REVUE DE PRESSE CCI ALGERO-FRANÇAISE DU 10 NOVEMBRE 2016
jeudi, 10. Novembre 2016
SOMMAIRE
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Marché & Economie..........................................................................................................
2
Tout ce que vous avez toujours voulu
savoir sur
les
entreprises françaises en dix
chiffres .... 2
L’attractivité de la
France s’améliore malgré la crainte des attentats ................................... 2
Taxe sur les dividendes : la
réforme devrait bénéficier aux
groupes étrangers...................... 3
Les prix des carburants repartent à la baisse.......................................................................... 4
La
réforme du Livret A est finalisée ......................................................................................... 4
Après le CETA, la
France veut réformer la politique commerciale européenne ...................... 5
L’industrie chimique se dit prête à créer 60 000 emplois en quinze ans ................................. 6
Les prix du
gaz
vont augmenter de 2,5% en décembre........................................................... 7
Croissance : l'Europe relève sa
prévision pour 2016 mais l'abaisse pour
2017 ...................... 8
Le stationnement à
Paris confié à des sociétés privées à partir de 2018 ............................... 8
Élection
de
Trump : «Pas d'inquiétude pour
les
entrepreneurs français aux États-Unis» ......
9
L’économie française a
créé 52 200 emplois au 3e trimestre, du
jamais-vu
depuis la crise 10
Commerce .......................................................................................................................10
Renault propose 3 000 CDI en
trois ans si un accord de compétitivité est trouvé ................ 10
Marks & Spencer
ferme une centaine de magasins dans le monde, dont 7 en France ........
11
Transactions & Contrats ...................................................................................................11
Total fait son
grand retour en
Iran........................................................................................ 11
Nautisme : Click & Boat rachète son concurrent Sailsharing ................................................ 12
Privatisation
de
l’aéroport de Lyon
: le consortium mené par Vinci finalise l’acquisition .... 13
MARCHE & ECONOMIE
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir
sur les entreprises françaises
en
dix chiffres
Source : Le Monde
L’Insee a publié, mardi 8 novembre, l’édition 2016 de son étude annuelle sur « Les entreprises en France », qui
présente un
état des lieux chiffré et des dossiers thématiques à partir des données disponibles sur les
sociétés (datant de 2014 pour la plupart). Focus sur dix
données clés de cette photo du tissu économique tricolore.
4,4 millions
C’est le
nombre d’entreprises en France au sens de l’Insee, c’est-à-dire
le nombre
d’unités
légales, disposant d’un code SIREN (code d’identification unique
utilisé notamment dans toutes les relations avec les administrations publiques).
Cette classification n’est toutefois pas nécessairement
la plus pertinente, note l’Institut : en effet, de nombreux grands groupes
sont
constitués de
myriades d’entités
légales (pour des raisons d’effets de seuil notamment) ; à l’inverse, de petites PME peuvent dépendre d’une
maison mère plus importante,
en tant que filiale commerciale ou de production par exemple.
De quoi relativiser la supposée impossibilité
des PME françaises
à grossir. Ainsi, parmi le million d’unités étudiées
par l’Insee dans une étude sur le sujet, un tiers
de
celles de dix
salariés appartiennent à
un
groupe, la moitié de celles de vingt salariés et quatre sur cinq
autour de cinquante salariés. A partir de trente salariés,
les groupes sont plus
nombreux que les entités indépendantes.
Par ailleurs, dans les groupes de plus de 5 000 salariés,
on
trouve un tiers des unités légales de dix salariés et un tiers
de celles de
dix
à cinquante salariés. « On ne raconte pas du tout la
même histoire sur les
PME en
France selon que
l’on prend en compte ou non leur
appartenance à un groupe », conclut Julien Deroyon, de
la division industrie
et agriculture de l’Insee.
4 150
C’est le nombre d’entreprises de 250 salariés ou plus, ce
qui correspond à la
définition des ETI (entreprises de
taille intermédiaire) en
France en 2014.
Elles employaient 5,2 millions
de
personnes (42 % des salariés
des secteurs principalement marchands).
274
C’est le nombre de grandes entreprises (à partir de 5
000 salariés).
Elles employaient, en 2014, 4,3 millions de salariés,
soit 29 % du total.
1 sur 2
C’est la part de salariés des
entreprises des secteurs marchands
travaillant dans une multinationale, soit 6,6 millions de salariés. Parmi eux, 1,8 million travaillent dans une firme sous
contrôle étranger.
Un quart
C’est la part des entreprises ayant une activité en France
et qui
sont assujetties à l’impôt sur les
sociétés.
15 000 euros
C’est la valeur ajoutée médiane des 600 000 entreprises sans
salarié. Elles ne financent
donc pas
l’équivalent
d’un smic – dont le coût annuel à temps plein, charges
patronales comprises, est estimé à près de 20 000 euros
–, remarque l’Insee.
67 %
C’est la part des salariés français employés dans des
groupes, en
2014. Près de la moitié (46 %) le
sont dans des multinationales, françaises (33 % des
emplois
salariés) ou étrangères (13 %).
1 sur 2
C’est la proportion d’entreprises tricolores qui
ont investi (investissement corporel) en 2014. Elle
varie nettement selon la taille des entreprises : moins d’un tiers
des entreprises sans
aucun salarié investit, alors que près des deux tiers (60 %) de celles de moins
de dix salariés le font, et 90 % des plus grosses PME (de dix à
249 salariés).
50
C’est le nombre d’entreprises qui réalisaient un tiers (34
%) des exportations françaises en 2014, ce qui
montre une forte concentration en la matière. Le chiffre d’affaires total à l’exportation atteignait alors 608 milliards d’euros
( 1,5 % sur un an) dont 80 % réalisés dans deux secteurs : l’industrie (341 milliards d’euros)
et le commerce (145 milliards d’euros).
20 %
C’est la part des
entreprises de l’industrie
manufacturière et du commerce de gros qui déclaraient un chiffre d’affaires à
l’exportation en
2013. Les PME exportatrices, plus grandes que les autres,
ont
en moyenne
douze salariés,
contre deux pour les non exportatrices, indique l’Insee.
L’attractivité de la Fr ance
s’amélior e
malgré la crainte des attentats
Source : Les Echos
Selon un sondage, l’image de l’Hexagone s’améliore
auprès des investisseurs allemands et américains. Les
craintes sur la sécurité commencent toutefois à prendre
de
l’ampleur.
Le « French bashing » est peut-être derrière nous. La perception
qu'ont les étrangers de l'Hexagone est en
train de changer. C'est ce que montre
un
sondage effectué auprès de
780
dirigeants d'entreprise de
sept
pays pour le
compte de
Business
France, l'entité chargée de promouvoir
l'économie française à
l'étranger. « Il y a deux ans, nous avons observé un fort
décalage entre la perception et la
réalité », rappelle
Muriel Pénicaud, directrice générale de Business France. En
2016, « il y a
certes encore du travail
mais
l'image de la France s'améliore », constate-t-elle. Ainsi,
65 % des décideurs allemands interrogés jugent
la France attractive alors
qu'ils n'étaient que 33 % en 2014. De la même façon, 61 % des Américains estiment l'Hexagone attractif,
contre 39 % il y a deux ans.
« Nous constatons une véritable robustesse de nos
atouts structurels », souligne la patronne de Business France. Les dirigeants d'entreprises internationales implantées en France citent les infrastructures de
communication,
de
transport et logistiques, la
taille du marché
intérieur, la formation et la qualification de
la main-d'oeuvre, la
politique d'innovation et le crédit impôt recherche (CIR), la productivité, ainsi que
le tissu industriel. C'est d'ailleurs un paradoxe : si la France a été touchée par une forte désindustrialisation, les étrangers
continuent à investir dans ce domaine. L'Hexagone est
la première
destination en Europe pour les investissements étrangers
industriels.
Export vers l'Europe et
l'Afrique
Ensuite, « le positionnement de la France comme plate-
forme
permettant
aux industriels étrangers d'exporter
vers
l'Europe et l'Afrique porte ses fruits », considère Muriel Pénicaud.
Plus
de
80 % des entreprises
interrogées reconnaissent
cette qualité à l'Hexagone. «
Tous
les grands logisticiens sont installés
à Roissy
et l'aéroport est repassé numéro un en Europe pour le fret l'an passé devant Heathrow. Il s'agit d'un élément
vital
pour l'investissement étranger comme pour les
exportations françaises »,
insiste-t-elle.
Enfin, 60
% des décideurs économiques considèrent
qu'avec le Brexit, les entreprises vont revoir leur stratégie d'implantation
au Royaume-Uni
au profit d'un autre pays européen.
La France serait la deuxième
destination
privilégiée après l'Allemagne.
Au-delà, des faiblesses
importantes subsistent, notamment en ce qui
concerne le coût du travail, la fiscalité et l'environnement réglementaire, alors même que des efforts ont été faits. Les coûts salariaux ont par exemple moins grimpé en France au cours des trois dernières
années que dans la zone euro. « L'effet du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi a mis
du
temps à se faire sentir
mais depuis 2015,
c'est le cas », juge Muriel Pénicaud. Mais certains revirements sur la fiscalité dont
la France s'est fait une
spécialité risquent d'affaiblir ces
progrès. Ainsi, l'adoption par les députés,
le mois dernier, d'une disposition revenant en grande partie sur
les allégements fiscaux sur les actions gratuites instaurés en 2015 par la loi Macron est un nouvel exemple d'instabilité irritant fortement les chefs
de grandes entreprises.
Et une nouvelle faiblesse se fait jour : la sécurité. « On
ne
voit pas pour l'instant de conséquences des attentats
sur les chiffres d'investissements
étrangers en
France. selon
Muriel
Pénicaud. Mais
en
discutant avec les
investisseurs, les inquiétudes sur
la sécurité apparaissent désormais. »
Taxe sur les dividendes : la réforme devrait bénéficier aux groupes
étrangers
Source : Les Echos
La solution généralisant l’exonération aux filiales
françaises de groupes étrangers tient la
corde. Elle
entraînerait une baisse
de
recette de 300
millions
d’euros que Bercy va
devoir
compenser.
C'est un signal involontaire
en faveur de l'attractivité de
la France. Le Projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2016 qui sera dévoilé le
16
novembre devrait intéresser
certains investisseurs étrangers
avec la réforme annoncée de la taxe sur
les
dividendes.
Le gouvernement semble en effet pencher, de sources proches du dossier, vers une extension de l'exonération
de
cette taxe aux filiales
de
groupes étrangers. Une solution qui mettrait ces derniers sur
un pied
d'égalité avec leurs
homologues françaises. « Toutes les autres solutions sont soit
trop
complexes soit trop coûteuses pour les entreprises hexagonales », juge un familier
du dossier.
Cette mesure est la suite logique de la décision du Conseil constitutionnel rendue début octobre. Les Sages
avaient jugé que la
mouture actuelle de la taxe de 3%
sur les dividendes constituait une « rupture d'égalité » devant l'impôt : une exonération est en effet réservée
uniquement aux entreprises ayant opté pour le régime de l'intégration fiscale (pour les distributions de dividendes internes au groupe), excluant ainsi les filiales
de
groupes étrangers.
Depuis lors,
Bercy est soumis
à un dilemme : supprimer l'exonération
au risque de pénaliser les grandes entreprises françaises, ou la généraliser avec à la clé une perte de recettes. La première option est visiblement
jugée néfaste. «
Cela représenterait 3,6 milliards d'euros d'impôts en plus pour les grands entreprises
françaises et ce serait contraire à l'idée de l'intégration
fiscale, qui est de favoriser les regroupements », juge-t- on au cabinet de Christian Eckert, le secrétaire d'Etat au Budget.
L'idée d'étendre l'exonération aux filiales
françaises de groupes étrangers semble du coup tenir la corde. Mais il « faudra assurer la plus grande neutralité budgétaire possible à la suite de cette décision », prévient-on
à Bercy. Le ministère travaille sur une solution
qui
compenserait cette baisse de recettes, qui pourrait atteindre 300 millions d'euros
selon certaines sources.
Les autres dossiers en souffrance
La taxe sur les dividendes
n'est pas le seul dossier
en souffrance à traiter dans le cadre du PLFR. La décision
de
Bercy concernant le compte épargne investisseur est aussi attendue. Visant à
alléger la fiscalité pour les
entrepreneurs désirant réinvestir leurs plus-values dans
des
start-ups, ce dispositif, porté par
Emmanuel
Macron, figurera bien dans le collectif budgétaire. Mais
il reste à savoir
quelles seront les conditions pour en bénéficier.
La communauté des « business angels » reste méfiante.
« C'est plutôt silence radio
du
côté du gouvernement. Cela fait quinze jours que l'on me dit que l'on va revenir
vers
moi », assure Jean-David Chamboredon, président
exécutif d'Isai, fonds d'investissement destiné aux
entrepreneurs d'Internet. Celui qui fut l'instigateur du
mouvement des « pigeons » ajoute avoir adressé ses
remarques au gouvernement mais ne pas savoir dans
quelle mesure elles seront prises en compte. « Je crains, qu'au final,
on aboutisse à un outil trop compliqué, notamment en termes d'éligibilité concernant par exemple les supports dans lesquels il est possible
de réinvestir. »
Les prix des carburants repartent à la baisse
Source : Le Figaro
Après cinq semaines de hausse consécutive, les prix à la
pompe montrent un léger
repli. Dans le sillage de la
baisse des cours du brut
Bonne nouvelle pour le consommateur. Les prix à la pompe, qui avaient grimpé pendant cinq semaines
consécutives, sont légèrement repartis à la baisse, selon les relevés publiés lundi par la Direction
générale de
l'énergie et du climat (DGEC) et transmis par l'Union
française des industries pétrolières (Ufip). Le super sans plomb 95 (SP95) est ainsi
passé de 1,3312 euro le litre
contre
1,3393 euro la semaine précédente, soit une
baisse de 0,81 centime.
De
son côté, le gazole s'est établi à
1,1572 euro le litre contre 1,1682 euro la
semaine précédente, soit une diminution de 1,1 centime. Ces replis
s'inscrivent dans le sillage du
recul
des
prix du Brent à Londres avec un baril dont le prix moyen
a baissé la semaine dernière à
45,57 dollars
contre 49,45 dollars précédemment, soit un repli de
3,88 dollars.
En euros, le baril est pas de 45,37 à 41,39, soit
une
baisse de 3,98 euros
par baril.
La surabondance de l'offre
perdure
Dans son analyse hebdomadaire des marchés pétroliers, l'Ufip rappelle
d'abord que la réunion technique
de
l'Opep à Vienne, qui s'est tenu à la fin du mois d'octobre, a refroidi les espoirs suscités par
Alger et Istanbul. «Les experts n'ont pas pu
en effet s'entendre sur les
modalités d'application de leur accord de principe de réduction de la production, en raison notamment de désaccords sur
les niveaux de production
de
l'Iran», explique l'Ufip.
Celle-ci note que des rumeurs prêtaient
à l'Arabie
Saoudite d'avoir menacé d'augmenter
sa production
si l'Iran refusait de s'imposer un plafond
de sa production à 4 millions de barils
par an.
Est-ce à dire que l'accord de l'Opep
est mort-né? L'Ufip
rappelle les affirmations
du
cartel, selon lesquelles l'accord de réduction de la production serait prêt lors de
la prochaine réunion de l'Organisation, le 30 novembre à Vienne. En attendant, cela n'a pas empêché le ministre
nigérian
du Pétrole, Emmanuel Kachiwu,
d'annoncer que la production pétrolière de son pays avait grimpé
jusqu'à 2,1 millions de
barils par jour. Au même
moment,
note encore l'Ufip dans
sa note hebdomadaire, les dirigeants russes disent
espérer qu'un consensus émergera sur l'accord
alors que la production nationale de brut a enregistré un nouveau
niveau record en
octobre. Conclusion: «La
surabondance de l'offre perdure.»
La réforme du Livret A est finalisée
Source : Le Monde
La réforme du taux du
Livret A, préparée depuis plusieurs mois par les pouvoirs publics
dans un contexte de taux d’intérêt bas, voire négatifs en Europe, est
imminente, ont écrit Mediapart dimanche
5 novembre, puis
Les
Echos lundi 7 novembre.
Selon
nos informations, l’arrêté qui
organise cette réforme est
finalisé. Il sera présenté
mercredi 9 novembre, pour avis, au Comité consultatif de la législation et de la
réglementation financières.
Le sujet est politiquement
sensible, tant celui que l’on
nomme le « livret d’épargne préféré des Français » est
érigé en symbole de l’action des gouvernements envers
l’épargne populaire. Le taux du Livret A – réduit de 1 %
à 0,75 % le 1er août 2015 et resté inchangé depuis
– est
fixé par le ministre des finances sur
proposition
du gouverneur de la Banque de France et selon
une
formule mathématique. Il est révisé deux fois par an (en février et en juillet).
Une nouvelle formule
de
calcul
La réforme telle qu’elle est proposée par les pouvoirs
publics tient en deux points : une nouvelle formule de
calcul du taux de rémunération, qui marque un vrai changement par rapport à l’ancienne et vise à éviter des à-coups liés au contexte économique particulier depuis la crise de 2008 ;
et une mesure d’exception, si les circonstances l’exigent.
Ainsi, aujourd’hui, le taux du Livret A est calculé selon
une formule
qui combine les taux observés sur le marché monétaire et la dernière mesure du chiffre de
l’augmentation des prix à la consommation (hors tabac,
sur un an). Demain, en vertu de la nouvelle formule, le
chiffre d’inflation sera lissé sur six mois afin d’introduire
moins de volatilité, plaident les
artisans de la réforme.
Par ailleurs, une
mesure exceptionnelle
entrera en vigueur lorsque l’écart entre les taux de marché et le
nouveau taux du Livret A sera trop important. Dans ce cas, c’est l’inflation qui
servira de
référence
pour la
fixation du taux, afin
de garantir à l’épargnant
une
rémunération «
plancher »
égale au
niveau de l’inflation.
Limitation de la hausse
Pour les soutiens
de la réforme, l’idée n’est pas
de faire baisser le rendement du Livret A mais de le stabiliser, tout en
l’accordant à
la nouvelle donne économique issue de la crise de 2008.
En clair, il s’agit de ne pas favoriser une remontée du taux du livret qui serait
décorrélée de la conjoncture économique et des taux de
marché.
Autrement dit, sans
être véritablement douloureuse pour
l’épargnant – certaines grandes banques avaient milité pour une formule plus défavorable à
l’épargnant et le gouvernement joue la
mesure –, la réforme
pourrait
toutefois limiter la hausse du taux.
Si cette réforme ne devrait donc pas susciter l’enthousiasme
des défenseurs de l’épargne populaire,
elle devrait
en revanche satisfaire les organismes
HLM
et le
monde du logement
social,
qui
se financent
sur le
Livret A et bénéficient donc de taux plus bas, et ajustés à ceux
du marché. « 0,5 % de
surcoût sur les
taux
représente une charge accrue d’environ 8 000 euros par
an pendant trente ans
pour chaque nouveau logement
construit »,
rappelait la Banque de France dans son
communiqué de juillet.
La nouvelle formule
ne
devrait pas
s’appliquer avant
juillet 2017, le gouverneur de la Banque de France ayant demandé à l’Etat de laisser le taux de
0,75 % inchangé au 1er février 2017. Le Livret d’épargne populaire – que
le gouvernement veut voir comme le véritable instrument d’épargne accessible au
plus grand nombre face
à un Livret A dont les encours sont majoritairement
entre les mains des classes moyennes,
voire aisées –
continuera
pour sa part
à bénéficier d’une
rémunération plus importante : le taux du Livret A majoré d’un demi-point.
Après le CETA,
la France veut réformer
la politique commerciale européenne
Source : Le Monde
Comment tenir compte des inquiétudes croissantes des
citoyens à l’égard
des
accords de libre-échange sans pour autant saborder la politique commerciale, au cœur de la construction
européenne depuis sa genèse ? C’est
la question épineuse à laquelle tente de répondre le secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Matthias Fekl, confronté depuis sa nomination en
2014 à deux négociations transatlantiques explosives : le Tafta (ou
TTIP), avec les Etats-Unis – pour l’instant en sommeil, en attendant l’installation de la prochaine administration
américaine –, et le CETA,
avec le Canada, signé fin
octobre à l’issue d’un psychodrame avec la Wallonie, qui a bien
failli le couler.
« La crise démocratique européenne se répercute sur la politique commerciale, qui a été négociée pendant trop
longtemps dans l’opacité et validée selon des procédures trop
éloignées des citoyens et des
parlements », estime M. Fekl, qui a
présenté, mardi 8 novembre, une série de propositions pour
réformer la
conduite des négociations
commerciales européennes. Une
initiative qu’il présente
comme l’aboutissement
des
réflexions nourries au Quai d’Orsay depuis deux ans,
qui
fait figure d’ultime offensive au crépuscule
du quinquennat.
Accroître la transparence
La France souhaite
aller au-delà des
avancées des dernières années, qui ont notamment conduit à la
publication des mandats de négociation, autrefois
confidentiels. Pour briser le secret des négociations
à huis clos, M.
Fekl propose que
leur contenu soit
immédiatement et systématiquement rendu public
après chaque cycle de discussion (« sauf exception dûment justifiée »), de même que l’identité et
le pedigree des négociateurs.
Il souhaite également rendre publiques les prises de
position
exprimées par les ministres du commerce
européens lors
de
leurs sommets – une manière de
mettre chacun devant ses
responsabilités, alors que la
responsabilité est aujourd’hui
diluée dans une prise
de position officielle des Vingt-Huit, qui ne reflète pas les
débats en leur sein.
Impliquer les parlements
La France aimerait pouvoir inviter à la
table des négociations certains
parlementaires (européens ou
nationaux),
comme c’est déjà
possible avec les membres du Congrès américain, afin de renforcer leur implication dans le processus, plutôt que de les cantonner au rôle de chambre d’enregistrement. « Il ne
faut pas que les parlements n’aient le choix qu’entre un
“oui” et un “non” à la fin des négociations », estime-t-il.
Impliquer les Etats membres
Matthias Fekl regrette que les Etats européens donnent
un
blanc-seing à la Commission européenne au moment où ils lui
confient un mandat de négociation.
Il souhaite que ces mandats soient révisables, voire périssables si la
négociation s’éternise, afin de les adapter
plus
facilement aux évolutions de la réalité.
Cibler davantage les négociations
Jugeant que « la juxtaposition de dizaines de
négociations bilatérales est préjudiciable » à l’Europe, le
secrétaire d’Etat invite Bruxelles à
réduire ses
ambitions, quitte à redéployer des effectifs sur
la vérification de l’application
déjà en vigueur. Il souhaite que chaque nouvelle négociation soit précédée d’un
processus de consultation publique
et
la
publication d’études d’impact économique émanant d’au moins
trois écoles de pensée différentes… sans qu’on sache ce qu’il
se passera si elles s’avèrent contradictoires.
Aider les « perdants »
Paris souhaite que l’Europe identifie plus
clairement les futurs gagnants et perdants des accords
commerciaux pour pouvoir les
aider, secteur par secteur et zone par zone. Elle plaide aussi pour renforcer le budget de 150 millions
d’euros annuels aujourd’hui mobilisable pour soutenir les « perdants » de la mondialisation.
Instaurer des contraintes sociales et environnementales Matthias Fekl prône la création des
mécanismes contraignants pour faire
appliquer les exigences environnementales et sociales des accords de libre-
échange, aujourd’hui
complètement improductives. Avec l’objectif que « les
négociations commerciales contribuent au succès de l’accord de Paris sur le climat
».
Autant de propositions que la France entend présenter
courant novembre à la Commission européenne, et
inscrire à l’agenda du Sommet
mondial du Partenariat
pour un gouvernement ouvert,
à Paris début décembre. Si M. Fekl fait valoir que certaines
ont déjà « reçu un
écho favorable » de la part de plusieurs gouvernements sociaux-démocrates européens, il est difficile de savoir
à quelle échéance elles pourraient éventuellement
se concrétiser. Le secrétaire d’Etat français se refuse en tout cas à exiger de la Commission
européenne qu’elle reprenne la vingtaine de négociations en cours sur ces
bases, arguant que « l’Europe ne peut avancer si la
France réclame des choses toute seule ».
Matthias Fekl se résigne aussi à soutenir l’accord CETA
en l’état, même si celui-ci ne comporte aucun mécanisme contraignant
pour faire appliquer les
objectifs climatiques de
l’accord de Paris. « Les négociations se sont terminées en 2014, il faut l’accepter », se justifie-t-il –
passant rapidement sur le fait que
les négociations ont été depuis rouvertes pour
réformer le controversé
mécanisme d’arbitrage du
traité, montrant qu’une
telle démarche n’était pas
impossible.
L’industrie chimique
se dit prête à créer
6 0
000 emplois en quinze ans
Source : Le Monde
’industrie chimique française a de nouveau le vent
en poupe. Malgré la grève des raffineries qui a perturbé
l’activité au printemps,
ce
secteur mal-aimé s’apprête à
boucler sa
quatrième année consécutive de croissance.
Mieux : après une longue période de recul
des
effectifs, les industriels estiment pouvoir relancer l’emploi,
pour
peu
que les pouvoirs publics prennent les mesures nécessaires.
« Nous pourrions créer 60 000 postes en quinze ans, pour passer de 165 000 à 225 000 salariés », affirme Pascal Juéry, le président
de
l’Union des industries
chimiques (UIC). Son estimation s’appuie sur une étude
à l’horizon 2030 réalisée par le cabinet Advancy et
publiée mardi 8 novembre.
Avec la concurrence des pays d’Asie et du Moyen-Orient
puis la crise déclenchée par la faillite de la banque Lehman Brothers
en
2008, la chimie a traversé des
années noires. « En dix ans, de 1999 à 2009, nous avons perdu 35 000 salariés », rappelle Daniel Morel, le responsable de la chimie au sein de la CFDT.
Aujourd’hui, le secteur est sorti de la tempête.
Depuis
un
an, la production a dépassé son niveau d’avant la crise, et la courbe continue de monter.
En 2016, l’industrie devrait afficher
une
croissance en
volume de
1 %, du même ordre qu’en 2015, estime l’UIC.
Stimuler la concurrence dans le gaz
Une embellie liée à la fois à l’essor de marchés tels que l’automobile et à la baisse des prix du pétrole. Elle
a donné un ballon d’oxygène à toutes les entreprises qui transforment le pétrole en plastique ou utilisent des
hydrocarbures dans leurs
processus de production.
« Tout le secteur
européen de la chimie se porte bien
», résument les analystes de la société d’assurances-crédit
Euler Hermes dans une note publiée le
26
octobre. Grâce
à la « sagesse » des prix des matières premières, Bayer,
BASF, Air
Liquide et les autres grands chimistes
européens devraient dégager un taux
de marge opérationnelle de 10 % en 2016, un niveau jugé solide.
Cette conjoncture favorable a déjà permis de stopper les suppressions d’emplois dans la
branche. L’UIC
estime possible d’aller plus loin, sous réserve que l’Etat y donne un – sérieux – coup de pouce.
L’organisation propose une série de mesures.
Certaines correspondent à la plate-forme du Medef dans son ensemble (poursuivre la flexibilisation du droit du travail, alléger les charges patronales,
etc.). D’autres,
plus spécifiques à la chimie, visent à
réduire les prix de
l’électricité, jugés trop élevés par rapport à l’Allemagne,
à stimuler la concurrence
dans le gaz en important
du gaz
de schiste
américain ou
encore
à
transposer
a
minima
les réglementations européennes afin que les
sociétés françaises ne soient pas désavantagées. Si toutes les mesures
préconisées
étaient mises en place, la croissance du secteur pourrait être portée de 0,7 % à
2,5 % par an, assure
l’UIC. Et l’emploi
suivrait.
Si rien n’est fait, sept usines risquent au contraire de
disparaître en France, selon l’étude : cinq sites de chimie
fine par manque de compétitivité et deux
de
chimie de
base en raison du renchérissement attendu des
matières premières. Au
total, quelque 2 000 emplois
pourraient être perdus.
« Du pur lobbying préélectoral », estime la CFDT.
« Comme d’habitude, les patrons
veulent
alléger les
règles qui visent à protéger la sécurité et la santé
du personnel comme de la population, critique aussi Carlos Moreira, le
leader de la CGT de la
chimie. Mais ils ont
déjà obtenu le Crédit d’impôt pour la compétitivité et
l’emploi, et cela n’a stimulé ni l’emploi ni
l’investissement. »
Au-delà de l’embellie conjoncturelle, la compétitivité de
la chimie française reste néanmoins problématique. Pendant que la France
tenait vaille que vaille, la Chine, premier pays producteur au monde, s’est lancée dans un programme d’expansion massif, de
même que
l’Arabie saoudite. Profitant de coûts imbattables grâce au gaz de schiste, les chimistes américains ont, eux,
investi 90 milliards de dollars (81 milliards
d’euros). « Leurs usines devraient être opérationnelles d’ici à 2021
», indique Euler Hermes. Pour les groupes européens,
qui ont injecté bien moins d’argent dans leurs sites, le
choc pourrait
alors être violent.
Les prix
du
gaz vont augmenter
de 2,5% en décembre
Source : Le Figaro
Après une hausse de 1,5% au mois de novembre,
les tarifs administrés du gaz vont à nouveau augmenter le mois prochain.
Mauvaise nouvelle pour
le consommateur: les prix
réglementés du gaz, qui concernent
7 millions de foyers en France, vont grimper de 2,5% à
compte du 1er
décembre.
Cette majoration intervient alors que
la
«saison de chauffe»
va s'intensifier au cours des
prochaines semaines.
Il s'agit de la
deuxième hausse
pour cet automne, puisque les tarifs
administrés du
gaz avaient déjà augmenté de 1,5% en novembre. Depuis plusieurs années, les prix
du
gaz font l'objet d'une révision mensuelle, via une formule de calcul qui intègre notamment les prix du gaz sur le marché de gros ainsi que la courbe du pétrole. Or le baril, après avoir chuté
dans des proportions importantes au début de l'année, est reparti à la
hausse depuis quelques semaines.
A noter que la loi stipule que les coûts d'approvisionnement d'Engie (ex-GDF
Suez) soient intégralement répercutés auprès du consommateur.
Cette double hausse (en
novembre et décembre) n'empêche pas que le gaz
reste une énergie largement
compétitive. Avant la majoration du
1er
décembre, les tarifs
ont reculé en moyenne de 5,8%, dans le sillage du recul du brut. Aujourd'hui, les
tarifs réglementés du gaz
ne
concernent plus que les consommateurs particuliers,
qui
peuvent également s'ils le
souhaitent souscrire une offre de
marché. En revanche, pour l'ensemble des entreprises
(des grands groupes aux petits professionnels),
les prix réglementés
ont disparu de la circulation avec désormais l'obligation de souscrire une
offre de marché. De telle sorte que le marché du gaz est aujourd'hui largement ouvert à la concurrence,
davantage que celui de l'électricité.
Croissance : l'Europe
relève sa prévision pour 2016 mais l'abaisse pour 2017
Source : Le Figaro
Les premiers
effets
du
Brexit commencent
à se faire sentir. La Commission européenne prévoit une croissance réduite de près de moitié pour le Royaume-
Uni en 2017.
La Commission
européenne a augmenté mercredi légèrement ses prévisions de croissance pour la zone
euro en 2016, mais les a rabaissées pour
2017,
mettant
en garde contre les incertitudes liées au Brexit
et la
volatilité ambiante. Pointant les risques mondiaux qui ont augmenté pour les 19 pays de la zone euro, choqués par l'élection du républicain Donald Trump, la Commission européenne a prédit pour cette annnée une croissance de 1,7%.
«En 2016, la
croissance dans la zone euro sera de 1,7%, de 1,5% en 2017, et de 1,7% en 2018», a
annoncé le
commissaire européen aux Affaires
économiques, Pierre Moscovici, lors d'une conférence de presse,
en présentant ses prévisions économiques d'automne.
Le 3 mai dernier, la Commission européenne avait dans ses prévisions de printemps
tablé
sur une croissance de
1,6% pour 2016 et de 1,8% pour 2017. Elle n'avait pas
encore donné de prévision pour
2018.
«Dans ces temps incertains
et volatiles, aucun effort ne doit être épargné pour
garantir et renforcer la reprise», a déclaré Pierre Moscovici.
Côté inflation, la
Commission européenne a tablé sur une accélération de l'inflation dans la zone euro en 2017
à 1,4%, comme en 2018, contre 0,3% en 2016.
Et pour le taux chômage dans les 19 pays de la monnaie
unique, l'exécutif européen table sur une baisse
continue: 10,1% en 2016, 9,7% en 2017 et 9,2% en 2018.
Concernant le Royaume Uni, la Commission a réduit ses prévisions de croissance pour 2017 en raison de l'impact de l'incertitude
entourant le
Brexit. «La croissance devrait presque
se
réduire de
moitié en
2017 à 1%
(contre 1,9% en
2016), reflétant l'impact de
l'accroissement de l'incertitude à la suite du référendum
(sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE) et son impact sur la confiance des
entreprises et les conditions économiques générales»,
souligne la Commission.
En revanche, la
croissance devrait repartir légèrement en 2018 à
1,2%, à cause de la hausse attendue des
exportations même si la demande intérieure reste faible, indiquent les prévisions. Selon la Commission, les
incertitudes dues au Brexit auront également un impact sur
la santé économique de la
zone euro.
«L'incertitude va probablement rester
élevée pendant que les
négociations continuent sur
l'avenir des relations
entre le Royaume-Uni et l'UE», observe-t-elle.
La Première ministre Theresa
May
s'est engagée à
déclencher le Brexit avant fin mars 2017 en dépit de la
décision de la justice britannique qui souhaite que les députés britanniques votent sur le processus de sortie de l'UE. «Nous prévoyons toujours d'invoquer l'article
50 d'ici la fin mars», a assuré Downing Street, en référence à l'article du traité de Lisbonne, dont
l'activation permet de déclencher
formellement la
procédure de divorce d'un pays avec l'UE.
Une aggravation du déficit commercial britannique
L'Office des statistiques nationales (ONS) a également
annoncé l'aggravation du déficit
britannique en septembre
par
rapport à août,
sous
l'effet d'une nette
hausse des importations, sans que l'impact de la
chute
de
la livre se fasse vraiment sentir.
Le déficit des échanges
de
biens s'est élevé à 12,7 milliards de livres (14,2 milliards d'euros)
en septembre, soit
1,6
milliard de plus que le
mois
précédent (d'après une donnée révisée). Cette aggravation s'explique par un nette augmentation des importations à 38,8 milliards
de
livres (+1,3 milliard) associée à une quasi-stagnation
des
exportations à 26,1 milliards
(+0,2 milliard).
L'ONS hésite à faire le lien entre l'évolution du
commerce extérieur britannique et la chute de la livre depuis le
vote
pour le Brexit fin juin, remarquant
simplement que la baisse de la devise «a coïncidé» avec une pression à la hausse des prix des biens exportés et importés.
Toutefois, au mois de septembre, les prix ont
reculé, de 0,3% pour les exportations et de 0,5% pour les importations.
Le stationnement à Paris
confié à des sociétés privées
à partir de 2018
Source : Le Figaro
Le Conseil de Paris a voté ce projet mardi. La maire de la capitale a défendu cette réforme qui, selon elle, «va
mettre
fin à la fraude massive
qui
coûte 300 millions d'euros
à la
ville de Paris».
La Mairie de Paris l'avait annoncé, c'est désormais chose faite. Le Conseil de Paris a, en effet, voté ce mardi la privatisation des stationnements à Paris. Le vote du
Conseil de Paris a été très divisé, y compris au sein de la
majorité municipale
puisque le projet est passé avec 74 voix pour, 68 contre et 13 abstentions.
Ainsi, les quelque 140.000 places de
stationnement
payant en surface à Paris
vont
être
confiées à des
gestionnaires privés à partir du 1er janvier 2018. La gestion des places de parking en surface, divisées en trois lots, fera ainsi l'objet
d'un appel d'offres au
terme
de
l'élaboration d'un cahier des charges précis
à discuter dans les prochains mois, une gestion dénoncée comme
une
«privatisation» par
ses opposants.
Cette réforme, à l'étude
depuis plusieurs mois, doit
permettre à la Ville de s'assurer d'un meilleur
recouvrement des frais de stationnement: selon Anne
Hidalgo,
91%
des automobilistes
«ne mettent pas d'argent dans
le parcmètre».
Les prestataires qui
géreront
les parcmètres
auront pour objectif
«de
faire progresser le taux de respect du
stationnement rotatif, c'est-à-dire faire mieux que les piteux 9% d'aujourd'hui», a précisé la
maire, notamment grâce à la modernisation «[d]es pratiques
de
contrôle,
en utilisant des
moyens numériques automatisés».
«La Ville conservera la maîtrise totale de sa politique du stationnement: c'est
elle qui fixera les tarifs» et «qui
percevra les recettes du stationnement», rassure Anne
Hidalgo. L'élue a toutefois
assuré que «le tarif des deux
heures de stationnement actuellement autorisées restera inchangé». La Ville «gardera en gestion directe
le contrôle du stationnement gênant», a-t-elle aussi
précisé.
Élection de Trump : «Pas
d'inquiétude pour les entrepreneurs français aux
États-Unis»
Source : Le Figaro
Laurent Ruben, fondateur de French accelerator, unique
accélérateur de start-ups françaises aux Etats-Unis, exprime sa sérénité en ce
qui
concerne le business des
Français aux Etats-Unis après le résultat des élections
américaines.
Donald Trump sera le prochain président des Etats-Unis. À l'heure où les entreprises françaises s'inquiètent des
propos du
candidat républicain sur sa volonté de revoir
les accords de libre-échange, Laurent Ruben, fondateur de French accelerator
affirme que du côté des
entrepreneurs français expatriés aux Etats-Unis, il n'y a
pas de réelle inquiétude à avoir.
LE FIGARO.- L'élection de Donald Trump aura-t-elle
un impact
sur
les entrepreneurs français installés aux Etats-Unis?
LAURENT
RUBEN.- Heureusement pour nous, je ne le
pense pas! L'impact sur
les Français, répartis
en grande
majorité dans
les États de New York, de Californie
et
de Floride, puissances mondiales des start-up et entrepreneurs, est très limité. En réalité, à mon sens, pour les Français rien ne va réellement changer. Ils pourront toujours venir s'installer aux Etats-Unis
et entreprendre de grandes choses! Le seul problème sera l'obtention du
visa qui, je pense, deviendra
encore plus compliqué qu'auparavant.
La politique étrangère très stricte et étrange à la fois de Donald Trump n'arrangera rien à cela. Enfin, l'Amérique va se
refermer sur elle- même, ça ne fait aucun doute!
Le
futur président se
moque de l'Europe et de son développement, alors une chose est sûre, l'implantation d'entreprises françaises,
et même européennes sur le sol américain
ne
sera clairement pas sa première préoccupation
... Néanmoins,
à
ce
que je sache, aucun entrepreneur
français ne craint l'élection de Donald Trump par rapport à son
business. C'est sur les Américains que
l'impact va
être important, via
sa politique étrangère...
déroutante.
Par ailleurs, y aura-t-il un impact sur le business français lors de ce prochain mandat?
Sur le long terme, il y aura évidemment un impact sur le
business français puisque
la situation géopolitique va
évoluer. Néanmoins, pour
l'instant il m'est
très difficile de
faire
des pronostics
sérieux.
Encore mardi, je ne
croyais pas à la victoire de Donald Trump... pourtant, à partir du 20 janvier
2017, il dirigera la première puissance mondiale!
Quelle est la situation
actuelle des entrepreneurs français aux Etats-Unis?
Le développement
du
business français
aux États-Unis est extrêmement
rapide
et impressionnant!
Actuellement, sont recensées plus de 250.000 entreprises françaises aux Etats-Unis, et
celles-ci emploient plus de 2 millions de personnes.
On dénombre aussi 20.000 Français dans la
région de Los Angeles et l'on estime que le nombre réel est au-delà de
60.000 (confondu les personnes recensées ou non). On y retrouve
357 entrepreneurs français repartis dans plusieurs secteurs
et plus particulièrement dans les hautes-technologies, la défense et la biotechnologie.
Depuis cinq
ans, j'ai observé un
changement drastique dans l'état d'esprit des entreprises. Nous voyons arriver des entreprises toutes les semaines. Au démarrage,
French accelerator avait prévu de propulser douze start- ups par an. Aujourd'hui, c'est plus
de
20 start-ups qui veulent s'installer à Los Angeles chaque semaine. C'est excellent! C'est aussi
pour toutes ces raisons, que je
déclare ne pas
être soucieux de l'avenir des entrepreneurs français.
Que viennent chercher les français dans la «Silicon
Beach» de Los Angeles, où vous évoluez?
Ils viennent y chercher une qualité de vie
incomparable
avec
292 jours
de
soleil par an. C'est aussi le premier
pôle d'ingénieurs aux États-Unis: tous les géants de la technologie y sont présents. Par ailleurs, le coût des
loyers est bien inférieur à San Francisco et New York.
Aussi, le territoire est bien doté en fonds d'investissements, une centaine, et en lieux d'incubation,
d'accélération, près d'une quarantaine, et
de
co-working. La
situation est très bonne et le tissu d'investisseurs aussi. D'ailleurs, la spécificité de Los
Angeles apparait notamment par sa capacité à
attirer
des
investisseurs.
L’économie
fr ançaise a créé 52 200
emplo is au 3e trimestre, du
jamais-vu depuis la crise
Source : Le Monde
L’économie française a enregistré un sixième trimestre
d’affilée de créations nettes d’emplois marchands, avec
52 200 nouveaux postes (+ 0,3 %) au 3e trimestre, selon une estimation de l’Insee publiée jeudi 10 novembre. Il s’agit d’une performance inédite depuis la crise de 2008. Le secteur n’avait en effet plus créé autant d’emplois en
un trimestre depuis
le 3e trimestre 2007.
En un an, le secteur marchand (privé non agricole) a créé
145 100 emplois salariés (+ 0,9 %), pour atteindre 16,07
millions
de
postes, un niveau inédit depuis le 3e
trimestre 2011 ;
De juillet à
septembre, les
services, principale
locomotive
de l’emploi
privé,
sont de
nouveau
le
secteur le plus dynamique (+ 31 300, + 0,3 %). Ils créent des emplois de manière continue depuis deux ans ;
L’emploi
intérimaire connaît
un net rebond (+ 29 600, +
5,1 %), après un coup d’arrêt qui
aura duré deux trimestres.
Le secteur dépasse le cap des 600 000 personnes pour la première fois depuis la mi-2008.
Des chiffres conformes aux indicateurs
économiques
Le dynamisme de l’intérim et des services permet de
largement compenser de nouvelles destructions
de postes dans l’industrie (− 9 100, − 0,3 %), secteur sinistré qui détruit des emplois sans discontinuer depuis début
2001, soit 62 trimestres consécutifs dans
le
rouge.
De son côté, la construction connaît un trimestre positif
(+ 300) pour la première fois depuis le début du
quinquennat de François Hollande. Depuis le début de
2012, les chantiers ont perdu 135 800 salariés, soit près
de
10 % de leurs effectifs.
Sur un an, les services (+ 136 300, + 1,2 %) et l’intérim (+
49 000, + 8,6
%)
sont
bien
orientés, tandis
que la
construction (− 7 100, − 0,5 %) et l’industrie (− 33 100, −
1,1 %) continuent de chuter.
Les chiffres positifs de l’emploi sur le trimestre sont
conformes aux autres indicateurs
économiques, alors
que
la croissance est repartie (+ 0,2 %) et que le chômage au sens de Pôle emploi a baissé de 35 200 personnes (− 1 %). Cet indicateur
concerne principalement les postes salariés du
secteur privé non agricole.
COMMERCE
Renault propose 3 000 CDI en trois
ans si un accord de compétitivité est trouvé
Source : Le Monde
Renault a proposé vendredi 4 novembre à ses syndicats de recruter 3 000 personnes en CDI en France entre
2017 et 2019, ainsi que
la réduction de moitié du
nombre d’intérimaires. La condition pour rendre ce plan
effectif est de trouver un nouvel accord de compétitivité alors
qu’un cycle de négociations a été ouvert à la fin de
septembre avec les organisations syndicales (CFDT, CFE- CGC, CGT et FO).
Pour ces nouvelles
discussions, les syndicats demandent notamment l’accélération des recrutements en CDI et la
diminution du nombre d’emplois précaires.
Le constructeur automobile s’était par ailleurs déjà engagé à signer sur
cette même période 6
000 contrats jeunes,
alternants et stagiaires, dont une partie
obtiendra ensuite un des CDI annoncés.
Des ventes qui progressent
Cet accord de négociation doit succéder à celui signé en
2013 et portant sur la période 2014-2016. Selon
la direction, il se soldera à la fin de 2016 par 9 200 départs
sur trois ans et 3 000 embauches, contre 730 prévues initialement.
Le groupe, qui espère aboutir à un accord avant la
mi-
décembre, n’a cette fois pas chiffré d’éventuels départs
pour la période 2017-2019 qui accompagneront parallèlement
l’évolution future des
effectifs. Mais
selon les calculs de la CFE-CGC, ces recrutements annoncés vendredi par la direction compenseront
à peine le nombre de
départs naturels (retraite, démission..) des trois prochaines années.
« Les propositions sont
en deçà de ce que nous
souhaitons
», a dit à l’Agence France-Presse Franck
Daoüt, délégué centre de la CFDT.
Le syndicat réclame 4
500 recrutements pour faire face à la baisse prévue du
nombre d’intérimaires.
De
son côté, la CGT craint « une dégradation des conditions de travail ». Elle réclame 9
000 embauches pour compenser les
emplois supprimés lors
du précédent accord en 2013.
Toutefois, au
niveau des ventes
de voitures, la situation s’améliore pour Renault, qui est en
train de rattraper
PSA. Sur les neuf premiers mois de l’année,
le constructeur français a vu ses immatriculations
progresser de 9,2 % en France, par rapport à la même
période en 2015.
En septembre, la
marque au losange a même doublé son rival en matière de volume de vente. Ses ventes ont en effet bondi de 8,2 %. Renault profite notamment du
renouvellement, en ce moment, d’une grande partie de
sa gamme.
Marks & Spencer ferme une
centaine de magasins dans le monde, dont
7 en France
Source : Le Monde
L’enseigne britannique Marks & Spencer (M
& S) a annoncé mardi
8 novembre la
fermeture de plus d’une
centaine de magasins dans le monde, dont sept
en France qui emploient à eux seuls plus de 500 personnes.
Le
groupe a annoncé dans un
communiqué qu’il souhaitait
fermer les magasins de dix pays, déficitaires,
ainsi que des points de vente au Royaume-Uni.
« Depuis le retour de Marks & Spencer sur le
marché
français en
2011, les
magasins en
propre
sont
déficitaires : pour 2015-2016 les pertes s’élèvent ainsi à
19 millions de livres (26 millions d’euros) », a expliqué
l’enseigne, qui a également annoncé cette fermeture ce
matin à l’occasion d’un comité central d’entreprise extraordinaire.
Les magasins franchisés resteront ouverts
En France, cela concerne la totalité des magasins directement gérés par
l’enseigne dans l’alimentation et les
vêtements à Paris et en région parisienne : ceux des
Champs-Elysées à Paris 8e, du centre commercial
Beaugrenelle à Paris 15e, du centre commercial So West
à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine),
du
centre commercial Aéroville à Tremblay-en-France (Seine- Saint-Denis) et celui
de
Villeneuve-la
Garenne (Hauts- de-Seine), qui offrent une combinaison d’aliments, de vêtements et d’équipements domestiques.
Les deux derniers, situés rue de la Chaussée-d’Antin et vers la gare Saint-Lazare à Paris, dans les 9e et 8e arrondissements, fournissent uniquement de l’alimentation. L’enseigne
a précisé toutefois que ses onze
magasins alimentaires franchisés, situés
également en région parisienne, resteraient ouverts.
Le groupe avait fait son retour en 2011 en France, après avoir
provoqué un
tollé en 2001 lorsqu’il
avait annoncé
la fermeture de ses
18 magasins français, sans
autre
précision sur le sort des 1 700 salariés. Ces
magasins avaient finalement été repris par le groupe
Galeries
Lafayette.
Dans son communiqué, M & S explique qu’il va
« engager un processus de consultation avec les instances représentatives du personnel » au sujet des fermetures
annoncées.
Une
porte-parole a précisé de son côté que
ce processus
devrait durer entre « douze et dix-huit
mois
».
TRANSACTIONS & CONTRATS
Total fait son grand retour
en
Iran
Source : Le Figaro
Total a reçu
l'aval de Téhéran pour développer la
phase
11 du champ gazier de South Pars, à une centaine de kilomètres des côtes iraniennes. Un projet à
6 milliards de dollars.
Ce n'est qu'un accord de principe mais il pèse lourd: Total reçu l'aval de Téhéran pour développer la phase
11 du
champ
gazier de South Pars - situé dans le golfe Persique, à une centaine de kilomètres des
côtes iraniennes. Le montant du projet s'élève à 6 milliards de
dollars,
a précisé le ministère du
Pétrole, tandis
que
le groupe français pilotera un consortium regroupant le
chinois CNPC et la
compagnie
nationale Petropars.
L'accord final
devrait être bouclé d'ici
à six mois: depuis
l'entrée en vigueur en janvier de l'accord sur le nucléaire
entre l'Iran et la communauté internationale - synonyme de la levée des sanctions sur le commerce du pétrole -, c'est la première fois que Téhéran ouvre la porte à
une
grande compagnie pétrolière occidentale.
Total, qui était présent en Iran avant 2012 et le
renforcement de l'embargo, possède
une
longue histoire dans ce pays. Au cours des années 1990, il avait
développé plusieurs champs gaziers -
dont South Pars -
et il a toujours conservé un bureau de représentation en dépit des aléas
géopolitiques. En 2004, le français
avait trouvé un accord pour la construction d'une usine de
gaz
naturel liquéfié (GNL) mais celui
n'a pas abouti, compte tenu de la situation diplomatique.
Après l'accord sur le nucléaire, à l'été 2015, la direction de Total n'a pas
caché que les modalités de son retour dépendraient des
conditions offertes
aux
investisseurs étrangers. Mais son intérêt s'explique aisément: l'Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz, juste après la Russie. À lui seul, le champ de South Pars détient quelque 14.000 milliards de m³ de gaz, soit 8 % des réserves de la
planète.
Nautisme : Click &
Boat
rachète son concurrent Sailsharing
Source : Le Monde
C’est l’effervescence dans le petit monde de la location
de
bateaux entre particuliers. Trois ans après l’émergence de
ce nouveau marché de l’économie collaborative, le secteur est entré en
pleine consolidation. Parmi la quinzaine de start-up qui se sont
lancées en France sur cette activité, seules quatre ont
réellement émergé au niveau national : Click &
Boat, Sailsharing, Samboat et Boaterfly.
Et Click & Boat est le premier à passer à l’offensive.
La PME, créée
en 2014,
annonce ce mardi
8 novembre
le rachat de Sailsharing, le pionnier du marché créé, lui, en janvier 2013.
La société, qui compte une quinzaine de salariés, ne révèle pas la
somme déboursée. « Il s’agit bien d’un achat et non d’un échange d’actions », précise
Jérémy Bismuth, le cofondateur et directeur général
de la start-up.
Outre la reprise des bases de données de propriétaires de bateaux et certains
outils de son
concurrent, Click &
Boat
accueille Romain
Dalongeville, l’un des cofondateurs de Sailsharing. « Grâce à
ce rachat, nous faisons
un bond en
avant.
Nous augmentons
significativement la taille de notre flotte de bateaux et nous asseyons notre position de leader, pas
seulement
en France, mais aussi en Europe
», poursuit Jérémy Bismuth.
8 000 embarcations dans vingt-deux pays
Le site met désormais
à disposition quelque 8 000 embarcations dans vingt-deux pays et
362 ports, de la
France à la
Croatie, en passant par l’Espagne, la Grèce
ou l’Italie. En 2016, Click
& Boat a quadruplé son activité, avec un volume d’affaires revendiqué de près de 11
millions d’euros (en incluant l’activité de
Sailsharing). Sur cette somme, 9,8
millions d’euros ont
été
reversés aux propriétaires qui
mettent leur
embarcation en location sur le site Internet.
La société, qui a levé depuis son lancement quelque 700
000 euros
auprès de business angels, prépare une nouvelle levée de fonds dans les prochains
mois,
mais n’entend pas se
précipiter. « Nous autofinançons notre activité, assure Jérémy Bismuth. Nous prenons le temps avant de choisir nos partenaires
et d’avancer. » En attendant, Click & Boat a lancé le recrutement de sept
nouveaux collaborateurs.
Après ce rachat, ils ne sont plus que trois sites français majeurs sur ce marché estimé à
quelques dizaines de millions d’euros. Derrière le nouveau leader, Boaterfly tente de résister, avec ses 2 000 bateaux mis à disposition. « On sent qu’il se passe quelque chose dans le nautisme avec l’émergence de nos sites.
La demande reste encore aujourd’hui bien plus forte que l’offre de
bateaux en location »,
relève Guillaume de Corbiac, le patron de Boaterfly.
Internationaliser ses services
Reste que le réel
concurrent de Click & Boat est surtout Samboat.
En 2016, la société a vu
son volume d’affaires
multiplier par quatre sur la saison estivale écoulée. « Nous disposons désormais de 6 000 à
7 000
embarcations de tout type sur notre plateforme », assure Laurent Calando,
le cofondateur
de Samboat.
« Pour nos activités
françaises, nous sommes
aujourd’hui rentables », poursuit l’entrepreneur, qui entend
utiliser le million d’euros levé auprès de la MAIF,
son assureur, pour investir dans son
développement
européen avec le recrutement à
venir d’une dizaine de salariés
afin d’internationaliser ses services.
Ces deux sociétés
attendent les prochains mouvements
des
grands constructeurs de bateaux comme Brunswick, Beneteau ou Bavaria, qui s’intéressent au
marché de la
location estimé à 250 millions d’euros
en France. « Les constructeurs écoulent leurs bateaux via
des distributeurs,
constate Jérémy Bismuth. Ils ne sont pas connectés directement avec les plaisanciers. Nous, en tant que plateformes, nous récoltons des avis précis des
clients après chaque location sur l’ensemble des
types
de
bateaux… Nous
pouvons les intéresser.
»
Des revenus bientôt imposés
Reste que
pour les plateformes
de l’économie
collaborative, le sujet de l’automne est avant tout fiscal. Dans le
cadre de la loi de
finances 2017, le
gouvernement a décidé d’imposer les
revenus liés à
la location de biens entre particuliers quand ils
dépassent le seuil de 7 720 euros. « Ce seuil est arbitraire, vu le prix des bateaux », juge Guillaume de Corbiac.
« Avec un
bateau, un particulier ne gagne pas d’argent, car il paie en moyenne 10 % du coût de son embarcation pour sa
maintenance et le conserver dans un port », complète Laurent Calando.
« En moyenne, un propriétaire met chez nous son
bateau en location pendant neuf jours, pour un montant
moyen de 350 euros par jour, assure Jérémy Bismuth.
Nos propriétaires ne devraient donc
pas être pénalisés par
la nouvelle loi. Cependant, nous avons décidé
d’accompagner ceux qui pourraient dépasser le seuil
légal. Nous travaillons notamment avec un
cabinet d’experts-comptables pour les aider à choisir
le statut le
plus adapté. Nous pouvons en aider certains à
devenir de véritables professionnels, par exemple. »
Priv atisation de l’aéro por t de Lyon
:
le
consortium mené par Vinci finalise
l’acquisi tion
Source : Le Monde
Le quatrième aéroport français passe partiellement sous pavillon privé. Le consortium composé de Vinci Airports, la Caisse des dépôts et Crédit agricole
assurances a annoncé jeudi 10 novembre avoir mis
la dernière main au rachat des 60 % du capital d’Aéroports
de
Lyon (ADL) détenus par l’Etat.
La privatisation des plateformes de Lyon et de Nice avait
été
lancée par la loi
Macron d’août 2015,
et fait suite à la cession des parts
de
l’Etat (49,99 %) dans l’aéroport de Toulouse à un consortium chinois, décidée fin 2014 et bouclée l’an dernier.
L’Etat ne cède
que ses parts dans la société exploitante. Il restera le
propriétaire
et
l’autorité concédante des
infrastructures, et les tarifs des redevances
aéroportuaires
resteront régulés
par
les pouvoirs
publics. Le gouvernement avait officialisé fin octobre
par un arrêté la privatisation de l’aéroport. Cette opération devrait lui rapporter
535 millions d’euros.
Des jugements toujours en cours
Actionnaire majoritaire,
le consortium détient
désormais la concession jusqu’en 2047 de Lyon Saint- Exupéry, deuxième aéroport régional français, et de
Lyon Bron, qui à eux deux ont accueilli en 2015 plus de
8,7 millions de passagers.
« L’ambition
des nouveaux actionnaires est de faire des deux
plateformes
aéroportuaires le reflet du
dynamisme de la région Auvergne-Rhône Alpes
et de la
métropole de Lyon », souligne un communiqué. Ils souhaitent
notamment dépasser les 15 millions
de passagers d’ici à
2032.
Cette ambition ne plaît pas aux riverains de l’aéroport. En
avril, l’Association contre l’extension et les nuisances de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry (Acenas) a déposé un référé-suspension devant le Conseil d’Etat.
Puis en septembre, un
recours auprès du tribunal administratif
de
Paris, afin de « contester le cahier des charges et le choix du consortium de Vinci ». Les jugements
sont
attendus, comme l’explique l’Acenas dans un
communiqué publié le 30 octobre.