-t-on en interne.
Quelles
conséquences pour l'emploi ?
Reste à
savoir ce que seront les conséquences sociales de cette fusion, notamment sur
l'emploi. Outre un gain
d'efficacité
et de flexibilité, l'un des objectifs est en effet la suppression d'un certain
nombre de strates de directions intermédiaires, avec des réductions de coûts à
la clef.
Dans
le courrier interne adressé à l'ensemble des salariés, Tom Enders l'annonce
d'ailleurs clairement : « Nous avons identifié d'importantes possibilités de
consolidation et de réduction des coûts au plus haut niveau de l'entreprise
[...].Je sais que cette prochaine étape peut inquiéter certains d'entre vous
[...] Je peux cependant vous assurer que nous adopterons une approche
constructive et responsable [...] Les répercussions par fonction sont
actuellement à l'étude et feront prochainement l'objet de discussions avec les
représentants du personnel [...] » écrit-il. Une première indication des
réductions de coûts attendues sera peut-être avancée le 4 octobre prochain,
lors de la première réunion d'information avec les représentants du personnel.
Hélicoptères
: la Pologne annule son méga contrat avec Airbus
Source
: Les Echos
Le
ministère polonais du Développement a renoncé à cette commande de 50
hélicoptères, un contrat évalué à 3,14 milliards d'euros.
En janvier
dernier déjà, la Pologne jugeait "très probable" l'annulation de ce
contrat de trois milliards de dollars attribué à Airbus pour l'achat de 50 hélicoptères
multirôle Caracal d'Airbus Helicopters. C'est maintenant confirmé : le
ministère polonais du Développement a annoncé mardi soir qu'il rompait les
négociations.
"Les
divergences dans les positions de négociations des deux parties ont rendu
impossible un compromis, ainsi la poursuite des négociations devient sans
objet", explique un communiqué officiel. C'est un contrat évalué à 3,14
milliards d'euros qui passe sous le nez de l'ex-Eurocopter.
En mai
2015, Varsovie avait pourtant sélectionné Airbus Helicopters face à l'américain
Sikorsky et à l'anglo-italien AgustaWestland pour fabriquer ses 50 hélicoptères
de transport multi-rôles. Pour l'emporter, Airbus avait mis le paquet,
n'hésitant pas à promettre de faire de la Pologne le cinquième pilier européen
du groupe, aux côtés de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne et du
Royaume-Uni.
Mais cet
accord avait été conclu par le précédent gouvernement polonais, battu aux
législatives d'octobre 2015 par le parti Droit et Justice (PiS), eurosceptique.
Le PiS avait déclaré à plusieurs reprises que sa préférence allait à un
constructeur acceptant de produire localement les appareils. Or Sikorsky et
AgustaWestland disposent de sites en Pologne.
D'après les
déclarations du vice-ministre en janvier dernier, la Pologne avait avantage à
rompre l'accord, quitte à payer un éventuel dédommagement susceptible de se
chiffres en centaines de millions de zlotys, plutôt que de supporter les pertes
qu'imposerait le contrat à son industrie de défense.
Après
Peugeot et Citroën, Renault prend la route de l'Iran
Source
: Le Figaro
Renault passe la vitesse supérieure
en Iran. Le constructeur au losange annonce la création d'une
coentreprise
avec Idro, fonds d'investissement et de rénovation de l'industrie dans le pays.
L'Iran
trouve bien des charmes à l'industrie automobile française. En janvier 2016,
Peugeot et l'iranien Iran Khodro créaient une coentreprise. En juillet, c'était
au tour de Citroën avec Saipa. Renault maintenant leur emboîte le pas. Les deux
marques généralistes du groupe PSA ont signé avec des industriels iraniens de
l'automobile. Renault devra tout construire de zéro, son partenaire étant un
fonds d'investissement. À l'inverse, Renault se félicite d'être «actionnaire
majoritaire» de cette coentreprise. Et les ambitions sont grandes puisque les
deux partenaires prévoient de construire un centre d'ingénierie et d'achats,
afin de développer un réseau local de fournisseurs, et une usine d'une capacité
de 150. 000 véhicules par an.
Les premiers
véhicules sortiront de l'usine en 2018
Le groupe
de Boulogne-Billancourt développera également un réseau de distribution à sa
marque, ce qui est une première dans le pays. Les premiers véhicules sortiront
de l'usine en 2018. Il s'agira de la Symbol, une adaptation de la dernière
version de la Logan rebadgée Renault, et du Duster. Ces véhicules s'ajouteront
à la production actuelle de Tondar, version plus ancienne de la Logan, et de
Sandero, fabriquée au sein d'une autre coentreprise, où le partenaire est
Saipa. Car, à la différence de PSA, Renault possède encore une activité
commerciale en Iran: en 2015, le groupe a écoulé plus de 51.000 véhicules.
Le fabricant de valises Rimowa se fait la
malle chez LVMH
Source
: Le Monde
Les valises
ultra-chics changent de mains. Après le rachat de l’américain Tumi par
Samsonite, le numéro un du secteur l’été dernier, les bagages Rimowa – les
préférés des réalisateurs et des chefs opérateurs puisque leurs valises sont en
métal étanche – vont entrer dans l’escarcelle de LVMH, a annoncé le groupe
mardi 4 octobre.
C’est l’un
des fils de Bernard Arnault, Alexandre, âgé de 24 ans, qui a négocié depuis
deux ans l’affaire à Cologne. Dieter Morszeck, le petit -fils du fondateur de
Rimowa, s’est laissé convaincre. Il cédera officiellement en janvier 80 % de
son entreprise familiale à LVMH pour 640 millions d’euros, conservera 20 % du
capital et restera à la tête du groupe pendant encore trois ans. Dès la
transaction signée, M. Morszeck s’adjoindra les services d’Alexandre Arnault,
qui deviendra cogérant de Rimowa.
«
Quand Dieter Morszeck est devenu PDG de Rimowa, en 1982, l’entreprise réalisait
2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle devrait atteindre 400 millions
cette année », affirme Bernard Arnault, PDG de LVMH.
Sens des
affaires aiguisé
Fondée
en 1898 à Cologne, Rimowa a conçu très tôt des bagages d’une structure très
légère et extrêmement solide en lançant les premières valises en aluminium du
marché, reconnaissables avec leurs rainures parallèles, avant d’innover en
utilisant du polycarbonate. L’entreprise allemande a toujours beaucoup investi
dans la
technologie et vient de lancer en partenariat avec Lufthansa un système de
connexion qui permet de simplifier l’enregistrement des bagages en jumelant la
carte d’embarquement à une étiquette électronique intégrée dans la valise.
Rimowa a également misé sur un système de géolocalisation des bagages.
Bernard
Arnault est persuadé que le marché du voyage, notamment aérien, continuera à
croître de façon soutenue. Rien que l’an dernier, l’Organisation mondiale du
tourisme (OMT) a compté 1,2 milliard de touristes internationaux (+ 4 % par
rapport à 2014), avec une très forte croissance du nombre de Chinois depuis
plus de dix ans. L’OMT parie sur une hausse moyenne annuelle de près de 4 % du
nombre de touristes d’ici à 2020. Sur ce total, le nombre de candidats aux
valises Rimowa, même commercialisées à plus de 800 euros, devrait mécaniquement
augmenter.
Pour sa
première transaction, Alexandre Arnault montre un sens des affaires plus
aiguisé que ses concurrents. Samsonite a fait un chèque de trois fois le
chiffre d’affaires de Tumi pour en devenir propriétaire. Soit deux fois plus
que la moyenne des transactions réalisées depuis trois ans dans le secteur du
prêt-à-porter, des chaussures ou des accessoires, a calculé l’agence Bloomberg.
Là, LVMH valorise Rimowa 2,43 fois son chiffre d’affaires de 2015. Dieter
Morszeck placera une partie substantielle de son rachat dans une fondation
destinée à soutenir la recherche scientifique, la santé et l’éducation tant en
Allemagne qu’à l’étranger.
Axyntis reprend un site de 3M et vise l'équilibre en 2018 pour
son usine de Calais
Source
: Les Echos
Le groupe
de chimie fine achève la transformation de Calaire Chimie, acheté en 2013.
Le groupe
de chimie fine Axyntis a signé le rachat de l'activité chimie fine de 3M à
Pithiviers (Loiret), près de sa propre usine. Le périmètre repris représente 60
salariés et 12 millions d'euros de ventes. Cette opération intervient dans un
contexte de net redressement du groupe de chimie fine, dont l'excédent brut
d'exploitation est revenu dans le vert, à hauteur de 7 millions d'euros en
2015, pour un chiffre d'affaires de 90 millions et 500 salariés. Mais, sur les
cinq usines du groupe, celle de Calais reste dans le rouge (2 millions de
pertes cumulées en juillet) et a fait l'objet jusqu'en avril de mesures de
chômage partiel. Le plan de restructuration a été appuyé par l'Etat et la
région à hauteur de 2 millions d'euros (avance remboursable). Il s'agit
notamment de regrouper dans les prochains mois les productions qu'Axyntis
réalisait sur un autre site de Calais dans cette seule usine. L'ancien site
sera transformé en plate-forme de stockage. Le président de la région, Xavier
Bertrand, est venu en personne fin septembre signer une convention avec
l'entreprise.
Un contrat
avec Suez
David
Simonnet, président d'Axyntis, estime que la filiale Synthexim, actuellement
utilisée à moins de 50 % de ses capacités, dispose d'un réservoir de chiffre
d'affaires d'au moins 20 millions d'euros d'ici à 2020. Ce complexe, qui
réunira 210 salariés après le transfert, dispose d'un parc de réacteurs d'une
capacité globale de 400 m3 sur les 700 m3 du groupe, adaptés pour sa
logique de
fabrication de niches. Synthexim y compte aussi un incinérateur de déchets
chlorés qui produit de l'acide chlorhydrique et qui fournit l'énergie à
l'usine. La filiale vient de conclure fin septembre un contrat quadriennal avec
Suez, qui assure un minimum de 12.000 tonnes annuelles à cet équipement. David
Simonnet anticipe un retour à la profitabilité d'ici à 2018.
Le
groupe Axyntis lui-même a repris le chemin de la croissance après un passage à
vide, avec un partenariat noué en 2013 avec le japonais Fuji Silysia. Et David
Simonnet projette un doublement du groupe d'ici à 2020 pour atteindre les 200
millions, la moitié par croissance organique, le reste en acquisitions.